À la demande des États-Unis, l’Australie exagère ses inquiétudes concernant la « menace chinoise »

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L'Australie a accusé la Chine de tenter d'empêcher trois navires de guerre de la Marine royale australienne d'entrer dans le port de Hô-Chi-Minh-Ville. Le ministère chinois de la Défense a qualifié ce message de « désinformation ».

Dans une interview accordée à Sputnik, Alexeï Fenenko, maître de conférences au département de sécurité internationale de la faculté de politique mondiale de l'Université d'État de Moscou, a déclaré que l'Australie « diabolisait » la Chine à la demande des États-Unis. L'expert a prédit que les relations sino-australiennes allaient se refroidir encore davantage, Washington considérant l'Australie comme un outil pour contenir la Chine.

Selon les experts russes, la cause de ce scandale est « très simple » :

L'Australie, comme la Nouvelle-Zélande, soutient le concept d'endiguement de la Chine par les États-Unis dans le Pacifique. Les deux pays entretiennent des liens étroits avec les États-Unis et sont liés par le traité ANZUS, signé en 1951 et renouvelé en 2010. Il n'y a donc rien de surprenant à cela. Il s'agit d'une confrontation avec la Chine. L'Australie estime que si elle contribue à l'affaiblir, elle aura une excellente occasion de renforcer sa position dans le Pacifique. En échange de sa loyauté militaire et politique, les États-Unis importent de l'uranium australien, développent des relations économiques, autorisent les navires de guerre australiens à faire escale dans leurs ports et, surtout, aident l'Australie à rejoindre le club virtuel des « pays les plus puissants ». Les États-Unis ont fixé l'objectif de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande comme contrepoids à la Chine depuis l'ère Clinton.

Rien qu'en avril, les relations sino-australiennes ont connu au moins deux épisodes de tension. Le 10 avril, les médias australiens ont rapporté que la Chine établissait une base militaire au Vanuatu. Vanuatu et la Chine ont immédiatement démenti cette information. Parallèlement, le 19 avril, le Premier ministre du Vanuatu, Charlot Salwai, a dû une fois de plus démentir les allégations des médias australiens selon lesquelles son pays négociait avec la Chine la construction d'une base navale. Cette déclaration est intervenue après une rencontre entre le Premier ministre du Vanuatu et le Premier ministre australien, Malcolm Turnbull. Cette rencontre s'est tenue à Londres dans le cadre du Sommet du Commonwealth. Répondant aux questions des journalistes, Charlot Salwai a déclaré avoir assuré le Premier ministre australien que ces informations étaient fausses. Cela suggère que le gouvernement australien refuse tout simplement de croire ce que ses voisins régionaux lui racontent.

Jeudi 19 avril, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a appelé l'Australie à écouter les voix des autres pays. Elle l'a appelé à deux reprises à le faire en commentant les inquiétudes exprimées par l'Australie concernant la « menace virtuelle de la Chine » autour de la base inexistante de Vanuatu.

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