Ceux qui sèment des lettres au sommet des nuages et de la brume
Dao Tho•November 10, 2024 18:13
Ce sont des enseignants forts de décennies d'expérience, gravissant des montagnes et traversant des ruisseaux pour rejoindre les villages frontaliers des hautes terres du district de Ky Son et enseigner. Pour eux, le plus grand bonheur est de voir les élèves aller à l'école et vivre dans l'amour de leurs enseignants.
Village de Huoi Poc(Commune de Nam Can, district de Ky Son) est considéré comme l'un des villages les plus difficiles de la commune frontalière de Nam Can. Situé à plus de 10 km de la route nationale, la route menant à Huoi Poc est escarpée, avec une falaise abrupte d'un côté et un gouffre profond de l'autre. Le climat y est froid toute l'année et le brouillard y règne. Photo : Dao ThoEn raison des difficultés de circulation, l'école primaire Nam Can 2 et le jardin d'enfants Nam Can se trouvent actuellement à Huoi Poc, afin de créer des conditions favorables à la scolarisation des élèves. L'école primaire Nam Can 2 est située au point culminant du village, au sommet d'une colline. Elle compte sept classes et 156 élèves, dont 92 % sont issus de milieux défavorisés et quasi défavorisés, principalement des ethnies Mong et Kho Mu. Photo : Dao ThoKha Thi Lien, enseignante à l'école primaire Nam Can 2, a partagé : « Elle enseigne à Huoi Poc depuis 6 ans. Bien que sa maison ne soit qu'à environ 30 km de Huoi Poc, elle doit y rester de nombreuses semaines en raison de la route très difficile. Surtout lorsqu'elle arrive àsaison des pluiesDes glissements de terrain peuvent survenir à tout moment. En cas de difficultés de circulation, les enseignants bénéficient de l'aide des habitants et des gardes-frontières, ce qui renforce leur sentiment de sécurité. Photo : Dao ThoNguyen Van Duc (du district de Yen Thanh), enseignant à Huoi Poc, vit depuis 13 ans. « En 2011, je me suis rendu à Huoi Poc alors qu'il n'y avait pas de route. Je devais ramper sous la canopée de la forêt le long du sentier pour me rendre à l'école. Je suis né handicapé, et lorsque je me suis porté volontaire pour aller à Huoi Poc, je ne pensais pas que ce serait si difficile. Le temps où je portais des chemises sur les épaules et grimpais pendant trois heures épuisait tout le monde, mais voir les élèves obéissants et impatients d'aller à l'école nous a fait aimer cette région plus que jamais », confie Duc. Photo : Dao ThoSelon M. Hoang Anh Tuan, directeur de l'école primaire Nam Can 2, la plupart des élèves de l'école (des villages de Huoi Poc et Pa Ca) vivent dans des conditions difficiles. Soucieux de gagner leur vie, de nombreux parents ont quitté leur village pour travailler dans des entreprises du Sud, laissant leurs enfants à leurs grands-parents et à leurs enseignants. Outre l'enseignement, l'école doit également veiller à l'alimentation et au logement des enfants. Ainsi, bien qu'il n'y ait que 19 élèves internes, afin d'améliorer les conditions d'apprentissage des élèves, l'école doit contacter des donateurs pour fournir davantage de repas aux autres élèves. Photo : Dao ThoSous l'école primaire Nam Can 2 se trouve l'école maternelle du village de Nam Can. Elle compte trois classes et 84 élèves encadrés par trois enseignants. Chaque jour, dès le matin, les enseignants doivent descendre au pied de la montagne pour récupérer les élèves et les amener en classe. Photo : Dao ThoLo Thi Thanh Hien, enseignante, explique qu'elle enseigne ici depuis 21 ans. Avant, il n'y avait pas d'école ; elle a donc dû faire appel à des locaux. Compte tenu des difficultés du village, les enseignants ont dû déménager au bout de trois à cinq ans. Photo : Dao ThoSelon Mme Hien, les enseignants comme elle, malgré les difficultés qu'ils rencontrent, sont très heureux tant que les élèves viennent régulièrement en classe et peuvent vivre et étudier sous la protection de leurs enseignants. Photo : Dao ThoAu sommet de Huoi Poc, le 20 novembre, nul cadeau coûteux n'est offert, mais les fleurs sauvages que les enfants tressent pour leurs enseignants deviennent des cadeaux inestimables. Photo : Dao Tho