La Corée du Nord menace de détruire les avions de chasse F-35 sud-coréens
La Corée du Nord affirme que l'achat par la Corée du Sud de chasseurs furtifs américains F-35 oblige Pyongyang à développer et à tester de nouvelles armes pour détruire les avions de Séoul.
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| Avion de chasse F-35. Photo : AFP |
L'agence de presse d'État nord-coréenne (KCNA) a cité le 11 juillet un directeur de recherche politique à l'Institut d'études américaines du ministère nord-coréen des Affaires étrangères qui critiquait le gouvernement sud-coréen pour avoir acheté davantage d'armes aux États-Unis, tout en continuant à « parler haut et fort de réconciliation et de coopération » entre Séoul et Pyongyang.
« Il ne fait aucun doute que l’achat d’avions F-35A, appelés armes létales furtives, vise à assurer la suprématie militaire (de la Corée du Sud) sur ses voisins régionaux, ouvrant notamment la porte à l’invasion du Nord en cas d’urgence sur la péninsule coréenne », a rapporté KCNA.
« De notre côté, nous n’avons pas d’autre choix que de développer et de tester des armes spéciales pour détruire complètement les armes mortelles renforcées en Corée du Sud », a souligné le chercheur nord-coréen.
La Corée du Nord a critiqué l'achat par la Corée du Sud d'armes militaires avancées auprès des États-Unis, le qualifiant d'« acte extrêmement dangereux » qui pourrait « conduire à des représailles » de la part de Pyongyang.
« Les autorités sud-coréennes feraient mieux de réfléchir avant qu’il ne soit trop tard et d’abandonner l’illusion absurde d’une chance d’améliorer les relations intercoréennes si elles suivent l’exemple des États-Unis », a souligné KCNA.
La Corée du Sud a reçu ses deux premiers avions de chasse F-35 des États-Unis en mars. Les prochains appareils devraient être livrés cette année, et le dernier avant 2021.
La Corée du Sud a commandé un total de 40 avions de combat F-35 de pointe fabriqués par Lockheed Martin dans le cadre d'un contrat de 7,4 billions de wons (6,5 milliards de dollars) signé par les États-Unis et la Corée du Sud en 2014.
La déclaration de la Corée du Nord intervient dans un contexte de ralentissement des relations intercoréennes, avec peu de signes d'amélioration.