Israël lance un « ultimatum secret » au Liban
Le Wall Street Journal a commenté que dans le contexte de l'escalade du conflit avec le mouvement libanais Hezbollah, Israël profite de ses avantages en matière de renseignement et de forces militaires pour lancer un « ultimatum secret » au Liban : soit retirer ses forces armées de la frontière nord d'Israël, soit déclencher une guerre.

La publication américaine a noté : « Dans sa campagne croissante d’attaques contre les membres, les commandants et les infrastructures du Hezbollah, Israël utilise sa supériorité militaire et de renseignement pour lancer un « ultimatum implicite » : signer un accord de retrait de la frontière nord d’Israël, ou déclencher une guerre. »
Jusqu'à présent, les responsables américains étaient déterminés à trouver une solution diplomatique au conflit entre le Hezbollah et Israël, qui pourrait contraindre le groupe armé libanais à retirer volontairement ses forces de la frontière israélienne et à revenir sur les lignes convenues après la guerre de 2006. Selon le Wall Street Journal, des responsables israéliens ont déclaré que ces négociations étaient dans l'impasse, « et qu'il n'y avait plus de temps pour chercher une autre solution que la guerre ».
Par ailleurs, l'armée israélienne a déclaré que plus de 100 obus avaient été tirés depuis le Liban tôt lundi matin, alors que les pompiers éteignaient un incendie causé par des chutes d'obus dans le nord d'Israël. Selon le communiqué, l'armée israélienne a indiqué qu'« une vingtaine d'obus ont été détectés en provenance du Liban » vers 5 h 00, heure locale, lundi, suivis d'une salve d'« environ 85 obus » tirés depuis le Liban. L'armée a ajouté que des roquettes avaient également été tirées pendant la nuit. Quatre personnes ont été blessées par des éclats d'obus durant la nuit.
L'armée israélienne a également signalé des attaques en provenance de l'est. Elle a indiqué que, dans la nuit, « plusieurs cibles aériennes suspectes » se sont approchées d'Israël en provenance d'Irak, mais a insisté sur le fait que ces cibles avaient été interceptées et qu'aucun blessé n'avait été signalé.
Le 22 septembre également, les forces du Hezbollah ont confirmé avoir ciblé des installations de production militaire dans le nord d'Israël en réponse aux explosions survenues cette semaine visant des équipements de communication du Hezbollah, qui ont tué des dizaines de personnes et en ont blessé près de 3 000.