Royaume-Uni - UE : quel camp est prêt à la désescalade ?

May 27, 2015 14:44

(Baonghean.vn) - Le Premier ministre britannique, David Cameron, vient de lancer une campagne diplomatique sans précédent pour renforcer la position du Royaume-Uni et atteindre les objectifs de réforme de l'UE. Cet événement marque une nouvelle étape difficile dans son mandat de Premier ministre après la victoire éclatante du Parti conservateur de M. Cameron aux élections à la Chambre des communes plus tôt ce mois-ci. L'avenir du Royaume-Uni, quittant ou restant dans l'Union européenne, se jouera alors.

Thủ tướng Anh David Cameron hội đàm cùng Chủ tịch Ủy ban châu Âu Jean Claude Juncker
Le Premier ministre britannique David Cameron s'entretient avec le président de la Commission européenne Jean Claude Juncker. Source BBC.COM.

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Après une rencontre avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, le Premier ministre britannique David Cameron mènera une campagne diplomatique sans précédent dans de nombreux pays comme le Danemark, les Pays-Bas, l'Allemagne et la France.

Les principaux sujets abordés avec les dirigeants de ces pays porteront donc sur la réforme de l'Union européenne et sur le maintien ou non du Royaume-Uni au sein de ce bloc. Parallèlement, le gouvernement britannique devrait soumettre à l'Assemblée nationale, le 28 mai, un règlement sur le droit de vote lors du référendum sur l'appartenance du Royaume-Uni à l'UE.

Ces démarches sont considérées comme une préparation à l'événement de fin juin, lorsque le Premier ministre Cameron présentera les premières demandes de Londres pour réformer l'Union européenne avant la réunion du Conseil européen.

Toutes ces étapes font partie d'une feuille de route visant à faire avancer les négociations sur les relations de la Grande-Bretagne avec l'UE, ainsi que d'un engagement à organiser un référendum sur l'appartenance du pays à l'UE, comme promis aux électeurs.

Selon les observateurs, la feuille de route du Premier ministre Cameron n'est pas facile, car l'annonce de la tenue d'un référendum a reçu des réactions mitigées de la part des pays du bloc depuis qu'elle a été faite.

Alors que le président de la Commission européenne, Jean Claude Juncker, a exprimé sa volonté de rechercher une solution équitable pour la Grande-Bretagne au sein de l'UE, l'Allemagne et la France ont insisté sur le fait qu'elles ne se précipiteraient pas pour modifier les traités de l'UE.

Selon certaines sources, le président français Hollande et la chancelière allemande Merkel auraient initialement rejeté certaines des demandes du Premier ministre britannique Cameron.

À l'heure actuelle, le Premier ministre David Cameron est perçu comme étant sur la corde raide, obligé de tenir sa promesse aux électeurs, de prendre des mesures suffisamment fermes pour faire pression sur l'UE, mais aussi suffisamment souples pour la convaincre. Car M. Cameron et les dirigeants européens comprennent qu'une sortie du Royaume-Uni de l'UE serait une tragédie pour les deux parties.

Le Premier ministre Cameron est notamment confronté à une forte pression intérieure. Tout d'abord, le nombre d'immigrants au Royaume-Uni a fortement augmenté en 2014, atteignant 320 000 personnes. Il s'agit du plus grand échec politique de M. Cameron depuis son arrivée au pouvoir en 2010, où il s'était engagé à réduire le nombre d'immigrants à moins de 100 000 personnes par an.

La difficulté est d'autant plus grande que l'Union européenne met en œuvre un plan visant à attribuer des quotas de réfugiés aux États membres afin de résoudre la crise migratoire de plus en plus grave. De plus, Bruxelles a toujours affirmé que « permettre la libre circulation entre les États membres est l'un des trois principes fondamentaux du traité européen et qu'il est immuable ».

Outre l'immigration, les politiques de protection sociale constituent également des axes de réforme que M. Cameron doit privilégier pour discuter et négocier avec l'UE. Il éprouve également des difficultés à gérer les demandes provocatrices des députés de droite et des médias nationaux à tendance anti-européenne.

Du côté de l'Union européenne, les principaux dirigeants, tout en affirmant leur volonté d'écouter et de négocier avec le Royaume-Uni, ont également averti que les négociations avec ce dernier auraient certaines limites. Car si l'UE souhaite maintenir le Royaume-Uni au sein de l'UE, ce n'est pas à n'importe quel prix, et de nombreux membres estiment également que le Royaume-Uni a actuellement de nombreuses priorités par rapport à d'autres pays.

En réalité, le Royaume-Uni est le seul pays à bénéficier d'une réduction de sa contribution au budget commun de l'Union. Il ne participe pas non plus à l'espace Schengen sans visa ni à la zone euro. Par conséquent, de nombreux pays ne souhaitent peut-être pas sa sortie, mais ils ne souhaitent pas non plus que le Royaume-Uni bénéficie de trop de privilèges et soit contraint de transformer l'ensemble de l'Union selon les idées d'un seul pays.

Ainsi, l'Union européenne et le Royaume-Uni ont chacun leurs propres raisons et difficultés. Le Premier ministre Cameron a également admis que les négociations ne sont pas faciles. C'est probablement ce qu'il anticipait lorsqu'il s'est engagé auprès des électeurs à remporter de nombreux suffrages lors des élections du début du mois. Par conséquent, la question de savoir si l'Union européenne ou le Royaume-Uni devra adopter une attitude de désescalade, si l'UE se réformera et si le Royaume-Uni quittera ou restera dans l'Union européenne dépendra en grande partie des talents de négociateur du Premier ministre Cameron.

Phuong Hoa

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