Économie

Les pêcheurs de Nghe An pendant la saison du dragage en mer

Thanh Phuc April 18, 2025 06:38

L'été est arrivé, et avec son soleil de plomb, c'est aussi le moment pour les habitants du littoral de Nghệ An de se lancer dans la saison de la pêche. Un métier semé d'embûches…

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Tôt le matin, de nombreuses personnes sont entrées dans l'eau pour ratisser. Photo : TP

Tôt le matin, à marée basse, de nombreux habitants des communes côtières comme Quynh Bang, Quynh Lap (district de Quynh Luu) ou Quynh Phuong, Quynh Lien (ville de Hoang Mai) s'affairent à tirer le chalut sur les vasières. Ils portent des paniers sur leurs épaules, tirent la hampe métallique à la main et reculent lentement pour remonter le chalut.

Le dragage est un travail saisonnier, qui s'étend de la fin du quatrième mois lunaire jusqu'à la fin août environ. Tôt le matin, à marée descendante, les galathées, apparentées aux palourdes, aux moules et aux panopes, se mettent en mouvement à la recherche de nourriture. Ces petits crustacés, à la coquille blanche opaque, sont à peine plus grands qu'un ongle. Pourtant, pour de nombreux habitants du littoral, ils constituent une source de revenus essentielle durant les chauds mois d'été.

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Les moules, également appelées moules de mer, sont de petits mollusques bivalves. Photo : TP

Pour pêcher, il faut se rendre aux champs dès l'aube. L'outil utilisé est une sorte de « tatouage » rudimentaire : un cadre rectangulaire en fer d'environ un demi-mètre de long, avec un grillage métallique clairsemé fixé à l'arrière et une perche en bambou de plus d'un mètre de long fixée à l'avant.

Le pêcheur traînait sa perche de bambou dans le sable mouillé, avançant à reculons dans l'eau de mer. Il portait un panier sur l'épaule, tenait fermement la perche, le dos toujours courbé, les pieds enfoncés dans le sable pour garder l'équilibre. Chaque pas était une lutte pour supporter les vagues qui le frappaient, l'épuisement le faisant respirer difficilement, et le mal de dos le tenaillait.

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Trempés dans l'eau, marchant à reculons, pour beaucoup, c'est un métier qui leur permet de gagner leur vie. Photo : TP

M. Le Van Thach, ramasseur d'égouts de longue date dans la commune de Quynh Bang, a confié : « Ce travail paraît simple, mais il est très difficile. Il faut y aller tôt, quand le niveau de l'eau baisse le plus ; les plus rapides récoltent beaucoup. Ramasser les égouts pendant deux ou trois heures est fatigant, mais si on ne profite pas de la journée, on perd des revenus. »

Pour les personnes âgées, le ramassage des déchets est l'une des rares options pour gagner leur vie. Nul besoin de capital, juste de la santé et de l'ardeur au travail : n'importe qui peut aller ratisser les vasières. Mais tous ne tiennent pas longtemps. Certains ratissent quelques jours puis abandonnent à cause de douleurs au dos et aux genoux ; d'autres, ne sachant pas choisir un bon endroit pour ratisser, y passent des heures pour ne récolter que quelques kilos.

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Les négociants l'ont acheté entre 4 000 et 5 000 VND/kg. Photo : TP

Bien qu'il s'agisse d'un travail saisonnier, le dragage reste une source de revenus importante pour de nombreux ménages côtiers, notamment pour les personnes âgées et les femmes qui ne peuvent pas s'éloigner du rivage. Chaque jour, les plus assidus peuvent récolter entre 70 et 100 kg de dragage frais, qu'ils peuvent vendre entre 300 000 et 500 000 VND. Le prix du dragage n'est pas élevé, oscillant entre 4 000 et 5 000 VND/kg, mais avoir un revenu régulier est une véritable aubaine pour de nombreuses familles.

Après sa récolte, le dất est acheté par des commerçants directement sur la plage et transporté vers les provinces du sud comme Khanh Hoa et Phu Yen, où les élevages de homards et de crabes l'utilisent comme nourriture. Une autre partie est cuite à la vapeur, vidée et transformée en produits alimentaires. De petits établissements spécialisés dans la location d'intestins de dất contribuent également à la création d'emplois pour les travailleurs inactifs.

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Certaines personnes peuvent ramasser jusqu'à une tonne de bois par jour et gagner entre 300 000 et 500 000 VND. Photo : TP

Une fois séparées de leur noyau, les coquilles ne sont pas perdues. Chaque année, lorsque la mer est agitée ou que les vents changent de saison, de nombreux rochers s'échouent sur le rivage, formant des couches de coquilles blanches opaques qui recouvrent le sable. Les habitants les ramassent, les font sécher au soleil, puis les vendent à des entreprises qui fabriquent des objets de décoration et des plantes en pot. Un camion rempli de plusieurs centaines de kilos de coquilles peut se vendre à des millions de dongs.

Bien que le dragage soit un travail difficile, exigeant patience et labeur, il représente le dernier recours lorsqu'il n'y a pas d'autre emploi sur lequel compter, mais il constitue le moyen de subsistance de nombreux pêcheurs côtiers...

Thanh Phuc