Écoutez avec votre cœur, protégez les enfants avec vos actions
Nghe An compte actuellement plus de 935 000 enfants de moins de 16 ans, soit près de 27 % de la population de la province. Ce chiffre reflète la responsabilité des familles et de la société dans son ensemble de veiller à la santé et à l'éducation des enfants, et de leur offrir un environnement de vie sûr. Face aux nombreux risques auxquels sont exposés les enfants, tels que la violence, les abus, les accidents et les impacts négatifs d'Internet, la protection, la protection et la mise en œuvre des droits de l'enfant deviennent plus urgentes.
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Thanh Quynh(Mise en œuvre) - Technique :Hong Toai• 29 septembre 2025

PV: Beaucoup pensent encore que les enfants d'aujourd'hui sont bien pris en charge. Pourtant, en réalité, Nghe An compte encore 13 077 enfants en situation particulière. Qu'en pensez-vous ?
Monsieur Le Van Thuy :Tout d'abord, clarifions la notion d'« enfants en situation particulière ». L'article 4, clause 10, de la Loi de 2016 sur l'enfance stipule que les enfants ne peuvent exercer pleinement leurs droits fondamentaux, tels que le droit à la protection, aux soins et à l'éducation. Il peut s'agir d'orphelins, d'enfants abandonnés, d'enfants handicapés, ou encore d'enfants victimes de violences, d'abus, de traite, d'exploitation par le travail ; certains enfants violent la loi ou sont toxicomanes. Chaque groupe présente ses propres désavantages et difficultés, mais leur point commun est qu'ils ont tous besoin d'un accueil chaleureux et d'un mécanisme de protection solide pour ne pas être laissés pour compte.

À Nghe An, on constate que de nombreux enfants vivent encore dans des conditions difficiles et défavorisées. Sur plus de 935 000 enfants de moins de 16 ans dans la province, 13 077 sont en situation particulière et jusqu'à 131 844 sont menacés, soit environ 14 % du total. Plus précisément, jusqu'à 51 873 enfants vivent dans des foyers pauvres, privés de ressources matérielles et des conditions nécessaires à leur développement complet.
Ces chiffres montrent que, même si la protection et les soins aux enfants dans la région ont reçu une attention particulière, la vie des enfants de Nghe An est toujours confrontée à de nombreuses difficultés, avec de nombreux dangers et risques potentiels dans la vie.





PV:Dans ce contexte, comment se déroule le travail de prise en charge, de protection et de mise en œuvre des droits des enfants dans la province ? Y a-t-il des éléments qui vous préoccupent encore dans ce travail ?
Monsieur Le Van Thuy :En réalité, la mise en pratique de la Loi sur l'enfance et des textes connexes ne se limite pas à la publication de documents ou à la propagande. Nous devons déployer de manière coordonnée les directives du gouvernement, des ministères et des services centraux, puis du Comité provincial du Parti, du Conseil populaire, du Comité populaire provincial et des départements, services et localités. Tous ces efforts visent trois objectifs clés : protéger les droits des enfants et promouvoir leur participation ; prévenir les accidents et les blessures ; et prendre soin et éduquer les enfants en situation particulière.

Concrètement, dans la pratique, pour prévenir la violence et la maltraitance des enfants, les secteurs doivent mettre en œuvre de nombreuses mesures, depuis la propagande et la diffusion de numéros de téléphone « hot line » tels que le 111 (Standard national), le 1800.599.963 (Centre provincial de travail social), le 02383.658.999 (Centre provincial de consultation du Fonds de protection de l'enfance), jusqu'aux orientations sur les procédures de soutien et d'intervention lorsque les enfants sont exposés à des risques de violence, de maltraitance ou de traite.
Au niveau départemental, chaque unité a des responsabilités distinctes. Le Département de la Santé se concentre sur les examens médico-légaux, l'accueil et le traitement, le conseil, les soins aux enfants maltraités et la formation du personnel médical, afin de créer un environnement véritablement sûr pour les enfants. Le Département de l'Éducation et de la Formation assure une étroite collaboration entre les écoles, les familles et la société, tant pour prévenir la violence à l'école que pour prévenir les crimes et les fléaux sociaux chez les élèves. La police provinciale se concentre sur la détection, la prévention et la répression rigoureuse des actes de violence et de maltraitance envers les enfants. Le Tribunal et le Parquet prennent également des mesures drastiques pour garantir des procès et des poursuites rapides et conformes à la loi.

