Nouveaux responsables, nouvelles politiques

January 22, 2017 20:10

(Baonghean) - L'événement qui a le plus retenu l'attention du monde la semaine dernière a été l'investiture du nouveau président américain Donald Trump. Outre les discussions sur ses premières actions, le départ de M. Obama de la Maison Blanche a également suscité de nombreux regrets.

Ông Donald Trump ký vào quyết định bổ nhiệm chính mình ở Capitol, Washington ngày 20/1/2017. Ảnh: AFP
M. Donald Trump signe sa propre décision de nomination au Capitole, à Washington, le 20 janvier 2017. Photo : AFP

Les États-Unis vont-ils se retirer du TPP ?

Le vendredi 20 janvier, Donald Trump a officiellement été investi comme 45e président des États-Unis. Immédiatement après son investiture, Trump a pris les premières mesures visant à effacer l'héritage de son prédécesseur, Barack Obama.

Comme prévu, le premier décret vise la loi sur l'assurance maladie, aussi connue sous le nom d'Obamacare. L'abrogation de cette loi avait été promise par M. Trump pendant sa campagne. Bien qu'il ne puisse pas abolir immédiatement l'Obamacare, le décret que M. Trump vient de signer impose aux agences fédérales d'« alléger » cette loi en attendant l'adoption d'une loi de remplacement.

L'Obamacare est en vigueur depuis 2010 et a également rencontré une forte opposition de la part du Parti républicain en raison de son coût. Il ne reste plus qu'à attendre que le Congrès américain, dont la majorité des sièges sont détenus par le Parti républicain, vote son abolition.

Outre l'Obamacare, le président Donald Trump a également ciblé deux autres sujets quelques heures seulement après son investiture : les droits LGBT et le changement climatique. Un changement majeur a été constaté sur le site web de la Maison-Blanche depuis l'entrée en fonction de M. Trump.

Les sous-sections consacrées aux droits LGBT et au changement climatique ont été supprimées du site web. Bien que ces deux sujets ne suscitent pas autant d'attention que l'Obamacare dans la politique américaine, ils susciteront certainement un vif intérêt auprès de l'opinion publique et attireront l'attention de la communauté internationale. Donald Trump est susceptible d'annuler le programme « Action pour le climat » adopté lors du second mandat de Barack Obama.

Le 45e président des États-Unis s'est engagé à « éliminer les politiques inutiles, voire néfastes, comme le Plan d'action pour le climat et le Plan d'action pour l'eau ». La Maison-Blanche justifie cette promesse par le fait que « la levée de ces embargos augmenterait les salaires des travailleurs américains d'environ 30 milliards de dollars au cours des sept prochaines années ». Cependant, la Maison-Blanche n'a pas mentionné l'Accord de Paris.

La dernière initiative de M. Trump consiste à publier une vidéo dans laquelle il affirme qu'il retirera les États-Unis du TPP (Accord de Partenariat Transpacifique). Bien que les États-Unis l'aient signé en février 2016 avec 11 pays d'Asie-Pacifique, le TPP attend toujours l'approbation du Congrès pour entrer en vigueur. Cependant, avec la transition du pouvoir d'Obama à Trump, l'avenir du TPP ne semble pas très prometteur.

Le séjour d'Edward Snowden en Russie prolongé

Mercredi 18 janvier, un porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a annoncé sur Facebook que le permis de séjour d'Edward Snowden avait été prolongé par le pays pour deux ans supplémentaires.

Edward Snowden. Ảnh: BBC
Edward Snowden. Photo : BBC

Edward Snowden, ancien employé de l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA), a provoqué un énorme scandale informatique en 2013 en révélant le système mondial de surveillance des télécommunications et d'Internet mis en place par les États-Unis. Cette révélation choquante a perturbé les relations entre les États-Unis et leurs alliés, et Edward Snowden est devenu un « criminel » traqué et condamné à 30 ans de prison. Cette même année, il a demandé l'asile en Russie et obtenu un permis de séjour de trois ans. À l'époque, les relations extrêmement tendues entre la Russie et les États-Unis ont jeté de l'huile sur le feu.

L'annonce de la prolongation de la peine de Snowden est intervenue quelques heures après qu'Obama a gracié une autre « criminelle » : Chelsea Manning. Condamnée à 35 ans de prison, elle a purgé sept ans de sa peine pour avoir divulgué 700 000 documents classifiés à WikiLeaks. Grâce à la grâce pré-départ d'Obama, Manning sera libérée dans cinq mois. Cette mesure a été saluée par WikiLeaks et Edward Snowden. Cependant, le président nouvellement investi, Donald Trump, ne semble pas tendre la main à Snowden.

M. Trump a un jour qualifié Snowden de « traître honteux » et poursuivrait probablement Snowden avec plus d'acharnement que M. Obama. De nombreuses ONG et célébrités ont demandé à M. Obama d'intervenir dans le dossier Snowden. Cependant, cette démarche s'est heurtée à de nombreux problèmes juridiques, Snowden étant seulement en état d'arrestation et n'ayant pas été officiellement condamné. Par ailleurs, la grâce présidentielle ne s'applique qu'aux personnes condamnées par des tribunaux fédéraux.

Mais que pensera le nouveau président Donald Trump, toujours considéré comme très favorable à la Russie, de la prolongation du mandat d'Edward Snowden par la Russie ? Cela aura-t-il une incidence sur sa politique étrangère ? Il est difficile de prédire les intentions de ce président imprévisible, mais Edward Snowden ne l'importunera peut-être pas trop tôt, car il reste encore de nombreux héritages importants de M. Obama que le nouveau président souhaite effacer.

Hai Trieu

(Selon Le Monde)

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