Quatre « grands noms » publient une déclaration commune condamnant l'Iran pour l'augmentation de l'enrichissement de l'uranium
(Baonghean.vn) - La France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et les États-Unis ont condamné le 28 décembre l'accélération par l'Iran de la production d'uranium à 60% de pureté, approchant ainsi le seuil d'utilisation comme combustible pour les armes nucléaires.

Dans une déclaration commune, les alliés n'ont pas mentionné les conséquences auxquelles l'Iran pourrait être confronté en augmentant sa production, mais ils ont appelé à un renversement de tendance et ont affirmé qu'ils restaient « engagés en faveur d'une solution diplomatique » à la question du programme nucléaire de Téhéran.
« Il n'existe aucune justification civile crédible à la production d'uranium hautement enrichi par l'Iran », indique le communiqué. « Ces décisions constituent un comportement irresponsable dans un contexte régional déjà tendu. »
Depuis qu'Israël a lancé son offensive contre le Hamas, qui contrôle Gaza, les mandataires soutenus par l'Iran ont intensifié leurs attaques contre les navires en mer Rouge et contre les troupes américaines en Irak et en Syrie, augmentant les tensions dans la région.
Israël a lancé cette opération en réponse à l'attaque féroce du Hamas contre Israël le 7 octobre.
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'organisme de surveillance nucléaire des Nations Unies, a déclaré dans un rapport publié le 26 décembre que l'Iran avait inversé un ralentissement de plusieurs mois du rythme de production d'uranium hautement enrichi d'une pureté allant jusqu'à 60 %.
« Nous condamnons cette action, qui contribue à l'escalade continue du programme nucléaire iranien », indique le communiqué conjoint.
Le 27 décembre, l’Iran a rejeté le rapport de l’AIEA comme n’étant « rien de nouveau » et a déclaré qu’il menait son programme « conformément aux règles ».
Selon la définition théorique de l'AIEA, Téhéran possède désormais suffisamment d'uranium pur à 60 %, qui, enrichi à 90 %, suffirait à fabriquer trois bombes nucléaires.
De son côté, l’Iran a nié vouloir posséder l’arme nucléaire.
La Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne restent parties à l'accord de 2015, qui visait à empêcher l'Iran de développer des armes nucléaires. L'ancien président américain Donald Trump a abandonné cet accord en 2018, après quoi l'Iran a progressivement enfreint ses réglementations strictes.