Le Premier ministre hongrois Orban explique son conflit avec M. Zelensky
Le Premier ministre hongrois Viktor Orban a déclaré avoir entendu une menace ouverte dans les propos du président ukrainien Zelensky.
Selon TASS, le Premier ministre hongrois Viktor Orban a déclaré avoir été contraint d'engager un conflit public avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, percevant ses propos comme clairement menaçants. S'exprimant au Parlement, le chef du gouvernement a également déclaré que personne n'avait le droit de dicter à Budapest sa décision sur la question de l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne.
Le Premier ministre Orban a souligné que, jusqu'à récemment, il avait évité toute querelle avec le président Zelensky et n'avait pas répondu à chacune de ses déclarations provocatrices. Selon lui, il a tenté de maintenir « ce qui est encore possible » dans les relations entre les deux voisins. Cependant, le dirigeant hongrois a été contraint d'abandonner cette idée après que le président Zelensky a exprimé son mécontentement face au référendum en cours en Hongrie sur l'adhésion de l'Ukraine à l'UE et a déclaré qu'Orban « agissait de manière dangereuse ».
Le dirigeant hongrois a admis avoir perçu une menace dans ces propos. « En politique internationale, cela ne peut être interprété que comme une menace sérieuse, et les Hongrois ne peuvent être menacés, et nous ne pouvons tolérer de telles menaces », a expliqué le Premier ministre Orban.
« J'ai dû prendre cette décision et m'engager dans un conflit ouvert, ce qui aurait pu avoir de graves conséquences, mais je l'ai fait moi-même. L'important est que nous soyons clairs avec les Ukrainiens et que nous leur disions que leurs actions ne sont pas dans notre intérêt », a souligné M. Orban.
Selon M. Orban, il « sait avec certitude que M. Zelensky a convenu avec Bruxelles d'autoriser l'Ukraine à rejoindre l'Union européenne d'ici 2030 » et souhaite que cette décision soit mise en œuvre par les Hongrois. Par ailleurs, M. Zelensky espère la formation en Hongrie d'un gouvernement « pro-ukrainien », formé par le parti d'opposition Tisza, soutenu par Bruxelles.
« Soyons honnêtes ! Ceux qui sont des agents de Bruxelles sont aussi des amis de M. Zelensky. Mais nous devons aussi affirmer clairement qu'il n'y aura jamais de situation où Kiev ou Bruxelles dira aux Hongrois comment ils peuvent exercer leurs droits en vertu du droit fondamental de l'Union européenne », a averti le Premier ministre Orban.