La Turquie affirme que la Russie et l'Ukraine souhaitent trouver un compromis

Selon TASS, le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan a déclaré qu'il comptait sur « une lumière au bout du tunnel » dans la résolution du conflit en Ukraine avec la poursuite des négociations directes entre les délégations ukrainienne et russe.

« Si les discussions se poursuivent, il y aura de la lumière au bout du tunnel », a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères à NTV.

Selon lui, Fidan, le conflit en Ukraine a « de très graves conséquences régionales et mondiales ». « Outre la tragédie humanitaire, nous sommes confrontés à une situation qui mènera à une guerre et à une division encore plus grandes sur la scène internationale. C'est une guerre difficile et coûteuse. Une guerre où tout sera utilisé, sauf les armes nucléaires », a déclaré M. Fidan.

Le ministre turc des Affaires étrangères a ajouté que, lors du troisième cycle de négociations à Istanbul, les conditions dans lesquelles la réunion des dirigeants pourrait se tenir ont été discutées.

« En principe, un accord a été trouvé sur la tenue du sommet en Turquie, mais les délégations participant aux négociations ont beaucoup de travail à faire en raison de divergences de positions. Aujourd'hui, je perçois une volonté de trouver un compromis. Si cela continue, je pense qu'une solution temporaire sera trouvée », a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères.

Dans le même temps, le vice-président du Conseil de la Fédération de Russie, Konstantin Kosachev, a déclaré que la fin du conflit avec la Russie « sera la fin politique » pour le dirigeant Volodymyr Zelensky.

« Pour Zelensky et son équipe, qui se sont présentés aux élections de 2019 sous le slogan de la résolution du conflit avec la Russie, puis ont été les instigateurs de ce conflit, cet accord sonne désormais comme une fin, du moins politiquement. Ils comprennent que revenir à la voie pacifique signifierait l'effondrement de tout leur pouvoir », a déclaré Kosachev dans une interview.

En outre, a rappelé le responsable politique, après la fin du conflit, l'Ukraine devra « payer sa dette ».

« 70 % de l’aide européenne fournie à Kiev a été octroyée sous forme de prêts. Sous Biden, les États-Unis ont accordé davantage d’aide gratuite, mais aujourd’hui, il n’y en a plus du tout. D’une manière ou d’une autre, l’Ukraine est endettée. Et elle devra la rembourser, sinon le pays fera faillite. M. Zelensky ne veut pas cela. Il comprend qu’il restera président tant que le conflit perdurera. Et c’est lui, à mon avis, qui est devenu le principal obstacle à la conclusion d’accords de paix », a déclaré le vice-président du Conseil de la Fédération de Russie.