À la demande des États-Unis, l’Australie exagère ses inquiétudes concernant la « menace chinoise »

vn.sputniknews.com April 21, 2018 14:54

L'Australie a accusé la Chine de tenter d'empêcher trois navires de guerre de la Marine royale australienne d'entrer dans le port de Hô-Chi-Minh-Ville. Le ministère chinois de la Défense a qualifié ce message de « désinformation ».

Dans une interview accordée à Sputnik, Alexeï Fenenko, maître de conférences au département de sécurité internationale de la Faculté de politique mondiale de l'Université d'État de Moscou, a déclaré que l'Australie « diabolisait » la Chine à la demande des États-Unis. L'expert a prédit que les relations sino-australiennes allaient se détériorer encore davantage, Washington considérant l'Australie comme un outil pour contenir la Chine.

Selon les experts russes, la cause de ce scandale est « très simple » :

L'Australie, comme la Nouvelle-Zélande, soutient l'idée d'une présence américaine en Chine dans le Pacifique. Les deux pays entretiennent des liens étroits avec les États-Unis et sont liés par le traité ANZUS, signé en 1951 et renouvelé en 2010. Rien de surprenant donc. Il s'agit d'une confrontation avec la Chine. L'Australie estime qu'en contribuant à l'affaiblir, elle aura une excellente occasion de renforcer sa position dans le Pacifique. En échange de sa loyauté militaire et politique, les États-Unis importent de l'uranium australien, développent des relations économiques, autorisent les navires de guerre australiens à faire escale dans les ports américains et, surtout, aident l'Australie à rejoindre le club virtuel des « pays les plus puissants ». Depuis l'ère Clinton, les États-Unis ont fixé l'objectif de l'Australie et de la Nouvelle-Zélande comme contrepoids à la Chine.

Rien qu'en avril, les relations sino-australiennes ont connu au moins deux épisodes de tension. Le 10 avril, les médias australiens ont rapporté que la Chine établissait une base militaire au Vanuatu. Vanuatu et la Chine ont immédiatement démenti cette information. Parallèlement, le 19 avril, le Premier ministre du Vanuatu, Charlot Salwai, a dû une fois de plus démentir les allégations des médias australiens selon lesquelles son pays négociait avec la Chine la construction d'une base navale. Cette déclaration est intervenue après une rencontre entre le Premier ministre du Vanuatu et le Premier ministre australien, Malcolm Turnbull. Cette rencontre s'est tenue à Londres dans le cadre du Sommet du Commonwealth. En réponse aux questions des journalistes, M. Charlot Salwai a déclaré avoir assuré le Premier ministre australien que ces informations étaient fausses. Cela suggère que le gouvernement australien refuse tout simplement de croire ce que lui racontent ses voisins régionaux.

Le jeudi 19 avril, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a appelé l'Australie à écouter les voix des autres pays. Elle l'a appelée à deux reprises à le faire, commentant l'exagération des inquiétudes australiennes concernant la « menace virtuelle chinoise » autour de la base fictive de Vanuatu.

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