
Août, l'automne approche à grands pas. Les doux rayons dorés du soleil se répandent uniformément sur la route de campagne. La saison est claire, avec des gouttes de rosée accrochées aux branches et aux feuilles. Les oiseaux gazouillent et sautent de branche en branche. Les vastes champs de campagne ne sont plus que des chaumes. Le cancanement des canards réveille les vieux buffles qui s'affairent sur la digue. Les enfants courent dans les champs pour ramasser les dernières tiges de riz. Certains pataugent dans la boue, arrachant des touffes de chaume pour attraper des crabes. De nombreux petits crabes rampent, au son des plaisanteries et des acclamations.
En août, laissant derrière eux les chaudes journées d'été au bord de la rivière, les enfants préparent leurs affaires pour la nouvelle année scolaire. Les plus grands confient leurs livres aux plus jeunes, et leurs vêtements et chaussures sont rassemblés au même endroit. Profitant du soleil doré qui traverse la fenêtre, les enfants s'appellent pour les laver et les accrocher à la clôture près de la maison. On retire les vieilles couvertures des livres, on les enfile une couche de vêtements et ils paraissent neufs. Les enfants de la campagne chérissent toujours leurs fournitures scolaires, car ils se rendent vite compte du dur labeur de leurs parents dans les champs du village et sur les chantiers sous un soleil de plomb. Chaque jour, ils collectent la petite monnaie de la vente de crabes et d'escargots, l'empilent soigneusement et la conservent pour la première année scolaire.

En août, le goyavier au bout de l'allée exhale un doux parfum. Des grappes de fruits pendent, passant du vert au jaune pâle. Des écureuils malicieux se poursuivent, se balançant aux fils électriques, et dans un sifflement, ils passent devant le goyavier, leurs yeux perçants scrutant les alentours. En un instant, les goyaves sont encore jaunes, mais creuses à l'intérieur. Le vent transporte le parfum jusqu'à la maison. Les enfants sortent au jardin, cueillent les fruits restants, certains grimpent à l'arbre en riant de bon cœur. Ils profitent des derniers jours tranquilles de l'été pour jouer et grimper librement. Ils explorent les espaces frais de l'automne. Dans le jardin du voisin, le parfum du jacquier et de la mangue attire également les odorats. Des « courses souterraines » ont lieu dans l'obscurité. Quelque part, des chiens aboient bruyamment. Des vieillards, armés de cannes, se tiennent devant leurs porches et murmurent : « Les diables, ils vont encore voler les fruits des autres ! »
En août, les fleurs de lotus s'épanouissent. Leurs pétales d'un rose pâle flottent et tombent à la surface du lac. Les feuilles vertes s'étendent haut, projetant de larges ombres rondes, et des ombres roses semblent prendre des photos et poser. Un sampan apparaît sous les lotus. Le fermier sourit gentiment, lui aussi en pleine récolte. En un an, vendant fleurs et graines, l'étang aux lotus devient un lieu de soutien aux familles des environs. Chaque matin, des vélos chargés de fleurs de lotus se dirigent tranquillement vers le marché. Ressentez l'élégance, la douceur et la sophistication de ce matin d'automne qui approche.

Août est arrivé doucement, s'est écoulé doucement, mais a laissé derrière lui de nombreux souvenirs persistants d'elle, de son élève, du vendeur de lotus à l'entrée du marché, du fermier dans le jardin fruitier. Le parfum persistant dans l'espace caché par le soir. Au coucher du soleil, on dirait que les gouttes de rosée se déplacent, pesant lourdement sur les branches et les feuilles. Le son du coucher du soleil est le fracas des buffles rentrant à la grange, le son de la cloche de la sécurité du quartier. Le son de quelqu'un appelant les enfants pour qu'ils rentrent prendre leur bain. Le feu scintille vivement, la fumée du soir flotte sur les toits. L'après-midi à la campagne, frais, attend les premiers jours de l'automne...
Article : Ngo Nu Thuy Linh
Illustration : Document