Un général américain évalue la possibilité d'un conflit direct avec la Russie
Le commandant du Commandement Nord des États-Unis a mis en garde contre la possibilité d'un conflit direct avec la Russie.
Selon RIA Novosti, le chef du commandement nord des États-Unis, le général Gregory Guillot, a déclaré le 14 mai au Congrès américain qu'il existe toujours une « forte possibilité » que le conflit en Ukraine dégénère en une confrontation directe entre les États-Unis et la Russie.
« Le conflit en Ukraine pourrait encore dégénérer en un conflit militaire direct entre les États-Unis et la Russie de plusieurs manières », a déclaré le général Guillot lors d'une audition au Congrès. Parallèlement, selon le chef du Commandement Nord des États-Unis, la situation au Moyen-Orient menace « d'entraîner un conflit militaire direct avec l'Iran et ses forces mandataires ».
Selon lui, bien que la Russie, l'Iran et la Chine cherchent à éviter un conflit armé direct avec Washington, leur croyance dans le déclin de l'Occident « donne lieu à un désir croissant de défier les États-Unis sur la scène internationale et augmente le risque d'erreur de calcul en situation de crise ».
Le général Guillot a déclaré que les tensions autour de Taïwan et de la mer de Chine méridionale « comportent toujours un risque d'escalade vers un conflit militaire entre la Chine et les États-Unis ». Parallèlement, a-t-il ajouté, la situation dans la péninsule coréenne menace de déclencher un « nouveau conflit ».
Le général Guillot a déclaré que le Pentagone estime que les capacités « déjà formidables » de la Russie en matière de missiles de croisière constituent une menace pour les États-Unis.
« La Russie a considérablement accru sa capacité à menacer l'Amérique du Nord avec des missiles de croisière conventionnels lancés depuis l'air et la mer. Trois années d'opérations en Ukraine ont permis à l'armée de l'air et à la marine russes d'acquérir une précieuse expérience de combat », a déclaré le général Guillot lors d'une audition au Congrès.
Il a noté que l’année dernière, la Russie « a repris son rythme de patrouille de dissuasion stratégique d’avant-guerre, y compris de nombreux vols le long de la côte nord-américaine ».
Guillot a ajouté que le développement par la Russie du système de missiles Sarmat, de la torpille nucléaire sous-marine Poséidon et du missile de croisière Burevestnik constitue également une menace pour les États-Unis.