Grâce à cela, nous observons des signes positifs : depuis décembre 2024, le nombre de cas de maltraitance d'enfants à Nghe An a diminué, tant en nombre de cas que de victimes, par rapport aux années précédentes. Tous les cas sont traités avec rigueur, contribuant ainsi à la dissuasion et à la prévention.
Cependant, en me plaçant dans un rôle d'observation et de suivi direct, j'ai constaté qu'il existait encore des lacunes à identifier et à combler. Par exemple, bien que des activités de prévention des blessures chez les enfants aient été mises en œuvre, leur efficacité varie parfois d'une localité à l'autre ; la coordination entre les organismes, les communautés et les familles est parfois inefficace.



J'ai également de nombreuses inquiétudes concernant l'équipe de cadres et de collaborateurs travaillant avec les enfants. De la province à la base, Nghe An compte actuellement environ 3 797 collaborateurs dans 3 797 villages, hameaux et quartiers résidentiels. Ils constituent un maillon essentiel pour détecter et soutenir rapidement les enfants exposés à des risques de violence, de maltraitance ou se trouvant dans des situations particulières.
Cependant, certains défis subsistent. Dans certaines localités, les éducateurs doivent assumer de nombreuses autres tâches, ce qui ne leur laisse pas suffisamment de temps pour les enfants. Le grand nombre de collaborateurs travaillent pour la plupart à temps partiel et bénéficient d'un soutien limité, ce qui les rend difficiles à s'engager durablement.
Par conséquent, la protection de l'enfance ne se résume pas à des lois, des directives ou des chiffres. Elle exige bien plus qu'une attention réelle, une réponse rapide et un système véritablement sensible aux enfants, afin que tout signal de risque soit détecté, traité et pris en compte.



PV:Récemment, une lettre d'une jeune fille de Hanoï, racontant avoir été maltraitée par sa belle-mère pendant longtemps, sans oser en parler, a suscité l'indignation générale. De toute évidence, de nombreux cas de maltraitance infantile ne sont découverts que trop tard. Monsieur, quels signes faut-il reconnaître rapidement pour soutenir et protéger les enfants dans de tels cas ?
Monsieur Le Van Thuy :En réalité, les enfants maltraités laissent souvent des signes inhabituels si les adultes les observent attentivement. Physiquement, ils présentent souvent des bleus, des égratignures, des brûlures ou des fractures, sans raison valable. Ils portent aussi souvent des vêtements longs pour dissimuler leurs blessures. Psychologiquement et comportementalement, ils sont facilement effrayés, surpris, renfermés, souffrent d'insomnie, font des cauchemars ou, au contraire, montrent des signes inhabituels d'agressivité et de résistance. Sur le plan de l'apprentissage, les enfants ont souvent de mauvais résultats scolaires, s'ennuient à l'école, abandonnent souvent l'école, évitent leurs professeurs et leurs amis. Certains enfants manifestent également des signes d'auto-culpabilisation, d'apitoiement sur eux-mêmes et vont jusqu'à se faire du mal.


Ces signes peuvent apparaître individuellement ou simultanément. Il est important que les proches, les enseignants et les voisins soient attentifs et ne les ignorent pas, car plus tôt ils sont détectés, plus le soutien, l'intervention et la protection des enfants seront efficaces.
À Nghe An, des cas ont sonné l'alarme. Par exemple, en avril 2025, dans le quartier de Truong Vinh (anciennement la ville de Vinh), un homme a été condamné à une amende de 10 millions de VND pour avoir utilisé un balai pour frapper son propre enfant, le blessant. Avant cela, dans l'ancienne commune de Quynh Tan (aujourd'hui commune de Quynh Van), l'opinion publique a été choquée lorsqu'une adolescente de 13 ans a été victime de violences psychologiques et sexuelles de la part de son beau-père pendant de nombreuses années, violences découvertes seulement après avoir courageusement dénoncé son comportement.

