Les biomarqueurs moléculaires à base d'ARN aident à détecter de nombreux types de cancer à un stade précoce
Grâce à une nouvelle avancée, des scientifiques ont étudié la détection électrique de biomarqueurs cancéreux à ARN dans les biopsies liquides. Ce marqueur cancéreux promet de contribuer au dépistage précoce du cancer et de prévenir les décès par cancer.
Les méthodes de dépistage précoce sont prometteuses pour réduire la mortalité par cancer, notamment grâce à l'analyse de biomarqueurs dans les biopsies liquides. Des biologistes ont montré comment la détection électrique des acides nucléiques à l'échelle de la molécule unique pourrait faciliter de telles applications.
Dans un nouvel article publié dans la revue scientifique Scientific Reports, Keshani G. Gunasinghe et une équipe de chimistes de l'Université du Massachusetts, aux États-Unis, ont étudié le potentiel de la détection électrochimique des biomarqueurs du cancer à ARN pour les dispositifs de dépistage du cancer.

La conductance sensible à la séquence du dispositif permet la discrimination des mutants. La spécificité du biocapteur pour une molécule unique présente un rapport signal/bruit élevé. Ces résultats ouvrent la voie au développement de capteurs bioélectroniques monomoléculaires miniaturisés qui pourraient révolutionner le dépistage du cancer.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) considère le cancer comme la principale cause de décès. Les décès par cancer peuvent être évités grâce à un dépistage et un traitement précoces.
La détection précoce du cancer pourrait être possible grâce à l’analyse non invasive d’échantillons de biopsie liquide.
Les biopsies liquides ciblent les biomarqueurs spécifiques du cancer dans le sang ou la salive qui comprennent des cellules tumorales ou des acides nucléiques tumoraux tels que les variantes d’ADN et d’ARN tumoraux (ADNct et ARNct).
Habituellement, la détection de l'acide nucléique CT (NCT) dans une biopsie liquide est difficile en raison de sa faible concentration et de sa faible fréquence de mutation. Cependant, des bio-ingénieurs ont appliqué la nanotechnologie à la technique STMBJ, qui a récemment permis de détecter la première molécule unique avec une sensibilité élevée.
Les études génomiques des biomarqueurs du cancer, notamment le Whole Cancer Genome Analysis Project, l’International Cancer Genome Consortium et le Cancer Genome Atlas, ont permis de recueillir des données sur le cancer du génome entier à partir de plusieurs types de tumeurs.
Cela a permis aux scientifiques d'identifier des séquences de mutation potentielles pour des biomarqueurs ARN du cancer observés dans des échantillons de biopsie liquide. Par exemple, le sarcome KRAS est un oncogène bien connu présentant un taux de mutation élevé dans plusieurs cancers courants, tels que l'adénocarcinome pancréatique, le cancer colorectal et le mélanome.
Des mutations génétiques cancérigènes, communément associées aux mutations du codon 12, sont présentes dans 46 % des adénocarcinomes pulmonaires (G12), tandis que cette mutation est présente dans de nombreux cancers colorectaux et pancréatiques. L'équipe s'est concentrée sur deux mutations spécifiques, qui couvrent un large éventail de cancers et offrent des méthodes de dépistage prometteuses.