En mémoire du premier journaliste de Quy Hop
(Baonghean) - Dans les années 60 du XXe siècle, notre pays traversait la période la plus difficile de la guerre contre l'impérialisme américain. Animé d'un esprit patriotique, à Chau Quang (Quy Hop), un homme parcourait assidûment jour et nuit tous les villages de la commune pour distribuer chaque lettre et chaque journal. Il fut également le premier du district de Quy Hop à écrire avec audace un journal reflétant les activités sociales de Quy Hop à cette époque. Il s'agissait de M. Sam Phach...
(Baonghean) - Dans les années 60 du XXe siècle, notre pays traversait la période la plus difficile de la guerre contre l'impérialisme américain. Animé d'un esprit patriotique, à Chau Quang (Quy Hop), un homme parcourait assidûment jour et nuit tous les villages de la commune pour distribuer chaque lettre et chaque journal. Il fut également le premier du district de Quy Hop à écrire avec audace un journal reflétant les activités sociales de Quy Hop à cette époque. Il s'agissait de M. Sam Phach...
Le 19 avril 1963, conformément à la décision 52/CP, l'ancien Quy Chau fut divisé en trois districts : Quy Chau, Que Phong et Quy Hop. Au début de la création du district de Quy Hop, la lutte contre l'envahisseur américain était ardue et difficile. À cette époque, M. Sam Phach fut nommé agent de la circulation routière de la commune de Chau Quang, base importante et siège du Comité du Parti du district. Sa mission était de distribuer et de transmettre les documents officiels à chaque hameau. Il constata que de nombreux problèmes nécessitaient d'être signalés et consignés. Mais à l'époque, personne à Quy Hop ne s'occupait de ce travail. Il constata que Quy Hop manquait de tout, même de quoi manger, et que personne ne pouvait trouver de solution. Conscient de cela, il commença à écrire et à collaborer au journal Nghe An. Ce sont des informations et des articles sur des sujets pratiques : la participation à la production, l'irrigation, le paiement des obligations alimentaires et alimentaires, puis le mouvement des 3 responsabilités des femmes, les 3 préparations des jeunes, les bonnes personnes, les bonnes actions, les bons exemples de production... Lorsque Quy Hop était encore à ses débuts, peu de gens le connaissaient ou s'en souciaient, M. Sam Phach a été le pionnier dans la fourniture d'informations.
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M. Sam Phach |
Ce furent des jours difficiles ; il devait parcourir à pied tous les recoins de la vaste commune de Chau Quang. Mais la particularité de ce lieu était de marcher pieds nus (car à l'époque, avoir une bonne paire de sandales était un luxe), sur les routes sablonneuses et épineuses. Mais les difficultés du trajet pour se rendre au travail n'entamèrent pas la détermination de ce jeune Thaïlandais. S'informer était difficile, écrire des articles l'était encore plus ; il n'avait d'autre ressource qu'un stylo et une feuille de papier. Puis, chaque soir, il travaillait dur, penché sur son journal jusque tard dans la nuit, à la lumière vacillante d'une lampe à huile dissimulée dans un tube de bambou.
Des copies manuscrites étaient ensuite envoyées à la rédaction par courrier, rédigées au crayon sur une feuille d'étudiant. À l'époque, ces nouvelles et articles étaient très précieux. Une fois l'article terminé, M. Sam Phach devait parcourir encore 3 km jusqu'au bureau de poste du district pour l'envoyer. Ayant un nom dans le journal Nghe An occidental (aujourd'hui la section Régions ethniques et montagneuses du journal Nghe An) à cette époque, M. Sam Phach dut traverser de nombreuses difficultés. Sans compter les pertes de lettres et les incidents inattendus… Les droits d'auteur étaient modestes, seulement 1 à 2 dongs, parfois quelques centimes, mais pour lui, c'était une grande source de fierté. Même si ce n'était rien comparé aux efforts qu'il fournissait, grâce à cela, les habitants de Quy Hop le comprenaient et le connaissaient de mieux en mieux.
En 1967, les envahisseurs américains ont inventé un stratagème pour empoisonner notre peuple par des effets psychologiques. Ils ont répandu au Vietnam des objets de guerre psychologique, notamment des stations de radio… Rien qu'à Quy Hop, les habitants en ont récupéré quinze. La commune et le district ont organisé leur destruction. C'est l'événement qu'il a relaté sur la page Nghe An Ouest. Lors de notre entretien, M. Sam Ngoc Du, secrétaire du Comité du Parti de la commune de Chau Quang, a ajouté : « M. Sam Phach a grandement contribué à la culture de sa commune. En tant que responsable culturel de la commune et artiste talentueux, il a composé des chansons folkloriques et participé à des spectacles… »
Durant l'évacuation du journal Nghe An vers le district de Tan Ky, de 1968 à 1970, M. Sam Phach a toujours été un collaborateur exemplaire. L'État lui a décerné la Médaille de la Résistance antiaméricaine de 3e classe.
En 1985, en raison de problèmes de santé, il écrivait de moins en moins d'articles. En 2014, à l'âge de 86 ans, son état s'aggrava. Après un accident vasculaire cérébral, le 10 mai 2014, il retrouva ses ancêtres… Les nouvelles et les courts articles parus il y a près de 50 ans dans le supplément occidental du journal Nghe An resteront à jamais un beau souvenir de la vie journalistique d'un homme simple et innocent, passionné par sa patrie !
Ngoc Son - Le Hanh
(Club de littérature et d'arts du district de Quy Hop)