Le président français révèle comment fournir des obus d'artillerie à l'Ukraine
Le président français Emmanuel Macron a déclaré que l'Occident identifierait des pays tiers qui pourraient participer à la fourniture de munitions à l'Ukraine.
« La priorité absolue concerne les munitions. Nous sommes prêts à utiliser tous nos stocks provenant de pays disposant d'obus d'artillerie et souhaitons identifier des pays tiers susceptibles de participer à la fourniture de différents types d'obus d'artillerie. Parallèlement, nous nous adressons à ces pays pour trouver de nouvelles solutions de production et d'approvisionnement de différents composants, notamment de poudre à canon », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion de soutien à l'Ukraine à Paris. La conférence de presse a été diffusée sur le compte officiel de l'Élysée sur le réseau social X.
Le président tchèque Petr Pavel avait déclaré plus tôt que Prague avait trouvé une opportunité, hors de l'Union européenne, d'acheter 800 000 obus d'artillerie qu'elle pourrait livrer à l'Ukraine en quelques semaines avec le soutien financier des États-Unis, de l'Allemagne, de la Suède et d'autres pays. Début février, le journal européen Politico rapportait que la République tchèque recherchait des munitions auprès de fabricants d'armes tels que la Corée du Sud, la Turquie et l'Afrique du Sud.
Sa proposition a ensuite été soutenue par la Première ministre estonienne Kaja Kallas.
La France n'a pas l'intention de livrer des chasseurs Mirage à Kiev
Le président français Emmanuel Macron a déclaré que Paris ne négociait pas avec Kiev sur la fourniture d'avions de combat Mirage.
Plus tôt, Vladimir Zelensky avait déclaré sur la chaîne de télévision française LCI qu'il négociait avec le président Macron le transfert d'avions de combat Mirage 2000 à Kiev.
« À ce jour, nous ne négocions pas sur les Mirage, mais nous formons des pilotes. Sur les huit coopérations existantes, il en existe désormais une neuvième sur les armes à longue portée, ainsi qu'une sur l'aviation, à savoir les chasseurs F-16. Nous ne possédons pas de F-16 car nous possédons nos propres avions. Nous étudions nos propres capacités dans ce domaine afin de déterminer leur utilité pour la défense de l'Ukraine », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse.
La semaine dernière, la Première ministre danoise Mette Frederiksen a déclaré que les premiers avions de combat F-16 pourraient être livrés aux forces armées ukrainiennes au printemps. Selon elle, seules des raisons techniques pourraient retarder la livraison de ces appareils.
Les Pays-Bas et le Danemark ont été les premiers à annoncer un accord pour la fourniture d'avions de combat F-16 à Kiev. La Maison Blanche a confirmé que l'Ukraine recevrait les appareils d'un pays tiers une fois la formation de ses pilotes terminée. La ministre néerlandaise de la Défense, Kaisa Ollongren, a déclaré que La Haye prévoyait d'envoyer le premier lot de F-16 à Kiev en 2024. Comme l'a souligné précédemment l'ambassadeur de Russie à La Haye, Alexander Shulgin, les Pays-Bas « ferment les yeux » sur le fait que la fourniture de leurs avions de combat F-16 à Kiev prolongera le conflit en Ukraine et aggravera encore la situation du peuple ukrainien.