Renforcer la coordination et la prévention à la racine pour construire une commune frontalière sans drogue
Le matin du 13 décembre, dans la ville de Vinh, la police provinciale de Nghe An s'est coordonnée avec l'Académie de police populaire pour organiser un atelier scientifique sur « Théorie et pratique de la construction d'une commune frontalière sans drogue avec le Laos ».

Ont participé à l'atelier : le colonel Nguyen Duy Thanh - directeur adjoint de la police provinciale de Nghe An ; le professeur associé, le Dr Colonel Tran Quang Huyen - directeur adjoint de l'Académie de police populaire ; des représentants des dirigeants des départements spécialisés de la police provinciale de Nghe An et des représentants du comité provincial du Parti, des départements et branches concernés.
Étaient également présents à l'atelier des représentants des responsables de la sécurité publique des provinces partageant des frontières avec le Laos : Quang Nam, Thua Thien Hue, Quang Binh, Ha Tinh, Thanh Hoa, Son La.

La zone frontalière entre le Vietnam et le Laos s'étend sur 2 300 km, traverse dix provinces vietnamiennes et borde dix provinces laotiennes. Le relief montagneux et accidenté, ainsi que la densité de population, font de cette zone un haut lieu du trafic et du transport de drogue.
Selon les statistiques de juillet 2021 à juin 2024, les forces fonctionnelles le long de cette zone ont détecté plus de 14 000 cas, arrêté près de 20 000 sujets, saisi plus de 1,9 tonne de drogues diverses, près de 3,1 millions de pilules de drogues synthétiques et de nombreuses autres preuves.
Les crimes liés à la drogue dans la zone frontalière entre le Vietnam et le Laos sont de plus en plus audacieux et sophistiqués. Les individus concernés s'organisent souvent en groupes fermés, utilisent des armes à feu et ripostent farouchement lorsqu'ils sont découverts. En particulier, les liens entre les ressortissants nationaux et les Laotiens pour collecter et transporter de la drogue à travers la frontière représentent un défi majeur pour les autorités.

Face à cette situation, le ministère de la Sécurité publique a mis en œuvre le projet « Communes frontalières sans drogue » afin de créer un bouclier contre la criminalité frontalière. Nghe An est la première province à piloter ce projet et a obtenu des résultats positifs après seulement six mois de mise en œuvre, avec 284 communes et sept districts reconnus comme répondant aux critères « sans drogue ». Le succès de Nghe An est devenu un modèle à reproduire dans neuf autres provinces frontalières.
Le projet met l'accent sur le rôle du système politique local et la coordination entre les forces de l'ordre telles que la police, les gardes-frontières et les populations. Des modèles de prévention de la toxicomanie, combinant propagande, réhabilitation et gestion post-réhabilitation, ont été mis en œuvre de manière synchrone et efficace.

L'atelier a attiré 70 présentations de délégués, axées sur l'évaluation de la situation actuelle et des causes complexes des crimes liés à la drogue à la frontière ; les difficultés à construire des communes frontalières sans drogue ; le rôle et la responsabilité des forces fonctionnelles pour assurer la sécurité dans les zones frontalières ; la prévision de la situation de la criminalité liée à la drogue dans les temps à venir... Lors de l'atelier, de nombreuses opinions et propositions ont porté sur des solutions pour améliorer l'efficacité de la prévention et du contrôle des drogues, des mécanismes politiques aux pratiques de mise en œuvre.

Les commentaires formulés lors de l'atelier ont non seulement reflété la situation actuelle, mais ont également apporté de nombreuses solutions innovantes. Le rôle de la coordination entre la police, les gardes-frontières et les autorités locales a notamment été considéré comme un facteur clé.
L'atelier a également souligné les principales difficultés rencontrées pour créer des communes frontalières sans drogue, notamment : la complexité géographique ; la sophistication des méthodes opérationnelles ; et le manque de sensibilisation des populations frontalières. De plus, les infrastructures, les moyens et le financement font encore défaut dans les communes frontalières, ce qui complique considérablement la lutte contre la drogue.

Pour améliorer l'efficacité du travail de construction d'une commune frontalière sans drogue avec le Laos, le professeur associé, le Dr Colonel Tran Quang Huyen - Directeur adjoint de l'Académie de police populaire - a présidé l'atelier et a souligné que les agences, unités et départements concernés doivent continuer à conseiller le Comité provincial du Parti pour se concentrer sur le leadership et la direction afin de mobiliser l'ensemble du système politique pour participer à la mise en œuvre efficace du projet de construction d'une commune frontalière sans drogue, en déterminant une feuille de route spécifique, en attachant les responsabilités des organisations et des individus dans le travail de prévention et de contrôle des drogues avec les 5 points de vue clairs : « des personnes claires, un travail clair, des progrès clairs, une efficacité claire, une responsabilité claire ».

Dans les temps à venir, les secteurs concernés continueront de renforcer la coordination, de se concentrer sur les solutions de prévention des causes profondes, de détruire les principaux réseaux de drogue et d'aider les gens à échapper à la spirale de la drogue, contribuant ainsi à maintenir la sécurité et l'ordre dans les zones frontalières et à créer les conditions d'un développement durable pour les provinces frontalières entre le Vietnam et le Laos.