Le Hezbollah promet de punir Israël après les explosions de téléavertisseurs à travers le Liban
Le mouvement libanais Hezbollah a juré des représailles après avoir accusé Israël d'être responsable de l'explosion d'un téléavertisseur le 17 septembre, qui a tué au moins huit personnes et en a blessé 2 750 autres, dont de nombreux combattants et l'envoyé iranien à Beyrouth.
Le ministre libanais de l'Information, Ziad Makary, a condamné l'explosion du téléavertisseur – que le Hezbollah et d'autres groupes libanais utilisent pour communiquer – et a déclaré qu'Israël recevrait une « juste punition » pour l'explosion.
L'armée israélienne, engagée dans une guerre transfrontalière avec le Hezbollah soutenu par l'Iran depuis le début de la guerre de Gaza en octobre dernier, a refusé de répondre aux questions de Reuters sur l'explosion.
Un responsable anonyme du Hezbollah a souligné que l'explosion du téléavertisseur était la « plus grande faille de sécurité » que le groupe ait subie en près d'un an de conflit avec Israël.
Les développements au Liban sont extrêmement préoccupants, notamment dans un contexte d'"extrême instabilité", a averti le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric, ajoutant que l'ONU regrettait toute victime civile.
Peu après l'incident, le groupe islamiste palestinien Hamas a condamné l'explosion du bipeur. « Nous condamnons fermement l'agression terroriste sioniste contre des citoyens libanais, qui a fait exploser des appareils de communication dans diverses zones du territoire libanais », a déclaré le Hamas dans un communiqué, qualifiant cette escalade de « défaite » pour Israël. L'Iran, autre allié du Hezbollah, a également fermement condamné l'attaque, dont Israël est accusé.
Sans commenter directement les explosions au Liban, un porte-parole de l'armée israélienne a déclaré que le chef d'état-major, le général de division Herzi Halevi, avait rencontré des officiers supérieurs le soir du 17 septembre pour évaluer la situation et « insister sur la préparation offensive et défensive dans tous les domaines ». Aucun changement de politique n'a été annoncé, mais « la vigilance doit rester de mise », a ajouté Halevi.
De son côté, le porte-parole du département d'État américain, Matthew Miller, a largement évité de commenter l'explosion du bipeur, soulignant que Washington n'était pas impliqué, n'avait pas été informé de l'incident et continuait de recueillir des informations sur les événements. « Nous recueillons des informations de la même manière que les journalistes du monde entier recueillent des informations sur ce qui a pu se passer », a souligné M. Miller.
M. Miller a réitéré la position de longue date des États-Unis en faveur d'une solution diplomatique aux tensions entre Israël et le Hezbollah, et a une fois de plus appelé l'Iran à « ne pas exploiter un quelconque incident pour provoquer davantage d'instabilité ».