Égypte : les islamistes lancent de violentes manifestations pour réclamer une « vengeance »

August 23, 2014 11:10

De violents affrontements survenus le 22 août entre des partisans des Frères musulmans (FM) et les forces de sécurité ont fait deux morts et des dizaines d'autres ont été arrêtées.

Dans un communiqué, le ministère égyptien de l'Intérieur a indiqué que 35 personnes en possession de cocktails Molotov et de munitions ont été arrêtées dans les provinces de Qalyuiba, Gizeh, Beheira, Assiout et Minya, accusées d'avoir des liens avec les Frères musulmans - le mouvement du président déchu Mohamed Morsi, classé comme "organisation terroriste" par le gouvernement égyptien fin décembre.

Người biểu tình xung đột với cảnh sát trong một cuộc biểu tình ở Cairo. (Ảnh: AFP/TTXVN)
Des manifestants affrontent la police lors d'une manifestation au Caire. (Photo : AFP/VNA)

Les manifestations ont eu lieu après la prière de midi au Caire et dans huit autres provinces du pays, suite à un appel à la « vengeance » lancé par l'Alliance nationale pour le soutien à la légitimité (NASL) - une force dirigée par les Frères musulmans qui regroupe 34 partis politiques et mouvements islamistes soutenant M. Morsi.

Les médias locaux ont rapporté que deux femmes ont été tuées lors de violents affrontements dans le quartier d'Aïn Shams, à l'est du Caire, un bastion islamiste qui a été le théâtre d'affrontements sanglants depuis le coup d'État de l'été dernier. Parallèlement, les forces de sécurité ont désamorcé une bombe artisanale dans le quartier d'Helwan, au sud du Caire.

Dans la province de Garbia, dans le delta du Nil, des manifestants ont brandi des drapeaux d'Al-Qaïda et du groupe État islamique et scandé des slogans hostiles à l'armée et à la police. Dans la ville de 6/10, dans la province de Gizeh, des manifestants islamistes ont bloqué la circulation avant d'être dispersés par la police.

Pendant ce temps, à Alexandrie, la deuxième plus grande ville d'Égypte sur la côte méditerranéenne, les islamistes ont organisé au moins cinq manifestations dans les quartiers du centre-ville, exigeant « le rétablissement de la constitutionnalité » et contre le « gouvernement militaire ».

Depuis le coup d'État de l'été dernier, le gouvernement égyptien a intensifié sa répression contre les partisans de Morsi. Plus de 1 400 islamistes ont été tués lors d'affrontements avec la police. Par ailleurs, quelque 16 000 partisans de Morsi et des Frères musulmans ont été arrêtés, et plus de 1 200 ont été condamnés à mort. Certaines organisations de la société civile estiment le nombre de personnes arrêtées à 42 000.

Entre-temps, selon les statistiques officielles publiées en mars dernier, au moins 500 soldats et policiers ont été tués dans des attaques menées par des hommes armés islamistes.

Selon VNA

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