Manger comme un « sumo » est-il facile ou difficile ?

Les lutteurs de sumo sont souvent perçus comme des géants, dont le poids corporel est bien supérieur à celui d'une personne moyenne. Mais sur le ring, ils sont forts et agiles, bien loin de leurs corps surdimensionnés.

Pour atteindre un bon poids et une bonne condition physique, en plus de l’entraînement, l’alimentation est un facteur important pour déterminer la condition physique de chaque lutteur de sumo.

Contrairement à la plupart des autres formes de lutte, il n'existe pas de réglementation de poids en sumo. Plus un lutteur est lourd, plus il est respecté, car sur le ring, il peut utiliser son poids pour mettre son adversaire à terre et remporter la victoire.

Sautez le petit-déjeuner mais mangez et dormez autant que possible le reste du temps.

Pour un lutteur de sumo, le premier critère est son poids et sa souplesse sur le ring. Il se lève très tôt, vers 5 heures du matin, et se rend directement à la salle d'entraînement l'estomac vide. Les entraîneurs pensent qu'un lutteur ne peut être agile si son estomac est plein. De plus, après un entraînement intense, le lutteur aura très faim, ce qui l'amènera à manger davantage au repas suivant.

Le premier repas de la journée d'un lutteur de sumo commence après 11 h. Il est autorisé à manger ce qu'il veut, autant qu'il le peut, et à se coucher immédiatement après pour préserver sa masse grasse.

Chankonabe - la nourriture des lutteurs de sumo

Le sumo moyen pèse 130 kg et mesure 180 cm. Avec le régime alimentaire traditionnel, il est difficile d'atteindre le poids d'un sumo. Les lutteurs d'une écurie de sumo ont leur propre régime alimentaire : le chankonabe.

Le chankonabe est un ragoût japonais souvent servi en grande quantité. Les lutteurs de sumo l'utilisent dans le cadre de leur régime quotidien pour prendre du poids. Au fil du temps, chankonabe et sumo sont devenus étroitement liés. Quand on pense au chankonabe, on pense immédiatement aux lutteurs de sumo, et vice versa.

Le chankonabe remonte à l'ère Meiji (1868-1912) et ses principaux ingrédients sont le dashi (un bouillon traditionnel japonais) ou bouillon de poulet, le saké ou le mirin, le poulet ou le poisson et les légumes. Riche en protéines, il est souvent servi en grande quantité, accompagné de bière et de riz pour augmenter son apport calorique. C'est un aliment idéal pour entretenir la forme physique d'un sumo.

Cependant, la particularité du chankonabe réside dans sa personnalisation sans recette particulière. Le plat peut varier selon la quantité de nourriture disponible et les préférences du sumo.

Certains lutteurs aux tendances « superstitieuses » n'utilisent pas non plus de poisson ni de bœuf dans leur chankonabe. Le poisson et la vache n'ont pas de pattes ou se tiennent sur quatre pattes, deux positions considérées comme inappropriées lors d'un combat. Seul le poulet sur deux pattes est considéré comme plus adapté. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle le poulet est la seule viande choisie dans le chankonabe lors de nombreux tournois de sumo.

Restaurant de sumo

Comme dans d'autres disciplines de lutte, la carrière d'un lutteur de sumo est courte. Une fois sa carrière terminée, il lui sera très difficile de reprendre un nouveau travail. C'est une remarque amusante, car tout ce qu'un lutteur de sumo peut écrire sur son CV, c'est « Être capable de mettre son adversaire au sol le plus vite possible ».

Heureusement, le chankonabe, la nourriture qui les nourrissait autrefois, peut aider les sumo à continuer de gagner leur vie. De nombreux anciens sumo ont ouvert des restaurants de chankonabe après leur retraite, forts de l'expérience acquise durant leurs années d'entraînement et de compétition.

En fait, les restaurants chankonabe tenus par d'anciens sumotier sont très populaires. Les patrons peuvent y retrouver d'anciens collègues autour de plats familiers, satisfaire la curiosité des gens ordinaires et exposer des objets de leur âge d'or sur le ring.

Selon Depplus.vn