
Le septième mois lunaire marque la saison de la gratitude, une tradition de beauté pour la plupart des bouddhistes. Cette période animée incite les enfants à prier pour la paix de leurs parents en devenant végétariens. Elle leur rappelle de porter des roses rouges tant que leurs parents sont encore en vie, et des fleurs blanches pour commémorer les âmes de ceux qui ont rejoint le paradis paisible.
Tôt le matin, dès mon arrivée dans l'entreprise, j'ai entendu des collègues parler de restaurants végétariens et de la façon de préparer des plats familiers avec les légumes des mères. Certains m'ont invité à aller au temple après le travail pour prier Bouddha et porter des fleurs. Des roses pour les parents, des fleurs jaunes pour ceux qui sont encore en vie et ceux qui sont décédés, des fleurs blanches pour ceux qui ont perdu leurs deux parents. Les histoires de parents revinrent à la surface. Les vieilles histoires revinrent et furent méditées. Certains, mariés et pères de famille, commencèrent à comprendre les soucis, les sacrifices et l'importance de l'épargne pour les enfants. L'histoire circula, les jeunes collègues se regardèrent et conclurent : la piété filiale n'est pas qu'une question de temps.

La piété filiale n'est pas seulement une saison, un jour ou un moment de l'année ou du mois. Les parents donnent naissance à leurs enfants et les élèvent jusqu'au jour où, pleinement conscients, ils déploient leurs ailes et luttent pour gagner leur vie, savent voir, savoir penser ; savent changer la pierre en or, savent faire pousser la mousse ; savent que le temps tourne cruellement, et c'est aussi le moment où le temps grisonne sur les cheveux tachés de vent et de gel. Le temps laisse des traces d'oiseaux sur le visage des parents. Lorsqu'ils voient soudain la saison de la gratitude, leurs cœurs se remplissent de nostalgie. Rien qu'en se regardant, ils se disent combien la piété filiale est lourde !
Le temps des jeunes peut être des kilomètres de route, mais celui de leurs parents est entièrement tourné vers leurs enfants. Ces enfants avides de bons moments entre amis, de retours tardifs, de longs voyages à explorer, de relations auxquelles s'accrocher. En fait, ils insistent toujours sur le fait que leur cœur est ainsi fait et refusent parfois les réunions de famille ; ils sont souvent grincheux et irritables lorsque leurs parents leur posent sans cesse la même question ; ils rentrent souvent tard, ivres, sans savoir que leurs parents les attendent toute la nuit…
La piété filiale est un mot, mais son sens est très large. Pour les parents, le bonheur réside parfois dans la joie, la réussite, la paix et le réconfort, ou simplement dans le retour sain et sauf de l'enfant après une dure journée de travail dans la rue. Le bonheur des personnes âgées se calcule parfois à la journée, à l'heure, car nul ne sait quand les feuilles tomberont ; parfois, il suffit d'une légère brise. Par conséquent, la piété filiale complète ne se résume pas au jeûne, ni à l'attente des fleurs du jour ; elle se définit par des gestes quotidiens qui montrent aux parents que leur amour pour leurs enfants est réciproque.

Parfois, les jeunes manifestent encore leur piété filiale sur les réseaux sociaux, avec de somptueuses photos de voyage, de somptueux repas au restaurant ou des cadeaux précieux pour leurs parents. Ils pensent avec enthousiasme que c'est là un devoir d'enfant. La piété filiale attire soudain des centaines de milliers de « j'aime » et d'innombrables partages. Malheureusement, l'ère de la technologie est un jeu stimulant qui pousse les jeunes à la quête d'illusions et de gloire. La piété filiale est parfois très simple ! Il peut s'agir d'un simple repas avec les enfants, avec des plats familiers dans la vieille maison, qui réchauffe le cœur des parents. Ce peut être le fait de préparer une tasse de café le matin pour papa, d'acheter une chemise pour maman, de trouver le journal du matin pour papa, de trouver un livre pour maman. Ou peut-être s'asseoir sur la véranda et écouter les parents raconter de vieilles histoires sur eux-mêmes et leurs enfants. Les entendre se plaindre des difficultés et de la pauvreté de ces années. Puis les voir sourire face à notre maturité actuelle. Les personnes âgées vivent de leurs souvenirs. Ces souvenirs, qu'ils soient tristes ou heureux, sont ancrés dans leur chair. Ces souvenirs sont les choses dont nous nous souvenons pour toujours et un jour ces nuages blancs reviendront dans le ciel.
Le septième mois lunaire est ponctué de journées végétariennes et de fleurs sur nos chemises, mais inutile d'attendre le mois de la gratitude. Essayons de commencer par les journées où nous nous asseyons avec nos parents, lisons leurs paroles, trouvons dans leurs sourires la paix qui brille dans leurs yeux. Ce sont les journées les plus pleines de piété filiale.
Article : Tong Phuoc Bao
Illustration : Document