Pression du Royaume-Uni et des États-Unis sur la Russie : la « campagne des 50 jours » forcera-t-elle le président Poutine à la table des négociations ?
Le secrétaire britannique à la Défense, John Healey, devrait appeler les partis pro-ukrainiens à lancer une « campagne de 50 jours » pour armer Kiev, selon les médias locaux.
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Ce plan fait suite à la menace du président américain Donald Trump d'imposer des sanctions secondaires aux partenaires commerciaux de la Russie dans les 50 jours s'il n'y a pas de progrès dans la résolution du conflit.
M. Healey devrait lancer cet appel lors d'une réunion virtuelle du Groupe de contact pour la défense de l'Ukraine (UDCG) le 21 juillet. Le ministre est également prêt à soutenir le plan de M. Trump et à promettre le soutien britannique pour « intensifier le combat immédiat de l'Ukraine ».
Il devrait déclarer : « Les États-Unis ont lancé un compte à rebours de 50 jours avant que le président russe Vladimir Poutine n'accepte la paix ou ne soit confronté à des sanctions économiques paralysantes... Nous devons intensifier notre réponse avec une « campagne de 50 jours » pour armer l'Ukraine sur le champ de bataille et forcer Poutine à la table des négociations. »
Plus tôt ce mois-ci, M. Trump a imposé un cessez-le-feu de 50 jours à la Russie, menaçant de nouvelles sanctions « très sérieuses », notamment des « droits de douane secondaires » de 100 % pour les pays qui achètent du pétrole russe. Il a également annoncé de nouvelles livraisons d'armes à l'Ukraine, précisant que l'UE en prendrait la facture.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que les propos de M. Trump « seront perçus par la partie ukrainienne non pas comme un signal en faveur de la paix, mais comme un signal pour continuer la guerre ».
Le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a souligné que Moscou ne céderait à aucun ultimatum mais restait ouvert aux négociations.
Alors que la Grande-Bretagne a été l’un des plus fervents soutiens de l’Ukraine, Luke Pollard, le ministre d’État aux forces armées du pays, a mis en garde l’automne dernier contre l’épuisement des stocks issus d’années d’aide militaire.
Moscou a condamné à plusieurs reprises les livraisons d'armes occidentales à l'Ukraine, avertissant qu'elles ne faisaient que prolonger le conflit sans en modifier l'issue. La Russie a également accusé l'UE et le Royaume-Uni d'entraver les efforts de paix en cours.
L'ancien Premier ministre britannique Boris Johnson a exprimé le 19 juillet son inquiétude face à ce qu'il a décrit comme le déclin de l'intérêt du public britannique pour le conflit ukrainien, ajoutant que le gouvernement actuel du Premier ministre Keir Starmer était « distrait » par « de nombreuses questions intérieures ».