Israël et le Hamas entament le premier cessez-le-feu à Gaza

Les médiateurs qataris ont déclaré que la trêve commencerait à 7 heures du matin, heure locale (12 heures le 24 novembre, heure du Vietnam) et comprendrait un cessez-le-feu complet dans le nord et le sud de Gaza, suivi de la libération de certains des plus de 200 otages pris par le Hamas lors de son attaque du 7 octobre contre Israël.

Cependant, les combats se sont poursuivis dans les heures précédant le cessez-le-feu, et des responsables de la zone contrôlée par le Hamas ont indiqué qu'un hôpital de la ville de Gaza figurait parmi les cibles bombardées. Les deux camps ont également indiqué que la trêve ne serait que temporaire, avant la reprise des combats.

Le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, Majed Al-Ansari, a déclaré à Doha qu'une aide supplémentaire commencerait à affluer vers Gaza et que les premiers otages, dont des femmes âgées, seraient libérés à 16 heures (21 heures, heure du Vietnam), leur nombre devant s'élever à 50 sur quatre jours.

Dans le même temps, l'Égypte a déclaré que 130 000 litres de diesel et quatre camions de gaz seraient livrés quotidiennement à Gaza une fois le cessez-le-feu en vigueur et que 200 camions d'aide entreraient dans Gaza chaque jour.

Un porte-parole qatari a déclaré aux journalistes que les Palestiniens devraient être libérés des prisons israéliennes, ajoutant : « Nous espérons tous que cette trêve ouvrira la voie à un travail plus important pour parvenir à une trêve durable. »

Le Hamas a confirmé sur sa chaîne Telegram que toutes les hostilités de ses forces cesseraient.

Mais Abu Ubaida, porte-parole de la branche armée du Hamas, a ensuite fait référence à « cette trêve temporaire » dans un message vidéo appelant à « une escalade de la confrontation avec (Israël) sur tous les fronts de résistance », y compris en Cisjordanie occupée par Israël, où la violence a augmenté depuis le début de la guerre de Gaza il y a près de sept semaines.

L'armée israélienne a déclaré que ses troupes resteraient derrière la ligne de cessez-le-feu à l'intérieur de Gaza sans donner de détails sur leurs positions.

« Ces jours seront complexes et incertains », a déclaré le porte-parole militaire israélien Daniel Hagari. « La prise de contrôle du nord de Gaza est la première étape d'une longue guerre et nous nous préparons aux étapes suivantes », a-t-il ajouté.

Le bureau du Premier ministre a déclaré qu'Israël avait reçu une première liste d'otages à libérer et était en contact avec les familles.

Israël a lancé une attaque contre Gaza après que des militants du Hamas ont pris d'assaut la barrière frontalière le 7 octobre, tuant 1 200 personnes et prenant environ 240 otages, selon le pays.

Depuis lors, Israël a bombardé la petite enclave de Gaza, tuant quelque 14 000 personnes, dont environ 40 % d'enfants, selon les autorités sanitaires palestiniennes.

Avant le cessez-le-feu, les combats se sont poursuivis avec une intensité plus grande que d'habitude le 23 novembre, les avions israéliens attaquant plus de 300 cibles et les soldats se livrant à de violents combats autour du camp de réfugiés de Jabalia, au nord de la ville de Gaza.

Le porte-parole de l'armée israélienne a déclaré que les opérations se poursuivraient jusqu'à ce que l'armée reçoive l'ordre de les arrêter.

Les responsables de la santé de Gaza affirment que l'hôpital indonésien de la ville de Gaza est sous le choc des bombardements incessants, fonctionne sans lumière et déborde de personnes âgées et d'enfants alités.

La communauté internationale a concentré son inquiétude sur le sort des hôpitaux, en particulier dans la moitié nord de Gaza, où tous les établissements médicaux ont été fermés et où les patients, le personnel et les sans-abri sont piégés à l’intérieur.

Israël affirme que les militants du Hamas ont utilisé des bâtiments résidentiels et d’autres bâtiments civils, y compris des hôpitaux, comme couverture – une affirmation démentie par le Hamas.

Hoang Bach