L'Égypte déploie 20 000 policiers pour protéger le procès de Morsi

January 8, 2014 11:20

Le ministère égyptien de l'Intérieur a mobilisé 20.000 policiers pour assurer la sécurité du procès du président déchu Mohamed Morsi et de 14 dirigeants des Frères musulmans (FM) prévu le 8 janvier.

Une source de sécurité de haut rang au ministère a déclaré que plus de 30 véhicules blindés seraient également déployés autour du siège de l'Académie de police dans la banlieue est du Caire, dans un contexte de troubles croissants avec plusieurs attentats suicides visant les forces de police et militaires.

Cảnh sát chống bạo động đảm bảo an ninh cho phiên tòa ngày 4/11. (Nguồn: AFP/TTXVN)
La police anti-émeute assure la sécurité du procès du 4 novembre. (Source : AFP/VNA)

Un hélicoptère militaire devrait transporter M. Morsi de la prison de Borg al-Arab à Alexandrie jusqu'au lieu du procès.

M. Morsi et 14 complices, dont deux hauts dirigeants des Frères musulmans, Mohamed El-Beltagi et Essam El-Erian, ont été accusés d’avoir incité à la violence et tué des manifestants de l’opposition devant le palais présidentiel en décembre 2012.

S'il est reconnu coupable, M. Morsi risque la prison à vie ou la peine de mort. La première audience du procès a eu lieu le 4 novembre comme prévu, malgré les inquiétudes en matière de sécurité.

Cependant, quelques minutes après le début du procès, le juge président a annoncé un report après que celui-ci ait été interrompu à deux reprises par les accusés criant des slogans contre le procès et l'armée.

L'ancien président islamiste Mohamed Morsi a été destitué par l'armée le 3 juillet à la suite de manifestations antigouvernementales massives qui ont attiré des millions de participants à travers le pays.

En plus du procès susmentionné, M. Morsi fait également face à deux autres procès pour avoir organisé des évasions de prison, enlevé et tué des policiers début 2011, ainsi que pour espionnage et aide à des activités terroristes.

Selon les analystes, le procès de M. Morsi le 8 janvier pourrait déclencher une vague de protestations et accroître l'instabilité alors que l'Egypte se prépare à organiser un référendum sur une nouvelle constitution les 14 et 15 janvier.

Auparavant, le 6 janvier, l'Alliance nationale pour le soutien à la légitimité (NASL) - une force dirigée par les Frères musulmans qui regroupe 34 partis politiques et mouvements islamiques luttant pour la réintégration de M. Morsi - avait appelé ses partisans à intensifier les manifestations pour s'opposer à ce procès.

Dans un communiqué, la coalition islamique a souligné : « Le coup d'État a échoué et la victoire est proche. Des millions de personnes descendront dans la rue pour manifester, tant au pays qu'à l'étranger. »

En outre, la NASL prévoit également d'organiser un sit-in de protestation sur la place Tahrir, dans le centre du Caire, jusqu'au 15 janvier, pour perturber les forces de sécurité.

Dans un autre développement, la Commission électorale centrale égyptienne (SEC) a déclaré que le 8 janvier, environ 681 000 électeurs égyptiens vivant à l'étranger commenceront à voter sur la nouvelle constitution.

Parmi eux, près de 313 000 (45 % des Égyptiens) sont inscrits sur les listes électorales en Arabie saoudite. Le vote à l'étranger aura lieu du 8 au 12 janvier, et le dépouillement aura lieu du 13 au 15 janvier. Ensuite, environ 54 millions d'électeurs, sur une population totale de 85 millions d'habitants, participeront au référendum des 14 et 15 janvier.

Entre-temps, le ministère égyptien de la Solidarité sociale a déclaré que 40 organisations non gouvernementales (ONG) nationales et 7 ONG étrangères ont été autorisées à participer au suivi du prochain référendum sur la nouvelle constitution.

Selon VNA

Journal Nghe An en vedette

Dernier

x
L'Égypte déploie 20 000 policiers pour protéger le procès de Morsi
ALIMENTÉ PARUNCMS- UN PRODUIT DENEKO