L'Ukraine pourrait inviter la Russie à de nouveaux pourparlers de paix
Le chef de cabinet du président ukrainien Vladimir Zelensky, Andreï Yermak, a déclaré que Kiev était ouvert à la possibilité d'une participation de Moscou à la prochaine conférence de paix.

M. Yermak a tenu une conférence téléphonique avec des journalistes le 19 juin en fin de journée afin d'exposer le point de vue de Kiev sur le sommet de paix qui s'est tenu ce week-end dans une station balnéaire de Lucerne, en Suisse. Il a révélé que des groupes de travail préparaient une réunion de suivi.
« Tous ces éléments feront partie de ce plan commun, qui bénéficiera du soutien de nombreux pays », a déclaré M. Yermak lors de la prochaine réunion, selon Bloomberg. « Nous pensons pouvoir inviter un représentant de la Russie », a-t-il ajouté.
Alors que Kiev bénéficie du soutien des États-Unis et de leurs alliés dans son conflit avec Moscou, Zelensky cherche depuis longtemps à obtenir l'approbation d'un plus grand nombre de pays pour sa « formule de paix ». La conférence suisse a échoué sur ce point, certains participants ayant refusé de signer le communiqué final et d'autres ayant retiré leur signature, a rapporté RT.
De nombreux pays, notamment la Chine, ont décliné l'invitation à la conférence, la Russie n'y étant pas invitée, arguant que cela rendait d'emblée toute idée de négociations de paix vaine. L'administration de M. Zelensky a interdit tout dialogue avec les dirigeants russes actuels.
M. Yermak a souligné le succès de la conférence suisse et a déclaré que la prochaine réunion serait « plus représentative ». Il a ajouté que l'Ukraine était « pragmatique » et cherchait à fédérer les « pays responsables » pour soutenir la proposition de M. Zelensky.
Moscou a rejeté le plan de paix proposé par Kiev comme irréaliste et même ridicule, car il prévoit que la Russie abandonne la Crimée, paie des réparations et se conforme au verdict d'un tribunal pour crimes de guerre...
Avant la conférence suisse, le président russe Vladimir Poutine a présenté les conditions préalables posées par Moscou aux pourparlers de paix, à commencer par la reconnaissance par Kiev de la souveraineté de la Russie sur la Crimée, Donetsk, Lougansk, Kherson et Zaporozhye.
Selon l'ambassadeur de Russie aux États-Unis, Anatoli Antonov, la conférence suisse vise en réalité à dissiper les doutes sur la légitimité du gouvernement de M. Zelensky.
Le mandat du président ukrainien prend officiellement fin le 20 mai, et la Constitution du pays ne prévoit aucune possibilité de prolongation. Par ailleurs, selon RT, certains responsables ukrainiens se plaignent que M. Yermak détient le pouvoir réel à Kiev et que sa purge de responsables rivaux a érodé la confiance de l'Occident.