Une rencontre historique entre la Corée du Nord et la Corée du Nord est prévue le 27 avril
(Baonghean.vn) - Les dirigeants de la Corée du Nord et de la Corée du Sud se rencontreront pour la première fois depuis 2007 le 27 avril. C'est l'information annoncée par les deux parties le 29 mars après des négociations de haut niveau.
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Le ministre sud-coréen de l'Unification, Cho Myoung-gyon (à gauche), serre la main du chef de la délégation nord-coréenne, Ri Son Gwon, à Panmunjom, le 29 mars. Photo : AP |
Plus tôt, des responsables sud-coréens et nord-coréens se sont rencontrés dans la zone démilitarisée (DMZ) entre les deux pays pour discuter du calendrier d'un sommet important entre le président sud-coréen Moon Jae-in et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.
Les pourparlers bilatéraux ont débuté à Tongil-gak, situé au nord du village de la trêve de Panmunjom, dans la DMZ fortement gardée, à 10 heures du matin, heure locale.
Le prochain sommet marquera la première rencontre depuis 2007 entre les dirigeants des deux pays, dans le cadre d'un bouleversement diplomatique international suite à un réchauffement soudain des relations dans la péninsule coréenne.
Signe le plus clair de l'intention de Kim Jong-un d'engager des négociations internationales, le dirigeant nord-coréen a effectué son premier voyage à l'étranger depuis son entrée en fonction à Pékin cette semaine pour rencontrer le président chinois Xi Jinping. Ce voyage s'inscrit dans le cadre d'un effort visant à améliorer les relations entre les deux alliés de longue date, tendues ces dernières années.
Le président américain Donald Trump devrait rencontrer le dirigeant nord-coréen avant la fin du mois de mai, ce qui marquera la première fois qu'un dirigeant américain en exercice rencontre un membre de la famille Kim.
Par ailleurs, le Premier ministre japonais Shinzo Abe prévoit également de rencontrer prochainement M. Trump en Floride, probablement pour évoquer une liste de préoccupations concernant la possibilité d'une confrontation directe.
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Des soldats sud-coréens observent un convoi transportant une délégation nord-coréenne traverser le pont de l'Unification menant au village de Panmunjom dans la zone démilitarisée, le 29 mars. Photo : AP |
Attentes d'une déclaration commune
Les délégations nord-coréennes et sud-coréennes étaient conduites par des personnalités ayant participé au premier cycle de négociations en janvier, après que Pyongyang eut accepté de rouvrir les voies de communication diplomatiques avec Séoul. Plus précisément, Ri Son Gwon, président du Comité de Pyongyang pour la réunification du pays, dirigeait la délégation nord-coréenne, tandis que le ministre de l'Unification, Cho, représentait la partie sud-coréenne.
Un responsable du ministère sud-coréen de l'Unification a déclaré à CNN que les deux parties avaient discuté des dates possibles du sommet entre Moon et Kim lors des réunions, et qu'elles devraient publier une déclaration commune plus tard dans la journée.
Au cours des premières heures de discussions, les deux parties ont salué les réalisations diplomatiques réalisées jusqu'à présent, soulignant le succès des Jeux olympiques d'hiver de 2018 à Pyeongchang avec la participation d'athlètes nord-coréens.
« Cela fait moins de trois mois que nous nous sommes rencontrés le 9 janvier et beaucoup de choses se sont passées entre les deux Corées », a déclaré le ministre sud-coréen Cho lors de la séance du matin.
Le représentant nord-coréen Ri a également exprimé son accord, affirmant que la visite de Tongil-gak avait rendu les membres nord-coréens « émus ». « Tongil-gak et Panmunjom sont des symboles de la Corée divisée », a-t-il déclaré.
Le président sud-coréen milite depuis longtemps en faveur de relations diplomatiques plus étroites avec la Corée du Nord, déclarant lors de son investiture en 2017 que « pour la paix dans la péninsule coréenne, je ferai tout ce que je peux ».
Négocier avec le jeune dirigeant nord-coréen est toutefois à la fois une initiative pleine d’espoir et risquée, les précédents cycles de négociations avant l’arrivée au pouvoir de Kim Jong-un n’ayant donné que peu de progrès sur la dénucléarisation.
Le réchauffement des relations diplomatiques entre les deux Corées cette année contraste fortement avec 2017, lorsque la péninsule semblait au bord du conflit, alors que M. Kim supervisait une série d’essais de missiles et d’essais nucléaires et que M. Trump promettait « le feu et la fureur » alors que Pyongyang menaçait Guam, Hawaï et le continent américain.