
Vivre seul est une véritable aptitude. Ceux qui savent vivre seuls, profiter de la vie et en tirer des valeurs se sentent heureux, tout comme en vivant « seuls ».
Mais peu de gens le comprennent. L'image des couples, des réunions de famille, des amis trinquant avec le sourire… semble être devenue l'image emblématique du bonheur. On la regarde et on se dit : « Ah, c'est ça le bonheur, c'est comme ça que le bonheur devrait être ! » On oublie que le bonheur est en réalité bien plus proche, qu'il n'a peut-être besoin de rien ni de personne pour le créer, mais qu'il est en nous, complet, pur – le bonheur paisible de notre corps et de notre esprit !
J'ai une petite amie qui gère très bien sa vie. Pour de nombreuses raisons, elle choisit le célibat. Seule dans une grande ville, à 37 ans, elle semble avoir tout ce qu'il faut pour vivre : (beaucoup) de maisons, de voitures, d'épargne, de voyages nationaux et internationaux… mais il lui manque un mari et quelques enfants. Alors, comment peut-on appeler ça vivre, ma fille ? – sa mère appelle souvent pour se plaindre. À ses yeux, vivre seule dans un appartement luxueux, manger seule dans des restaurants chics, conduire seule sous la pluie et le soleil… sont les activités solitaires d'une personne seule, pitoyablement seule. Sa mère s'est souvent plainte qu'elle préférerait que sa fille soit moins talentueuse, moins riche, moins belle… qu'elle trouve un mari normal, qu'elle mène une vie normale, plutôt que d'être si excellente dans tous ces domaines tout en restant seule !
Elle ne savait pas que, pour sa fille, être célibataire était un choix, et qu'elle était complètement à l'aise, détendue, heureuse et qu'elle profitait de cette vie.

Les personnes capables d'être seules – comme mon ami – sont d'admirables personnalités indépendantes. Elles ne confient ni leurs joies ni leurs peines aux autres. Elles ne craignent pas l'ennui lorsqu'elles sont seules. Elles apprécient leur solitude et leur espace comme un havre de sagesse. Elles vivent en harmonie intérieure, se comprennent et surmontent leurs propres limites. En réalité, la plupart d'entre nous passons notre vie à apprendre à interagir avec le monde extérieur, mais le noyau le plus important, ce monde magique profond et complexe que nous oublions souvent, est le monde intérieur. Les personnes capables d'être seules le font très bien : se comprendre et s'aimer. Quiconque a lu Osho connaît ce dicton : seuls ceux qui sont capables d'être seuls ont la capacité d'aimer, de partager, d'aller au plus profond de l'autre, sans le posséder, sans en devenir dépendants, sans le réduire à un objet et sans en devenir dépendants. Ils laissent aux autres une liberté absolue, car ils savent que même s'ils partent, ils seront toujours aussi heureux. Leur bonheur ne peut pas leur être enlevé par d’autres, car il ne leur a pas été donné par d’autres.

Bien sûr, vivre seul ne signifie pas se priver totalement de relations sociales. Au contraire, les personnes qui choisissent de vivre seules, comme je le sais, ont des activités très riches, un vaste réseau de communication et des amis partout dans le monde. Cependant, leur ego est suffisamment fort pour ne pas dépendre des autres, ne pas leur confier leur bonheur, leur tristesse, leurs espoirs, leurs déceptions… Ils sont totalement proactifs dans leur vie. Ils sont les capitaines de leur propre navire.
Et vous, êtes-vous capable de vivre seul ? Pouvez-vous créer votre propre bonheur sans avoir besoin des autres pour vous le procurer ?
