Un voisin battu à coups de houe après avoir été soupçonné d'avoir « enlevé une berge causant la mort de poissons »
Soupçonnant son voisin d'avoir enlevé la digue en terre et d'avoir laissé s'infiltrer de l'eau sale dans son étang, causant la mort des poissons, Phan Trong Tuong a frappé M. M à la tête et aux mains à plusieurs reprises avec une houe. Ses actes lui ont non seulement valu une peine de prison, mais ont également porté atteinte aux relations de voisinage.
Les 27 et 28 août, le tribunal populaire provincial de Nghe An a ouvert le procès en première instance de l'accusé Phan Trong Tuong (né en 1956), résidant dans la commune de Yen Thanh, Nghe An, pour crime de meurtre.

Phan Trong Tuong et M. Phan Trong M. (né en 1971, la victime dans l'affaire) sont cousins et vivent à proximité l'un de l'autre.
L'après-midi du 7 mai 2024, Tuong a pris une houe et s'est rendu au fossé derrière sa maison pour construire une berge afin d'empêcher l'eau de s'écouler dans son étang et sa rizière.
Après avoir terminé le remblai, Tuong aperçut M. M. debout au fond du fossé. Auparavant, voyant de nombreux poissons mourir dans son étang, Tuong soupçonna M. M. d'avoir enlevé le remblai, permettant ainsi à l'eau sale de son étang à canards de se déverser dans celui de ses poissons.
Tuong s'est immédiatement dirigé vers M. M., jurant en marchant. Arrivé là, Tuong a pris une houe et l'a frappé à la tête. Par réflexe, M. M. a levé le bras pour parer la blessure et a été blessé. Tuong a continué à frapper M. M. puis est rentré chez lui.
La victime, blessée à la tête et aux bras, a été transportée dans plusieurs hôpitaux pour des soins d'urgence et a bénéficié d'un traitement de longue durée. L'enquête a établi que le taux de blessures corporelles de la victime était de 56 %.
Au cours de l'enquête, soupçonnant des troubles mentaux, Phan Trong Tuong a été soumis à une autopsie. Il a été conclu qu'avant, pendant et après le crime, Tuong souffrait de démence légère, avec des capacités cognitives complètes, mais une capacité limitée à contrôler son comportement.
Lors du procès, l'accusé a d'abord déclaré qu'il n'avait pas intentionnellement frappé la victime, mais qu'il avait confondu la rizière avec M. M. Plus tard, l'accusé a admis avoir frappé la victime, mais a déclaré qu'il avait été provoqué par M. M.
L'accusé a exprimé des remords et présenté ses excuses à la victime. Celle-ci a réclamé près de 200 millions de VND d'indemnisation. Avant le procès, l'accusé avait convaincu la famille de la victime d'obtenir une indemnisation de 80 millions de VND.
Le jury a conclu que, sur la base de spéculations infondées, Tuong avait utilisé une houe pour frapper la victime dans une zone dangereuse. La victime a survécu grâce aux soins d'urgence prodigués rapidement.
La victime est une personne gravement handicapée (bras sectionné), vulnérable au sein de la société, mais l'accusé a tout de même commis l'infraction, ce qui constitue une circonstance aggravante. Cependant, il est également nécessaire de prendre en compte certaines circonstances atténuantes pour l'accusé, telles que l'obtention d'un certificat de mérite pendant son service de police, et le fait qu'il soit une personne âgée.
Considérant l'affaire dans son ensemble, le Tribunal populaire a condamné Phan Trong Tuong à 10 ans de prison (une peine plus élevée que celle recommandée par le Parquet) pour meurtre.