La Chine veut-elle adhérer au traité nucléaire avec les États-Unis et la Russie ?

« Nous avons discuté d'un accord nucléaire qui nous obligerait à construire de moins en moins et même à éliminer l'énorme puissance de feu dont nous disposons », a déclaré le président américain Trump aux journalistes à la Maison Blanche le 3 mai à propos de son appel téléphonique de plus d'une heure avec le président russe Poutine.

Trump et Poutine ont discuté de la possibilité d'en faire un accord tripartite avec la Chine, a-t-il ajouté, ajoutant que Pékin « adorerait faire partie de cet accord ».

Trump a déclaré qu'il avait soulevé le sujet lors des négociations commerciales et que la Chine était « plus enthousiaste à ce sujet que par le commerce ».

Plus tôt ce mois-ci, lors d'une rencontre avec l'envoyé commercial de la Chine, Trump s'est plaint des dépenses militaires des grandes puissances, suggérant que cet argent pourrait être mieux utilisé ailleurs. « Il serait bien préférable que nous nous unissions et que nous ne construisions pas ces armes », a-t-il déclaré.

Bien que Trump ait exprimé son désir de contrôle des armements, il a soutenu le projet de modernisation de l'arsenal nucléaire de 500 milliards de dollars de l'ère Obama, se retirant du Traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire (FNI) signé par les États-Unis et l'Union soviétique en 1987, interdisant aux deux parties de développer tous les types de missiles de croisière lancés depuis le sol d'une portée de 500 à 5 500 km.

Les États-Unis prévoient un budget militaire de plus de 718 milliards de dollars en 2020, malgré une dette nationale dépassant les 22 000 milliards de dollars et en constante augmentation. Le budget militaire de la Chine pour 2019 est estimé à 224 milliards de dollars, tandis que celui de la Russie est de 44 milliards de dollars.