5 missiles qui auraient pu être utilisés par les rebelles syriens pour abattre un Su-25 russe

Tu Quynh DNUM_AFZACZCABI 16:04

Les groupes rebelles islamiques en Syrie possèdent une variété de missiles antiaériens tirés à l'épaule capables d'abattre des avions d'attaque russes Su-25.

Un avion d'attaque russe Su-25 a été abattu lors d'un combat au-dessus de la province d'Idlib, dans le nord-ouest de la Syrie, le 3 février. Le pilote a réussi à s'éjecter mais est décédé après un échange de tirs au sol avec les rebelles.RTrapport

Les armées russe et syrienne tentent de déterminer le type de missile antiaérien portatif (MANPAD) utilisé par les rebelles pour abattre l'avion d'attaque. Les forces rebelles syriennes possèdent divers MANPADS d'origine russe, américaine et chinoise, principalement récupérés dans les arsenaux de l'armée gouvernementale syrienne ou des milices kurdes soutenues par les États-Unis.

9K38 Igla

Système de missile de défense aérienne portable 9K38 IglaKolomna Design Bureau (OKB) développé depuis 1972 etEntré en service dans l'armée soviétique en 1983. Ce complexe de missiles peut être intégré à un système d'identification ami ou ennemi (IFF) pour éviter de tirer sur des avions amis, ainsi qu'à un système de guidage automatique pour simplifier le tir.

Chaque complexe Igla pèse 18 kg, dont 10,8 kg pour le missile et une charge militaire de 1,17 kg. Le missile est équipé d'un autodirecteur à deux capteurs : le capteur principal, en antimoniure d'indium (InSb), matériau semi-conducteur refroidi à l'azote liquide, permet de détecter et de suivre le flux d'air chaud provenant du moteur de l'avion. Le capteur secondaire, en sulfure de plomb non refroidi (PbS), permet de distinguer la cible réelle du leurre thermique.

Le missile peut effectuer une manœuvre juste avant d'atteindre sa cible, détruisant ainsi le fuselage au lieu de simplement toucher l'échappement du moteur. De plus, il est équipé d'une charge explosive de 20 g qui brûle le carburant restant et maximise les dégâts infligés à la cible. Outre l'ogive d'impact, Igla utilise également une fusée de proximité, utilisée au cas où le missile raterait sa cible.

L'Igla peut abattre des cibles à une vitesse de 1 300 km/h, avec une portée maximale de 5,2 km et un plafond de 3,5 km. Le taux de destruction des cibles avec des chasseurs conventionnels est de 30 à 48 %. Face à des avions équipés de dispositifs d'autodéfense, ce chiffre tombe à seulement 24 à 30 %, ce qui témoigne de la grande résistance du système au brouillage.

9K338 Igla-S

Au début des années 2000, la Russie a commencé à développer une variante avancée de l'Igla appelée 9K338 Igla-S, avant d'entrer en service en 2004. La production en série a été réalisée dans l'usine de Degtyarev dans la ville de Kovrov.

Le complexe Igla-S est plus grand que les versions précédentes et équipé d'une ogive pesant jusqu'à 2,5 kg. Comme son prédécesseur, l'Igla-S utilise une ogive à fragmentation directionnelle, créant un faisceau conique de fragments pour accroître sa capacité de destruction. Moscou n'a pas divulgué de détails sur l'autodirecteur de l'Igla-S, mais il offrirait une sensibilité et une résistance au brouillage supérieures à celles de la version 9K38 de l'Igla.

Le missile est équipé d'un nouveau moteur et d'une capacité de carburant accrue, ce qui porte sa portée à 6 km, tandis que son plafond reste à 3,5 km. L'Igla-S peut abattre des avions atteignant 1 440 km/h.

FIM-92 Stinger

Le Stinger est une gamme de MANPAD développée par les États-Unis à la fin des années 1970, mise en service en 1981 et constamment modernisée jusqu'à aujourd'hui. Le FIM-92 est conçu pour abattre les avions d'appui au sol à grande vitesse, particulièrement dangereux pour les hélicoptères et les avions de transport.

