Kiev accuse les séparatistes d'avoir ouvert le feu près d'une ville portuaire stratégique

L'Ukraine a accusé hier les séparatistes d'avoir utilisé l'artillerie et des chars pour tirer sur les positions gouvernementales près de la ville portuaire stratégique de Marioupol, à l'est du pays.

Des lance-roquettes multiples de l'armée ukrainienne se déplacent près de Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, le 6 mars. Photo : Reuters.

Les séparatistes ont tiré sur des positions ukrainiennes et voulaient que « nos troupes quittent Shirokyne », un village côtier sur la côte d'Azov à environ 10 km à l'est de Marioupol, a déclaré l'AFP citant le quartier général des opérations militaires dans l'est sur Facebook.

Quatre soldats ukrainiens ont été blessés lors des derniers affrontements, a déclaré Oleg Sushinky, porte-parole de l'armée ukrainienne. « Les rebelles ont commencé à violer ouvertement les accords de Minsk à 10h00 (08h00 GMT), utilisant de l'artillerie de 120 mm et des chars pour attaquer le camp ukrainien. »

L'information n'a pas été vérifiée. Si elle était avérée, cela constituerait une violation de l'accord de paix conclu le 12 février à Minsk, la capitale biélorusse. Marioupol, ville productrice d'acier d'un demi-million d'habitants, est le plus grand centre urbain de la zone de conflit toujours contrôlée par Kiev.

Aux termes des accords de Minsk, Kiev et les séparatistes doivent retirer l'artillerie, les missiles et autres armes lourdes de la ligne de front. Édouard Bassourine, ministre de la Défense de la République populaire autoproclamée de Donetsk (RPD), a déclaré que les séparatistes n'avaient lancé aucune attaque, a rapporté RIA Novosti.

Localisation du village de Shirokyne. Graphiques : BBC.

Un porte-parole du bataillon de volontaires Azov, qui combat aux côtés de l'armée ukrainienne à Marioupol, a déclaré que Shirokyne était le théâtre d'affrontements sporadiques depuis plusieurs jours.

Les observateurs internationaux qui tentent de surveiller le retrait des armes lourdes se sont plaints à plusieurs reprises que les séparatistes ne leur permettent pas d'accéder aux zones éloignées du centre de Marioupol.

Le président ukrainien Petro Porochenko a déclaré dans un discours télévisé le même jour que 64 soldats avaient été tués depuis le début du cessez-le-feu le 15 février. Il a également confirmé que les séparatistes avaient retiré un grand nombre d'armes de la ligne de front.

« Il y a ou il n'y a pas de cessez-le-feu. Cela dépend de la façon dont on considère la situation. L'Ukraine a retiré la plupart de ses systèmes de missiles et de son artillerie lourde. Les séparatistes ont également retiré une quantité importante d'armes », a déclaré M. Porochenko, cité par Reuters.

Selon VnExpress