« Les fonctionnaires se sont déclarés très pauvres et leurs dossiers de nomination ne faisaient état d’aucun patrimoine. »

Ngoc Thanh June 1, 2018 06:56

Le Secrétaire général de l'Assemblée nationale, Nguyen Hanh Phuc, l'a dit en toute franchise lors de ses commentaires sur le projet de loi sur la lutte contre la corruption (amendé) récemment soumis à l'Assemblée nationale lors de la 5ème session.

Selon M. Nguyen Hanh Phuc, cette nouvelle loi prévoit de taxer 45% de la valeur des biens d'origine inconnue ou d'élargir les sujets de déclaration, mais elle ne diffère toujours pas de l'ancienne loi s'il n'existe pas d'agence pour contrôler la déclaration.

« La déclaration est toujours la même. Pourquoi ne pas être honnête ? Puisqu'il n'y a aucun contrôle, que je déclare ou non, qui me contrôle ? » – a demandé M. Phuc.

Ce délégué a également déclaré sans détour : « Nos fonctionnaires ne se disent pas pauvres, mais ils le déclarent. Lors de leur approbation et de leur nomination, un ensemble de documents démontrent qu'ils sont très pauvres. Il arrive qu'ils louent des maisons sans aucun patrimoine ! » Il est donc nécessaire de créer une agence indépendante chargée de contrôler et de vérifier les biens. Il est préférable que l'Assemblée nationale en élise une, et non pas qu'elle soit confiée à l'Inspection d'État. Pour le reste, cette loi modifiée ne diffère guère de la loi actuelle.

Le secrétaire général de l'Assemblée nationale, Nguyen Hanh Phuc, a discuté en groupe du projet de loi révisée sur la lutte contre la corruption, le 31 mai.

« Nous luttons contre la corruption depuis peu. La loi n'a rien de nouveau ; c'est toujours le même document, les mêmes réglementations. Mais pourquoi cette expression est-elle si populaire ? Ce n'est pas faute de sanctions et de textes juridiques », a souligné M. Phuc.

La déléguée Le Thi Thuy, vice-présidente du Comité central d'inspection, a souligné que la question de la déclaration de patrimoine était une préoccupation publique, mais que la prévention de la corruption devait être coordonnée. Proposer des solutions drastiques et une gestion rigoureuse est un bon moyen de la prévenir.

Selon Mme Le Thi Thuy, en se rendant sur place, on constate que les dirigeants travaillent désormais très différemment, conscients de leur responsabilité et conscients que s'ils outrepassent leurs pouvoirs, ils ne pourront pas trouver la paix. C'est pourquoi, selon Mme Thuy, lors de l'élaboration de cette loi, il est essentiel de trouver un équilibre entre prévention et contrôle. Il est essentiel de privilégier le contrôle, ce qui ne signifie pas tout faire, mais faire preuve de sérieux et de dissuasion.

Préoccupée par le projet de loi donnant à l'Inspection générale le pouvoir de contrôler les actifs et les revenus des directeurs de département et au-dessus, Mme Le Thi Thuy a déclaré qu'avec la force actuelle, contrôler uniquement les ministères et les branches sous l'autorité du gouvernement est trop, il serait donc difficile pour les départements de tout faire.

Le chef adjoint du Comité central d'inspection a proposé de réglementer l'Inspection générale afin qu'elle exerce un contrôle dans le cadre des compétences des personnes nommées par le Premier ministre, à l'instar des inspections provinciales et de district. Cela permettrait à la fois de décentraliser et de répartir les responsabilités ; si quelqu'un ne fait pas bien son travail, il devra en assumer la responsabilité.

Ngoc Thanh