Le Stinger est considéré comme une avancée majeure par rapport à la précédente série FIM-43 Redeye. Ce missile bénéficie d'une portée accrue, est capable d'intercepter des cibles volant rapidement et est équipé d'un système IFF. Le modèle de base FIM-92 a une portée de 4,5 km, tandis que les versions les plus modernes de l'armée américaine peuvent intercepter des cibles à une distance de 8 km.

Missile Stinger en service dans l'armée américaine. Photo :Pinterest.

Le système Stinger ne nécessite qu'un seul opérateur, mais son utilisation nécessite souvent un soldat supplémentaire pour surveiller les cibles à grande vitesse. La batterie de deux hommes de l'armée américaine peut transporter six obus et se déplacer dans un Humvee.

Chaque missile Stinger est équipé d'une ogive de 3 kg capable de créer un cercle d'éclats susceptible d'endommager les avions. Cependant, les modèles Stinger de base ne sont équipés que d'une fusée de contact, ce qui nécessite qu'ils touchent la cible pour exploser.

Les États-Unis ont nié avoir transféré des missiles Stinger aux forces d'opposition en Syrie. Cependant, la Russie a affirmé fin 2017 que les États-Unis avaient secrètement fourni ce type de missile antiaérien aux milices kurdes en Syrie.

La Turquie est également un pays capable de produire des missiles Stinger. Certains experts militaires n'excluent pas que l'Armée syrienne libre (ASL) ait reçu ce type d'armes de Turquie. Ces missiles pourraient ensuite être introduits clandestinement sur le marché noir ou volés, pillés et finalement tomber entre les mains d'islamistes radicaux..

FN-6

Le FN-6 est un missile de troisième génération tiré à l'épaule développé par la Chine et le MANPAD le plus moderne exporté par Pékin. Cette gamme de missiles est spécialement conçue pour abattre des cibles volant à basse et très basse altitude, avec une portée de 6 km et un plafond de 3,5 km.

Selon les analystes, le FN-6 est équipé d'un autodirecteur infrarouge électronique, très résistant aux interférences et difficile à tromper par des leurres. Le système est également équipé d'un système IFF, similaire au modèle AN/PPX-1 du missile américain Stinger, pour éviter d'abattre accidentellement des avions alliés. Le FN-6 affiche un taux de destruction de cibles d'environ 70 %.

Missile FN-6 aux mains des rebelles syriens. Photo :Gazouillement.

Le système FN-6 complet pèse 16 kg, mais le poids du missile et de l'ogive n'a pas été annoncé par Pékin. Cette arme est apparue pour la première fois en Syrie en 2013, aux mains de l'Armée syrienne libre (ASL). Les rebelles l'ont utilisé pour abattre des hélicoptères de transport Mi-8 et des chasseurs MiG-21 de l'armée gouvernementale syrienne.

9K34 Strela-3

Le système Strela-3 a été développé par l'Union soviétique pour remplacer la série Strela-2, dont l'efficacité au combat était faible. L'utilisation de la plateforme de missile Strela-2 a permis d'accélérer le processus de développement. Ce type de missile a été mis en service dans l'armée soviétique début 1974.

Le Strela-3 utilise un nouveau type d'autodirecteur infrarouge, fonctionnant selon le principe de la modulation de fréquence (FM), similaire aux MANPADS modernes tels que l'Igla et le Stinger. Cette méthode rend l'autodirecteur moins sensible aux interférences et aux leurres thermiques que l'autodirecteur à modulation d'amplitude (AM) du Strela-2. Le missile est également équipé d'un système de refroidissement de la tête chercheuse infrarouge, améliorant ainsi la capacité à distinguer les sources de chaleur de la cible et des leurres, tout en facilitant la lutte contre les cibles très mobiles.

Le complexe Strela-3 a une portée de 4,1 km et un plafond de 2,3 km. L'armée syrienne possède un nombre inconnu deMissile Strela-3, probablement de typeMANPADCette région est tombée aux mains des forces rebelles après les combats des premiers stades de la guerre civile syrienne.

Selon vnexpress.net
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