Histoires méconnues derrière les réalisations d'un jeune volontaire à Nghe An
Derrière le dévouement silencieux des jeunes volontaires se cachent des épouses travailleuses, véritables arrière-gardes inébranlables, qui entretiennent silencieusement le feu familial afin que leurs maris puissent servir la Patrie avec confiance. L'histoire de Mme Ha Thi Hoa, épouse du lieutenant Vuong Trung Uy, capitaine du 9e Corps des Jeunes Volontaires, témoigne avec émotion de ces sacrifices silencieux.
L'amour silencieux
Enfant, Ha Thi Hoa (née en 1973, originaire de la commune de Dong Thanh, dans l'ancien district de Yen Thanh) était admirée pour sa beauté, sa douceur et sa grâce. Parmi les nombreux prétendants, son cœur s'est tourné vers Vuong Trung Uy, un jeune homme mince et petit, mais appliqué, affectueux et dévoué. Cet amour simple et sincère les a réunis sous le même toit, nourrissant ensemble le rêve simple d'un foyer chaleureux et aimant.

Le mariage a débuté avec de nombreuses difficultés. Ils ont construit leur première maison dans un endroit isolé, désert toute l'année, sans aucun voisin. M. Uy était alors secrétaire de l'Union des jeunes du hameau, puis secrétaire adjoint de l'Union des jeunes de la commune. Avec un maigre revenu, ils s'occupaient des travaux du village, binaient et construisaient la maison, la cuisine, creusaient un étang et construisaient une grange. Mme Hoa se souvient : « Les soirs où nous construisions la maison, après avoir couché les enfants, le couple sortait allumer des lampes à huile pour construire. Nous manquions de tout, mais grâce à notre harmonie, nous étions heureux. »
À cette époque, la vie était rythmée par des dizaines de métiers : fabrication du tofu, fabrication du vin, élevage de porcs, labourage de 7 sao de rizières. Chaque jour, Mme Hoa se levait à 2 h du matin pour faire du vin, apportait les fèves au marché à 5 h et, à 23 h, s'occupait de les moudre après avoir donné des cours à ses enfants. Pendant de nombreuses années, elle ne s'est jamais plainte, se contentant d'endurer en silence et de faire des efforts pour son mari et ses enfants.

Assidu et travailleur, les repas familiaux de l'époque étaient pourtant d'une frugalité déchirante. « Ne riez pas, ma famille préparait du tofu, mais nous n'avons jamais pu le manger en entier. Le « plat spécial » familial était de la viande hachée grasse mélangée à du tofu brûlé, frit et salé. On laissait les enfants manger en premier, et le reste était mélangé à du riz brûlé au fond de la marmite pour que nous le mangions tous les deux. Chaque fois que nous achetions un tas de petits poissons, nous prenions la viande pour les enfants, et les têtes et les queues pour les parents… », racontait Mme Hoa, le sourire aux lèvres, mais les yeux rouges.
En 1998, une décision a changé toute la vie de la famille : M. Uy, alors secrétaire de l'Union des jeunes de la commune, s'est porté volontaire pour effectuer une mission au sein de la Force des jeunes.jeunes bénévolesDans le vieux district de Ky Son, à 200 km de chez elle. À cette époque, Mme Hoa n'avait que 26 ans et s'occupait seule de trois enfants : l'aîné avait 6 ans et le plus jeune 2 ans.
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Sans son mari, elle était encore plus occupée. Elle travaillait seule aux champs, élevait des cochons, faisait fermenter des germes de soja, salait des moustiquaires, vendait des marchandises et brassait du vin – elle devait tout faire. Les journées avec seulement deux ou trois heures de sommeil et les nuits passées à errer tranquillement dans la maison vide étaient devenues une habitude.
Chaque année, il ne revient que deux ou trois fois, s'attardant sur place pour une journée, puis repartant. Les brefs appels de la coopérative suffisent à la faire pleurer de joie et de tristesse. Elle cache son désir et ses difficultés au fond de son cœur afin que son mari puisse se sentir rassuré par son dévouement. « Papa est de service », dit-elle toujours à ses enfants, pour qu'ils comprennent, soient sages et sachent attendre. « Je n'ose pas pleurer, je n'ose pas faiblir, car je sais qu'il a une mission plus importante que la famille. Je dois assumer son travail à la maison pour qu'il puisse achever son chemin en toute confiance », confie Mme Hoa.
Un bonheur mérité
Après de nombreuses années de silence, la petite famille de M. Uy et Mme Hoa a tourné une nouvelle page de sa vie. Grâce à leurs efforts inlassables et à leur dévouement, M. Uy a été nommé successivement chef d'équipe adjoint, puis chef d'équipe de la 9e équipe de jeunes bénévoles.
Grâce à son dévouement et à ses contributions exceptionnels, M. Uy a été promu chef d'équipe adjoint, puis chef de l'équipe de jeunes bénévoles 9. À la maison, Mme Hoa a économisé un peu d'argent et développé son activité. La maison simple d'autrefois a été remplacée par une maison spacieuse et élégante.

Ce qui rend M. Uy et Mme Hoa particulièrement fiers, c'est la maturité de leurs trois enfants. Conscients de leur situation familiale depuis leur plus jeune âge, ils sont très indépendants et travailleurs. En sixième, ils savent déjà cuisiner et laver leur linge, permettant ainsi à leurs parents de travailler sereinement. Leur obéissance et leur piété filiale sont saluées. « Des épreuves et des privations nous ont appris de nos parents qu'il faut être assidus, économes et aimer travailler. Ce sont eux qui nous motivent à nous efforcer de mener une vie pleine de sens, avec des idéaux et des ambitions », confie Mme Vuong Anh Hong, la cadette.
Aujourd'hui, les trois enfants de M. Uy et Mme Hoa occupent des emplois stables et sont très instruits. Deux de leurs enfants et deux de leurs gendres sont médecins et travaillent dans des hôpitaux prestigieux. Pour eux, c'est une belle récompense après un long et pénible parcours, riche en sacrifices.

En repensant à son voyage, M. Uy ne pouvait s'empêcher d'être ému : « J'ai la chance d'avoir la compagnie de ma femme pour prendre soin de la famille et élever les enfants. Sans ma compatissante épouse et mes enfants obéissants et compréhensifs, je n'aurais pas pu accomplir ma mission avec assurance et contribuer à la patrie. »
L'histoire de la famille de M. Vuong Trung Uy et Mme Ha Thi Hoa n'est pas seulement l'histoire d'une famille surmontant des difficultés, mais aussi une image depatriotismeEn silence, ils évoquent les nobles sacrifices des femmes vietnamiennes. Elles sont l'arrière-garde anonyme, mais un soutien indéfectible, une source inépuisable de motivation pour les jeunes volontaires comme M. Uy, qui se consacrent avec confiance à la Patrie. Ensemble, elles ont bâti non seulement un foyer chaleureux, mais aussi un exemple éclatant de famille vietnamienne traditionnelle, où l'amour et le sacrifice sont une source inépuisable d'énergie, cultivant des valeurs durables. Des histoires comme celles-ci resteront à jamais une flamme chaleureuse, inspirant de nombreuses générations.