La V-League revient, de quoi s'inquiéter ?
(Baonghean.vn) - Après une longue pause pour l'équipe nationale du Vietnam pour participer à la Coupe d'Asie 2023 et les vacances du Nouvel An lunaire pour accueillir l'année du Dragon 2024, la V-League 2023-2024 revient avec le 9e tour à partir du 17 février.
En effet, la longue pause est une opportunité pour les nouveaux professeurs comme Kiatisuk lorsqu'il est arrivé à la police de Hanoi, Duc Thang est retourné à Viettel, Vu Tien Thanh est allé à Hoang Anh Gia Lai, Daiki est allé à Hanoi FC... de faire connaissance avec ses élèves, avec la nouvelle philosophie de gestion de l'équipe pour atteindre de nouveaux objectifs et ambitions.
Avec des équipes confrontées à des difficultés lors des 8 tours précédents, des entraîneurs comme Nguyen Thanh Cong, Nguyen Trong Binh, Phan Nhu Thuat... ont plus de temps pour consolider leur équipe, chercher des solutions supplémentaires et alternatives, jouer activement des matchs amicaux pour maintenir leur forme et leur condition physique, prendre de courtes vacances du Têt... pour créer de la stabilité et une percée quand il y a une opportunité...

Parallèlement, les joueurs de l'équipe nationale, de retour en club, doivent eux aussi s'habituer immédiatement à une nouvelle routine, certes moins intense et compétitive que lors des tournois continentaux. Les leçons de leurs succès ou de leurs échecs se répercuteront progressivement sur leur entraînement et leurs compétitions. C'est la réponse physique aux tournois courts et intenses. Ce sont de mauvaises habitudes en V-League qu'il faut éliminer rapidement pour progresser véritablement. Et pas seulement les joueurs, le staff technique de l'équipe nationale du Vietnam, de M. Philippe Troussier aux assistants et aux interprètes… doit également revoir sérieusement ses responsabilités et ses méthodes de travail, s'adapter rapidement aux nouvelles circonstances et tirer les leçons des récentes défaites.
M. Troussier a toujours espéré que les équipes de V-League utiliseraient de nombreux jeunes joueurs à chaque tour, leur offrant ainsi l'opportunité de s'entraîner, de concourir et de mûrir. C'est vrai, mais il n'est pas facile pour l'entraîneur français de pleinement le satisfaire. Chaque équipe a ses propres forces et ambitions, ses objectifs et ses méthodes de travail, à l'exception de Song Lam Nghe An, qui utilise essentiellement des jeunes joueurs tout au long de la saison. Il est dommage que, parmi les jeunes joueurs de cette équipe, M. Troussier n'ait « marqué » aucun joueur pour l'équipe nationale du Vietnam et que l'espoir d'intégrer l'équipe U23 du Vietnam soit moindre que prévu, malgré leur volonté constante d'exceller.
De plus, les clubs ne fonctionnent pas comme les équipes nationales, du style de jeu à la composition de l'équipe. Les difficultés persistent donc. Dinh Bac, à Quang Nam, doit jouer en profondeur, laissant l'attaque aux joueurs étrangers, tandis que Thai Son n'est pas toujours le joueur principal à Dong A Thanh Hoa. M. Troussier n'aime pas utiliser Hoang Duc au milieu de terrain, mais à Viettel, ce joueur est toujours considéré comme le plus dangereux… Cette différence exige beaucoup de travail et de temps de la part des enseignants et des élèves pour espérer réussir.
Lors du retour de la V-League, M. Troussier surveillera les performances de chaque joueur et trouvera de nouveaux facteurs pour l'équipe nationale vietnamienne. Mais la tâche ne sera pas facile pour le sélectionneur français, car il souhaite que les joueurs maîtrisent le ballon en V-League, ce qui est une… futilité. Seul Hoang Anh Gia Lai a mis en œuvre ce style de jeu depuis longtemps, mais c'est cette équipe qui doit toujours lutter pour rester en championnat. Le Hanoi FC ou le Viettel peuvent également bien conserver le ballon, mais ils ne considèrent pas cela comme leur point fort. Cela signifie que les équipes doivent s'adapter à la réalité, à chaque adversaire et à chaque match, voire jouer en toute sécurité, défendre efficacement et penser à attaquer et contre-attaquer.
Bien sûr, il n'est pas difficile pour les équipes elles-mêmes, ainsi que pour les organisateurs, les experts, les médias et les supporters, d'identifier les faiblesses persistantes de la V-League. Mais la question est de savoir dans quelle mesure, quand, de manière approfondie ou superficielle. Les arbitres ont longtemps été le maillon faible de ces faiblesses, même si la V-League a eu recours à la VAR. Si les arbitres étaient vraiment justes, stricts, sans faiblesse face aux fautes et aux pièges des joueurs, et s'ils ne s'immisçaient pas dans des affaires extra-terrain… alors tout deviendrait progressivement plus clair. Malheureusement, après chaque tour, un ou plusieurs incidents ravivent l'enthousiasme des médias, mais souvent, les gens les ignorent délibérément et les prennent à la légère pour que le tournoi… atteigne sa ligne d'arrivée sans encombre.
Avec le retour de la V-League, on espère que la course entre les équipes deviendra plus intense, plus attractive et plus intéressante, notamment entre les groupes d'équipes en lice pour le titre et le groupe évitant la relégation. Les équipes de la capitale comme le Hanoi FC, la Hanoi Police, le Viettel… verront-elles leur chance changer en changeant de généraux lors des prochains tours ? Thep Xanh Nam Dinh, Quy Nhon Binh Dinh ou Dong A Thanh Hoa mettent également tout en œuvre pour réaliser leurs ambitions. Ce sont des signes très positifs pour la V-League. Bien sûr, la course pour la dernière place, avec Khanh Hoa, Hoang Anh Gia Lai, Hong Linh Ha Tinh et Song Lam Nghe An, n'est pas moins acharnée, elle mérite d'être suivie et commentée, et promet bien des surprises.
Il vaut la peine d'attendre les matchs fougueux, captivants et engagés des prochaines rencontres de V-League. Si la V-League continue à répéter les mêmes erreurs, à ressasser la même histoire, cela sera très préoccupant pour le processus de recherche, de développement de la force et du style de jeu des équipes nationales.