La Fiorentina s'est inclinée 0-3 face à l'Inter, enchaînant un neuvième match sans victoire en Serie A.
La brillance de De Gea n'a pas suffi : Calhanoglu a marqué deux fois, la Fiorentina a perdu 0-3 contre l'Inter ; une série de 9 matchs sans victoire en Serie A. Pioli : les deux matchs contre Lecce et Genoa sont cruciaux.
L'Inter Milan a battu la Fiorentina 3-0 aux premières heures du 30 octobre à San Siro. David De Gea a réalisé une excellente première mi-temps, multipliant les arrêts, mais Hakan Calhanoglu a ouvert le score à la 66e minute et a scellé la victoire sur penalty en fin de match. Entre-temps, Petar Sucic a marqué et Mattia Viti a été expulsé, prolongeant ainsi la série de neuf matchs sans victoire de la Fiorentina en Serie A.
Le moment clé : le milieu de terrain a perdu le contrôle
La Fiorentina a entamé la rencontre avec l'objectif de contrôler le rythme, en verrouillant l'axe de terrain pour limiter la pression. De Gea a maintenu les Fiorentina dans le match en première mi-temps grâce à des réflexes opportuns. Cependant, lorsque l'Inter a accéléré le rythme après la pause, le milieu de terrain de la Fiorentina a perdu le contrôle du jeu, et la rencontre s'est effondrée dans une réaction en chaîne.
À la 66e minute, Calhanoglu ouvrit le score d'une frappe précise, tel un levier psychologique qui fit dérailler la Fiorentina. Quelques minutes plus tard, Sucic perça une défense désorganisée pour porter le score à 2-0. En fin de match, Viti fut expulsé et Calhanoglu inscrivit le troisième but à la 11e minute, mettant fin au cauchemar à Giuseppe Meazza.
Événements principaux : Inter a changé de rythme, la Fiorentina a cassé l'axe
En début de match, la Fiorentina a opté pour la prudence, se concentrant sur la neutralisation des combinaisons au milieu de terrain de l'Inter. Mais après la pause, l'Inter a intensifié son pressing et la vitesse de sa circulation de balle, mettant à mal le dispositif défensif des visiteurs. Le premier but est venu naturellement : une perte de contrôle au milieu de terrain a libéré des espaces devant la surface de réparation.
Le doublé de Calhanoglu (dont un but sur penalty) a fait la différence, tandis que l'expulsion de Viti a anéanti tout espoir de remontée. De Gea peut maintenir l'équipe à flot dans les moments difficiles, mais il ne peut pas résoudre les problèmes systémiques.
Stratégie : privilégiez la sécurité et attachez-vous
La Fiorentina a opté pour un milieu de terrain physique afin de couvrir l'axe, mais cela s'est fait au détriment de la créativité dans les transitions. Une défense regroupée leur a permis de tenir le coup en première mi-temps, mais ils n'avaient aucune solution pour contrer la pression accrue de l'Inter après la pause.
L'ancien joueur Paolo Di Canio a déclaré : « La Fiorentina manque de créativité et d'agressivité. Elle se situe en milieu de tableau : ni assez offensivement, ni assez solidement défensivement. » Ce constat reflète bien le manque d'identité de cette équipe : l'envie est là, mais les idées et la réactivité face à l'adversaire font défaut.
Réaction d'après-match : Pioli reconnaît le problème, mais évite d'évoquer l'avenir.
Après le coup de sifflet final, l'entraîneur Stefano Pioli a déclaré sans ambages : « Si, après neuf journées, nous n'avons remporté aucun match, il est clair que nous avons un problème. Mais je ne pense pas à mon avenir, je me concentre uniquement sur mon classement. Les deux prochains matchs contre Lecce et Gênes seront cruciaux. »
Cette déclaration montrait qu'il comprenait la pression. Pioli a défendu sa composition prudente face à une équipe de l'Inter qui pressait avec acharnement, insistant sur le fait que l'équipe « ne manquait pas de détermination, elle n'a simplement pas réagi assez vite lorsqu'elle était menée au score ». Mais ces explications ne masquaient guère la réalité : la Fiorentina a manqué de créativité, de vitalité et de confiance en elle à l'entame de la seconde période.
Contexte plus large : la Serie A est dans l'impasse, l'Europe est un point d'appui fragile
Après neuf journées de Serie A, la Fiorentina n'a toujours pas gagné et occupe la dernière place du classement. En revanche, son parcours en Ligue Europa Conférence est excellent, avec trois victoires en autant de matchs. Cependant, la compétition européenne ne peut compenser ses difficultés en championnat : l'attaque manque de dynamisme, la défense est vulnérable et aucun milieu de terrain n'est capable d'imposer son rythme.
Un calendrier chargé peut être un facteur, mais ce n'est pas une excuse. Chaque défaite érode la confiance qui faisait autrefois de la Fiorentina une équipe si romantique et audacieuse. Si une solution n'est pas trouvée rapidement, la pression de la performance et le poids psychologique pourraient compromettre davantage la saison.
Rendez-vous entre la vie et la mort : Lecce et Gênes
Pioli qualifie les deux prochains matchs contre Lecce et Gênes de « vitaux », un test crucial pour sa position d'entraîneur et la confiance de ses joueurs. Un résultat positif apportera non seulement des points, mais surtout, relancera le rythme de jeu et redonnera du moral à l'équipe lorsque la rencontre bascule – un élément qui a fait défaut à la Fiorentina face à Giuseppe Meazza.