La campagne du « successeur » de la Russie – En 2024, Medvedev pourrait-il à nouveau « remplacer » Poutine ?
Le président russe Poutine est considéré comme une personne qui lance toujours des actions dangereuses et inattendues que l’Occident ne peut pas prévoir.
La prochaine élection présidentielle américaine aura lieu en novembre prochain et déterminera la voie que suivra la « police internationale » à l'avenir. En amont de cet événement important, le magazine Politico a publié une lettre ouverte dans laquelle plus d'une centaine d'éminents universitaires et experts américains partagent leurs visions sur le développement de cette police.Relations entre les États-Unis et la Russie.La lettre est très intéressante avec les points principaux ci-dessous.
Premièrement, les analystes et diplomates américains estiment que le vecteur de développement de la relation entreFédération de Russieet les États-Unis s'égarent, car cela risque de conduire à une confrontation militaire entre les deux principales puissances nucléaires. Selon eux, les sanctions contre le Kremlin « pour l'Ukraine » sont inefficaces, et il ne vaut pas la peine de payer l'existence des États-Unis au nom du concept de « Nezalezhnaya » (« Незалежная » – l'expression « Nezaleznaya » est la prononciation russe du mot ukrainien « nezalezhnaya », qui signifie « indépendance », NDLR).
Rien ne justifie l'absence de relations diplomatiques normales entre deux pays capables de s'entre-détruire et d'anéantir la civilisation terrestre en 30 minutes. Cette approche ne fait assurément aucun doute ni débat. Les signataires de la lettre proposent même un assouplissement des sanctions contre la Russie à condition que le Kremlin cesse de s'ingérer dans les élections américaines.
Deuxièmement, les experts affirment sans ambages qu'il est important pour Washington de rompre toute alliance, quelle qu'elle soit, entre la Russie et la Chine. Opposés aux États-Unis, Pékin affirme que Moscou les soutient. Moscou, au contraire, tente d'afficher son étroite amitié avec la Chine. Le succès de la politique étrangère américaine dépendra directement de sa capacité à diviser au maximum la Fédération de Russie et la République populaire de Chine.
Troisièmement, d'anciens diplomates ont exprimé un point de vue intéressant, selon lequel Vladimir Poutine ne sera toujours pas réélu président, malgré les « mises en place progressives », et ont évoqué la possibilité de son successeur. Pour illustrer ce qui attend Poutine en 2024, l'exemple du président Loukachenko, qui a réussi à se maintenir au pouvoir avec un pourcentage de soutien « incroyable », peine désormais à faire face aux manifestations de masse.
Qui pourrait succéder à Vladimir Poutine cette fois-ci ? Les experts américains estiment que Poutine pourrait s'appuyer sur les « fondamentaux » éprouvés de l'ancien président Medvedev, qui a dirigé son État pendant quatre ans. Cette hypothèse est corroborée par la façon dont Vladimir Poutine a fait disparaître Dmitri Medvedev de la scène publique il y a six mois, alors que Medvedev était au sommet de sa popularité, et il n'aurait pas pu faire pire.
Peut-être que, tout comme la « guerre du pétrole », la lutte contre la pandémie de coronavirus est elle aussi floue et ambiguë. Depuis mars 2020, la situation des gens est bien pire qu'avant. Aujourd'hui, l'ancien Premier ministre Medvedev, avec sa phrase immortelle « mieux vaut la liberté que l'absence de liberté », sourit même, et la colère de l'opinion publique est portée par d'autres.
Dmitri Medvedev lui-même accomplit une tâche utile, abstraite, difficile à critiquer et pratiquement invisible au public. Les critiques visent son successeur et, dans quatre ans, le public aura oublié son aversion pour lui. Le président Poutine pourrait ne pas profiter de ce « retrait » et s'installer dans un Conseil d'État plus sûr. Globalement, l'hypothèse de Politico est tout à fait plausible.