Le bonheur s'apprend aussi

Qu'est-ce que le bonheur ? Où est-il ? La plupart d'entre nous se sont posé cette question au moins deux fois. Nous pensons que le bonheur est invisible, surréaliste et irrationnel ; il est à des milliers de kilomètres, au bout du monde, intouchable. Mais vous savez, le bonheur est en réalité tout petit, tout près, à nos côtés chaque jour. Pour l'éveiller, l'illuminer, la clé est d'apprendre à écouter, à ressentir, à être reconnaissant et à apprécier. Le bonheur, ça s'apprend aussi.

Un jour, mon collègue m'a dit : « Tiens, ces derniers temps, je passe 15 minutes par jour à écrire un journal du bonheur. » – « Qu'est-ce qu'un journal du bonheur ? » – « Ce sont des petites choses, méticuleusement écrites, si petites que si je ne les écris pas, j'ai peur de les oublier. » – « Des petites choses ? Le bonheur, c'est forcément de grandes choses, non ? » – « Je le pensais aussi. » Mais quand j'ai patiemment appris à écrire chaque jour, et que j'ai soudain rouvert mon journal pour le relire, j'ai soudain réalisé que je n'avais pas besoin d'attendre les grandes choses, mais que le bonheur était aussi léger et doux que l'air, que les nuages… Je me sentais si riche ! »

Son bonheur, c'est un matin où elle ouvre la porte de sa chambre et voit un bouton de rose, un jasmin en fleur, un oiseau chanter distinctement sur un manguier au bord de la route… Le bonheur, c'est se réveiller chaque matin et se voir, elle et ses proches, en bonne santé, souriantes, sirotant un café pour accueillir le nouveau jour. Le bonheur, c'est convaincre grands-parents et parents de quitter la maison avec audace, de participer à un voyage « changement de rythme ». Le bonheur, c'est aussi parfois simplement monter dans l'ascenseur et entendre un collègue amical composer le numéro de l'étage pour elle, souriant et lui demandant : « Pourquoi partez-vous si tôt aujourd'hui ? »

Peut-être parce que la joie est vite oubliée, tandis que la tristesse reste longtemps dans nos mémoires, nous nous concentrons souvent sur les choses douloureuses, oubliant ainsi que chaque jour nous vivons avec tant de choses précieuses. Tant que nous pouvons respirer correctement, bien manger, avoir les yeux brillants, des mains habiles, des pieds agiles… c'est suffisant pour le bonheur. Ne pensez pas que ce que vous possédez est évident, ordinaire ou sans intérêt ; n'attendez pas que votre respiration se détériore, que vous ayez mal aux dents, que vos yeux soient en mauvais état, qu'il vous manque des bras ou des jambes… pour réaliser soudain leur valeur.

C'est pourquoi je dis que si vous voulez être heureux, vous devez aussi apprendre. Vous devez apprendre à apprécier votre corps et votre esprit, à être reconnaissant pour tout, à accepter et à surmonter la tristesse de la vie, à croire aux bonnes choses. Pourquoi tant de gens ont-ils toujours un visage radieux, un sourire éclatant, et pensent-ils et parlent-ils toujours de belles choses ? C'est parce qu'ils savent être satisfaits, heureux dans leur cœur, heureux du présent. Ils comprennent que la vie n'est jamais complète, épanouie, parfaite, et que vivre dans ce monde implique inévitablement souffrances, défauts et regrets ; mais cela ne signifie pas pour autant perdre les petites graines de bonheur qui vous entourent. Si vous voulez être heureux, vous devez apprendre à les chérir avec ferveur, afin que la vie ne vous emporte pas dans la fatigue quotidienne et ne vous fasse pas courir sans but.

J'aime la façon dont mon collègue aborde le bonheur. Beaucoup d'amis et moi-même choisissons d'écrire sur les réseaux sociaux : les petites choses de la vie, vues sous un angle positif, pour constater que la vie vaut la peine d'être vécue, que les gens sont adorables et que nous sommes si heureux. Après tout, le bonheur est une attitude face à la vie, pas un rêve ou une attente lointaine. Essayez !

Phuoc Anh