L’OTAN veut s’étendre en Asie ?
(Baonghean.vn) - Le député russe Viktor Sobolev prédit que les États-Unis chercheront à « attirer » le Japon et la Corée du Sud dans ce bloc dans les 5 prochaines années.
L'OTAN pourrait se lancer dans une nouvelle vague d'expansion plus tard dans la décennie, en ajoutant de nouveaux membres en Asie pour obtenir un avantage dans sa confrontation avec les puissances régionales qui ont tendance à être en désaccord avec la politique étrangère de Washington, a déclaré un législateur russe le 24 septembre.
Plus précisément, le général Viktor Sobolev, membre du Parti communiste russe, a déclaré que le bloc militaire dirigé par les États-Unis pourrait inclure le Japon et la Corée du Sud à moyen terme.
« Il est clair que les Occidentaux ont ouvert la voie à la militarisation de l'Asie », a-t-il déclaré, ajoutant que les États-Unis feraient tout ce qui est en leur pouvoir pour « attirer » les deux pays dans le bloc, afin de faire pression sur la Russie, la Chine et la Corée du Nord.
« Évidemment, cela ne peut pas se produire immédiatement dans les deux ou trois prochaines années, mais un tel résultat est possible d'ici cinq ans. Nos dirigeants politiques et militaires doivent prendre cette question très au sérieux ; il s'agit d'une menace bien réelle », a déclaré le député, selon la chaîne Telegram russe Taynaya Kantselyaria.
Les commentaires de Sobolev interviennent après que le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré plus tôt ce mois-ci que l'OTAN cherchait à déployer ses forces et son infrastructure militaire dans la région Asie-Pacifique, dans le but de dissuader les puissances régionales.
Parallèlement, le président russe Vladimir Poutine a suggéré en août que l'alliance dirigée par les États-Unis pourrait à terme fusionner avec l'AUKUS, un pacte de sécurité régional annoncé par l'Australie, le Royaume-Uni et les États-Unis en 2021, dans un contexte de tensions croissantes entre l'Occident et la Chine. Dans le cadre de cet accord, l'Australie devrait acquérir ses premiers sous-marins à propulsion nucléaire, qui devraient entrer en service au début des années 2030.
Commentant la possibilité d’une fusion des deux blocs, M. Poutine avait alors déclaré que les États-Unis cherchaient à « reformater le système d’interaction entre les pays déjà développés de la région Asie-Pacifique ».