Le ministre saoudien des Affaires étrangères a averti hier que le pays pourrait déployer davantage de contre-mesures contre l'Iran alors que les tensions entre les deux pays restent élevées suite à l'exécution d'un religieux chiite.

Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, lors d'une conférence de presse après une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) dans la capitale Riyad, le 9 janvier. Photo : Reuters.

"Nous envisageons des mesures supplémentaires s'ils (l'Iran) continuent à maintenir leur politique actuelle", a déclaré le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, cité par Reuters, sans donner de détails.

M. Jubeir a fait ces déclarations lors d'une conférence de presse à l'issue d'une réunion extraordinaire des ministres des Affaires étrangères des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG) à Riyad, la capitale. Cette réunion avait pour but d'aborder les tensions avec l'Iran après l'attaque contre l'ambassade d'Arabie saoudite à Téhéran.

Les tensions entre l'Arabie saoudite, pays musulman sunnite, et l'Iran, pays musulman chiite, s'intensifient depuis que Riyad a exécuté le religieux chiite Nimr al-Nimr le 2 janvier, provoquant la colère de la communauté chiite du Moyen-Orient.

« L'escalade vient de l'Iran, pas de l'Arabie saoudite ou du CCG... Nous évaluons les actions de l'Iran et prenons des contre-mesures... les choses seront plus claires dans un avenir proche », a déclaré M. Jubeir.

À l'issue de la réunion, le CCG a condamné ce qu'il a qualifié d'ingérence de l'Iran dans les affaires intérieures de l'Arabie saoudite et de la région. Le CCG comprend l'Arabie saoudite, Bahreïn, le Qatar, Oman, le Koweït et les Émirats arabes unis (EAU).

Riyad a également demandé à l'Organisation de la coopération islamique, dont Téhéran est membre, de convoquer une réunion extraordinaire pour discuter de l'attaque contre l'ambassade saoudienne en Iran.

L'Iran estime que l'Arabie saoudite est à l'origine de la crise diplomatique. Le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, s'est plaint dans une lettre adressée au secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, de la « provocation » de Riyad contre Téhéran.

Selon VNE