Ces incidents montrent que si nous avions prêté attention, observé et reconnu les changements inhabituels chez les enfants en temps opportun et si nous avions informé avec audace les autorités et les organismes compétents en temps opportun, de nombreux enfants n’auraient pas eu à supporter la douleur en silence pendant longtemps.
Selon les statistiques, en 2025, le pays comptera plus de 2,2 millions de personnes divorcées ou séparées. Nghe An figure également parmi les plus touchées, avec près de 46 000 personnes. Le divorce a de nombreuses conséquences, car les enfants sont souvent les plus vulnérables. Non seulement mentalement, mais ils sont parfois aussi négligés, privés de soins ou exposés aux violences de leurs proches. Par conséquent, pour les proches, l'écoute et la proximité sont primordiales afin que les enfants puissent exprimer leurs émotions et ne pas rester silencieux. Pour les enseignants, il est essentiel de devenir un « ami de confiance » afin que les élèves puissent partager leurs expériences et venir à eux lorsqu'ils rencontrent des difficultés. Pour les voisins et les groupes de résidents, il est de leur responsabilité d'être attentifs et attentifs, en repérant les signes inhabituels afin de les détecter précocement. Enfin, pour le gouvernement et les organisations de masse, il est essentiel d'apporter un soutien solide et d'offrir un abri et une protection aux enfants dans les meilleurs délais.



Seuls les efforts concertés des familles, des écoles et de la société peuvent créer un environnement sûr et sain pour les enfants. Il s'agit non seulement d'une responsabilité légale, mais aussi d'un devoir moral, afin que chaque enfant puisse grandir dans l'amour, s'épanouir pleinement et ne plus avoir à revivre des histoires déchirantes.
PV: Dans les temps à venir, sur quelles solutions clés le secteur de la santé et les niveaux et secteurs concernés se concentreront-ils pour continuer à améliorer l’efficacité des soins aux enfants, de la protection et de la mise en œuvre des droits des enfants dans la province ?
Monsieur Le Van Thuy :On peut affirmer que ces dernières années, les efforts déployés pour prendre soin, protéger et faire respecter les droits de l'enfant à Nghe An ont obtenu de nombreux résultats positifs. Cependant, face à un nombre important d'enfants, la vie de nombreuses familles reste difficile. Conjugué à des facteurs sociaux complexes, le risque que les enfants se retrouvent dans des situations particulières, victimes de violences, de maltraitance ou d'accidents persiste. Cela exige que tous les niveaux, tous les secteurs et l'ensemble de la société continuent de collaborer, de persévérer et de trouver des solutions cohérentes.

Tout d'abord, il est nécessaire d'accroître les ressources, tant humaines que financières, allouées au travail en faveur des enfants et de mettre l'accent sur la formation et l'accompagnement afin d'améliorer les capacités et les compétences du personnel et des collaborateurs intervenant auprès des enfants, de la province jusqu'à la base. Cette solution est considérée comme fondamentale pour une mise en œuvre plus rapide, plus professionnelle et plus efficace de la protection et de la prise en charge des enfants.
Parallèlement, la propagande et l'éducation pour sensibiliser la société aux droits de l'enfant continueront d'être promues, ciblant chaque famille et chaque communauté. Car l'attention, l'amour et la responsabilité des parents, des enseignants et de l'entourage constituent le bouclier le plus durable pour aider les enfants à s'épanouir dans un environnement sûr et sain.


L'un des enjeux majeurs actuels est la protection des enfants en ligne. Les services, les antennes et les collectivités locales s'attacheront à orienter et à guider les enfants afin qu'ils puissent interagir sainement, de manière créative et en toute sécurité dans l'espace numérique. Les organismes compétents doivent notamment promouvoir la sécurité de l'information, en élaborant et en publiant de nombreuses publications, telles que le « Questions et réponses sur les droits de l'enfant », le « Manuel de prévention des fausses nouvelles et des fausses informations en ligne » ou le « Code de conduite sur Internet ». La police provinciale renforcera la détection, la vérification et le traitement des abus et des atteintes aux enfants en ligne. Le ministère de la Santé guidera les organismes, les familles, les communautés et les enfants eux-mêmes pour qu'ils exercent pleinement leur droit d'accès à l'information, tout en veillant à la protection de leurs images et de leurs secrets personnels conformément aux dispositions légales.

Nous pensons qu'avec la coopération de l'ensemble du système politique et de la société, en promouvant notamment le rôle de chaque famille, le travail de prise en charge, de protection et de mise en œuvre des droits des enfants à Nghe An ira de plus en plus en profondeur, contribuant ainsi à ce que les enfants de la région vivent en sécurité, en bonne santé et se développent de manière globale.
PV: Merci pour la discussion !