Reuters a rapporté que les autorités mexicaines ont offert une récompense de 60 millions de pesos (3,8 millions de dollars) pour toute information menant à l'arrestation du parrain Joaquin Guzman.

La police mexicaine garde la maison avec un tunnel reliant la prison de Guzman - Photo: Reuters

La pression monte sur l'administration du président Enrique Pena Nieto pour lutter contre la corruption et démanteler le cartel notoirement impitoyable de Sinaloa dirigé par le parrain Joaquin Guzman.

Le ministre mexicain de l'Intérieur, Miguel Angel Osorio, a déclaré le 13 juillet qu'il devait y avoir collusion entre le personnel pénitentiaire et Joaquin Guzman lors de la deuxième évasion du célèbre baron de la drogue.

Auparavant, l'administration de M. Nieto avait rejeté les inquiétudes selon lesquelles le baron de la drogue surnommé El Chapo pourrait à nouveau s'échapper de la prison de haute sécurité du Mexique.

Immédiatement après l'évasion de Guzman, M. Nieto a annoncé qu'il enquêterait rapidement et retrouverait le parrain. Cependant, le scepticisme persiste au sein de l'opinion publique mexicaine.

Reuters a pris note des arguments des responsables politiques mexicains selon lesquels le creusement d'un tunnel de 1,5 km engendrerait beaucoup de bruit et nécessiterait de dégager une grande quantité de terre et de roches. Le tunnel a été creusé exactement à l'emplacement des douches de Guzman, dans la prison.

Pour ce faire, un plan détaillé de la prison est nécessaire.

« Il faut une certaine complicité. Pour réaliser une telle chose, il faut un grand nombre d'éléments, comme du matériel, de la technologie et des personnes », a déclaré Ricardo Pacheco, président de la commission de la justice de la Chambre des représentants mexicaine.

Les autorités ont jusqu'à présent interrogé 31 membres du personnel pénitentiaire, dont le directeur de la prison où Guzmna s'est évadé. En revanche, elles n'ont pas interrogé les résidents vivant aux alentours de la prison.

(Selon Reuters/TTO)