Pourquoi le discours sur l’état de l’Union des États-Unis est-il spécial ?

1. Pourquoi existe-t-il un discours sur l’état de l’Union ?

Le président est l'institution politique la plus puissante des États-Unis, et par extension la plus puissante du monde. On peut donc dire que chacun de ses discours mérite d'être écouté. Alors, qu'est-ce qui rend le discours sur l'état de l'Union si spécial et digne d'intérêt ?

Le président Franklin D. Roosevelt s'adresse au Congrès à Washington le 4 janvier 1939. Il parle des « quatre libertés » : la liberté d'expression, la liberté de religion, la liberté de ne pas avoir faim et la liberté de ne pas avoir peur.

Parce que le discours sur l'état de l'Union est une obligation légale du président des États-Unis, comme le stipule l'article II, section 3, de la Constitution, qui exige littéralement du président qu'il « informe de temps à autre le Congrès américain de l'état de l'alliance et recommande au Congrès d'examiner les orientations et les solutions que le président en exercice juge nécessaires et appropriées ».

Il s'agit d'un « rapport » qui rend compte des réalisations et des difficultés rencontrées par le pays, ainsi que des problèmes à résoudre. Le discours sur l'état de l'Union peut être le moyen par lequel la Constitution américaine crée une interaction entre les deux branches du pouvoir les plus dynamiques du système, à la fois comme une obligation de rendre compte du pouvoir exécutif au pouvoir législatif ; mais aussi comme une démonstration de l'influence du pouvoir exécutif sur le programme législatif du Congrès.

Le président Lyndon B. Johnson a annoncé ses programmes pour la Grande Société en 1968. Il a également réclamé une loi sur le droit de vote et un air et une eau propres. Le public a applaudi 80 fois son discours.

2. Pourquoi le discours sur l’état de l’Union a-t-il lieu chaque année fin janvier et début février ?

La Constitution américaine ne fixe pas de date précise pour le discours sur l'état de l'Union. Cependant, le 20e amendement fixant le début officiel des mandats du Congrès et du président à la fin janvier, cette pratique est devenue courante.

3. Que dit le discours sur l’état de l’Union ?

Les messages peuvent souvent durer plus d'une heure, ce qui est inhabituel dans la culture occidentale. Cela s'explique par la richesse du contenu des messages, notamment :

L’état de l’économie américaine, le nombre d’emplois créés et perdus, l’inflation, la dette nationale et les éventuels déficits budgétaires ;

• Programmes sociaux qui soutiennent les citoyens américains, ainsi que les citoyens d’autres pays du monde et les problèmes mondiaux ; Systèmes d’éducation et de soins de santé ; Les progrès, les échecs et les réalisations militaires de l’armée américaine dans le monde.

Le message comprendra presque certainement de nouvelles idées législatives pour résoudre les problèmes en suspens et la demande du Président au Parlement d’examiner ces projets de loi.

Le président Jimmy Carter prononce son discours sur l'état de l'Union devant le Congrès à Washington le 23 janvier 1979.

4. Le discours sur l’état de l’Union doit-il être un discours public ?

Ceci n'est pas non plus explicitement mentionné dans la Constitution américaine. Traditionnellement, les présidents ont toujours choisi la forme de leurs discours publics devant le Congrès. Cependant, en 1801, après son entrée en fonction, le président Thomas Jefferson estimait que le fait que le Congrès doive se concentrer sur l'accueil d'un chef d'État et l'écoute d'un message législatif lui paraissait formel et creux, comme le font les monarchies absolues. C'est pourquoi il se contentait d'écrire chaque année une lettre au Congrès.

5. Qui est présent lors du discours sur l’état de l’Union et le « survivant désigné » ?

Dans la foule assistant au discours sur l'état de l'Union se trouvaient la quasi-totalité des plus hautes fonctions de l'État américain, dont le gouvernement, des membres de la Chambre des représentants, des sénateurs et neuf juges de la Cour suprême. Cependant, cela accroît également le risque de « serpent décapité » si une attaque, quelle qu'elle soit, contre ce discours réussissait ou si une catastrophe naturelle survenait sur le lieu.

Le 19 janvier 1999, le président Bill Clinton a prononcé son discours sur l'état de l'Union, peu de temps après avoir été destitué par la Chambre des représentants suite à l'affaire Monica Lewinsky.

Ainsi, comme c’est devenu une pratique courante pendant la guerre froide, un membre du cabinet d’un gouvernement en place est protégé dans un lieu tenu secret, appelé « survivant désigné ».Survivant désigné). Si quelque chose de malheureux se produit et entraîne la mort de tous les principaux dirigeants, le « survivant désigné » succédera à la présidence et maintiendra le fonctionnement de l’appareil d’État.

6. Y a-t-il eu des manifestations politiques immédiatement après le discours sur l’état de l’Union ?

La réponse est oui. Mais pas directement lors de la cérémonie. En 1966, les médias ont offert aux Républicains une demi-heure pour réfuter et protester contre le message du président Lyndon B. Johnson. Le sénateur Everett Dirksen et le représentant Gerald Ford ont présenté leur réfutation. Depuis 1976, la réponse de l'opposition est rédigée pendant le discours et publiée immédiatement après.

Que dira le président Trump lors de son premier discours sur l’état de l’Union ?

7. Qui a prononcé le discours sur l’état de l’Union le plus long et le plus court de l’histoire ?

Selon les statistiques du Bureau du greffier de la Chambre des représentants, le discours sur l'état de l'Union du président Harry Truman est le plus long, avec plus de 25 000 mots (contre une moyenne de 5 000 mots). Le premier président des États-Unis, George Washington, a prononcé le discours sur l'état de l'Union le plus court, avec seulement 833 mots.

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