Poutine propose des pourparlers de paix directs avec l'Ukraine
Le président russe Vladimir Poutine a proposé le 11 mai à Istanbul des négociations directes avec l'Ukraine le 15 mai. M. Poutine a déclaré que ces pourparlers visaient à instaurer une paix durable et à éliminer les causes profondes du conflit.
La Russie a lancé une opération militaire spéciale en Ukraine en février 2022, conduisant à la confrontation la plus grave entre la Russie et l’Occident depuis la crise des missiles de Cuba en 1962.
La Russie propose des négociations directes avec l'Ukraine à Istanbul pour tenter « d'éliminer les causes profondes du conflit » et « de parvenir à la restauration d'une paix durable et soutenable », a-t-il déclaré.
« Ce n'est pas la Russie qui a rompu les négociations en 2022, mais Kiev. Cependant, nous proposons que Kiev reprenne les négociations directes sans conditions préalables », a déclaré Poutine, faisant référence à l'échec des négociations peu après le lancement de l'opération militaire russe en 2022.
"Nous proposons que le gouvernement de Kiev reprenne les négociations immédiatement le 15 mai, à Istanbul", a déclaré M. Poutine.
« Notre proposition, comme ils le disent, est sur la table, la décision dépend désormais des autorités ukrainiennes et de leurs patrons, qui semblent être guidés par des ambitions politiques personnelles, et non par les intérêts de leur peuple. »
Les puissances européennes ont soutenu le 10 mai un cessez-le-feu inconditionnel de 30 jours en Ukraine, soutenu par le président américain Donald Trump, et ont menacé M. Poutine de nouvelles sanctions « massives » s'il ne l'acceptait pas dans les jours à venir.
M. Trump, qui a déclaré vouloir être reconnu comme un artisan de la paix, a déclaré à plusieurs reprises qu’il souhaitait mettre fin au « bain de sang » du conflit ukrainien, que son administration considère comme une guerre par procuration entre les États-Unis et la Russie.
Selon Reuters, M. Poutine considère la guerre comme un tournant dans les relations de Moscou avec l'Occident, qui, selon lui, a humilié la Russie après l'effondrement de l'Union soviétique en 1991 en élargissant l'OTAN et en empiétant sur ce qu'il considère comme la sphère d'influence de Moscou, y compris l'Ukraine.
