En soutenant la Corée du Nord, la Russie et la Chine, les États-Unis ne peuvent pas couper leurs approvisionnements en pétrole
Moscou et Pékin affirment avoir besoin de plus de temps pour étudier une proposition américaine visant à bloquer davantage les livraisons de pétrole à la Corée du Nord.
Le navire nord-coréen Saitherol est soupçonné de trafic de pétrole en mer. Photo : Ministère japonais de la Défense.. |
Le 18 juin, la Russie et la Chine ont bloqué une initiative américaine visant à interrompre les livraisons de carburant à la Corée du Nord, affirmant avoir besoin de plus de temps pour étudier la proposition américaine. Vingt-cinq membres de l'ONU, dont le Japon, la France et l'Allemagne, ont soutenu l'initiative de Washington.
Les États-Unis avaient précédemment demandé au comité des sanctions de l’ONU de déclarer que la Corée du Nord avait reçu plus de 500 000 barils de pétrole par an, le maximum autorisé, et d’ordonner à tous les pays de cesser les transferts de carburant vers Pyongyang en 2019.
Dans un rapport publié la semaine dernière, les États-Unis ont accusé la Corée du Nord d'avoir enfreint le plafond des importations de carburant fixé par l'ONU en effectuant des dizaines de transferts de pétrole en mer cette année. Cette limite d'importation de carburant s'inscrit dans une série de sanctions sévères imposées par le Conseil de sécurité de l'ONU en réponse aux essais nucléaires et balistiques de la Corée du Nord.
« Les États-Unis et nos partenaires sont profondément préoccupés par l’ampleur des violations des résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU concernant les importations de produits pétroliers raffinés par la Corée du Nord », indique le rapport.
Les États-Unis et le Japon ont recensé au moins huit incidents de transferts de pétrole en mer impliquant des navires battant pavillon nord-coréen. Les États-Unis ont également détecté 70 cas similaires entre janvier et avril, mais Washington n'a pas précisé la quantité de pétrole transférée.
Le président américain Donald Trump et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un ont tenu deux sommets, mais n'ont pas réussi à améliorer les relations entre les deux pays. Les États-Unis ont insisté pour maintenir une « pression maximale » par le biais de sanctions jusqu'à ce que la Corée du Nord accepte d'abandonner son programme nucléaire, mais Pyongyang n'a pas accepté cette condition.
La semaine dernière, le président sud-coréen Moon Jae-in a appelé Trump et Kim à se rencontrer à nouveau prochainement, affirmant qu'une impasse prolongée pourrait compromettre les efforts diplomatiques sur la péninsule coréenne.