Dans quelle mesure Pékin est-il déterminé à « réduire » le nombre de voitures particulières ?

October 26, 2016 18:28

Voyager à Pékin, en Chine, était autrefois un « cauchemar » pour les gens à cause des embouteillages qui duraient des heures.

Bắc Kinh quyết tâm
Des voitures font la queue dans un embouteillage en Chine - Photo : glitta

Embouteillage 12 jours et nuits

En août 2010, un embouteillage a duré 12 jours. Des milliers de camions et de voitures sont restés bloqués sur cette route de près de 100 km.

Les véhicules ne parcourent que quelques kilomètres par jour, obligeant les conducteurs à manger et à se reposer à bord. La nourriture est vendue à des prix exorbitants par des vendeurs ambulants.

Après les terribles embouteillages de 2010, le gouvernement de la ville de Pékin a commencé à mettre en œuvre des politiques visant à réduire le nombre de véhicules privés et à encourager les gens à se tourner vers les transports en commun.

Depuis 2011, les centres médicaux d'urgence de Pékin exigent que leur personnel utilise des motos au lieu d'ambulances pour atteindre les victimes à temps et contribuer à réduire les embouteillages.

Cette année également, pour la première fois, le gouvernement a fixé des quotas d’immatriculation de véhicules, contribuant à réduire le nombre de nouveaux véhicules immatriculés de 70 % par rapport à 2010.

De plus, les véhicules sont répartis en cinq groupes selon les deux derniers chiffres de leur numéro d'immatriculation. Chaque groupe se voit interdire de circuler sur un itinéraire précis pendant une journée, du lundi au vendredi. Toute infraction délibérée à cette règle et toute circulation sur cet itinéraire seront sévèrement sanctionnées.

Cette réglementation contribue à réduire le nombre de voitures dans les rues, tout en obligeant les gens à utiliser les transports en commun les jours où il leur est interdit de conduire.

Selon un article du China Daily de 2011, le gouvernement de la ville a également divisé les rues en trois groupes différents en fonction du niveau de congestion qui se produit aux heures de pointe.

Dans les rues commerçantes très fréquentées, souvent embouteillées, les automobilistes devront payer des frais de stationnement très élevés. Plus le stationnement est long, plus le tarif sera élevé.

Les itinéraires moins fréquentés mais toujours encombrés auront des frais de stationnement légèrement inférieurs, tandis que les itinéraires ouverts auront les prix les plus bas.

La municipalité a également fixé de nouveaux tarifs de stationnement. Les voitures garées dans la rue paieront un tarif élevé. En revanche, si les automobilistes souhaitent garer leur voiture dans des parkings souterrains, ils ne paieront qu'un tarif réduit.

Selon les données du Centre de recherche sur les transports de Pékin (BTRC), la réglementation a eu un effet notable seulement trois mois après sa mise en œuvre.

27 % des usagers de la route ont réduit la fréquence d'utilisation de leur véhicule personnel en optant pour les transports en commun ; le taux de stationnement sur les routes a diminué de 12 % ; 20 % des conducteurs ont cherché des places de stationnement sur des routes à faibles tarifs de stationnement, c'est-à-dire des zones ouvertes avec moins de congestion.

En 2013, le BTRC, en collaboration avec la Banque mondiale, a organisé un symposium pour recueillir les avis d’experts de pays et territoires confrontés à des problèmes de circulation similaires à ceux de Pékin, tels que la Corée du Sud, Hong Kong, Singapour, les États-Unis et le Japon.

Application de la technologie

Ces dernières années, les smartphones étant devenus des appareils de plus en plus populaires, les développeurs d’applications ont commencé à utiliser la technologie pour résoudre les problèmes de circulation.

En novembre 2013, le Centre d'information sur les transports de Pékin a lancé une application mobile qui permet aux passagers des bus de suivre les itinéraires, les arrêts et les distances entre les bus en temps réel.

Cette application aide également les passagers à estimer le temps de trajet et l'emplacement exact du bus sur la carte pour être plus proactifs dans le choix de leur moyen de transport.

En 2014, la société de sécurité numérique Gemalto s'est associée à China Mobile pour développer une application de contrôle automatisé des billets qui permet à 22 millions de passagers de Pékin de prendre les bus et le métro plus facilement.

Cette application permet de remplacer les billets papier, plus rapidement et plus simplement que la méthode traditionnelle d'achat de billets et de paiement en espèces.

En juin 2015, la startup EasyParking a également développé un logiciel pour aider les conducteurs à trouver des places de stationnement sans avoir à circuler dans les rues et à payer les frais de stationnement en ligne.

Ces aménagements permettent aux gens de se sentir plus à l’aise lorsqu’ils utilisent les transports en commun, tout en réduisant le nombre de véhicules privés en circulation.

En outre, le gouvernement de Pékin s’efforce également d’améliorer les infrastructures et d’accroître la qualité des services publics.

Plus tôt cette année, la Commission des transports de Pékin a annoncé qu'entre 2016 et 2020, elle mettrait en œuvre un certain nombre de nouvelles politiques, notamment la tarification de la congestion, des réductions sur les tarifs des transports publics pour les passagers voyageant en dehors des heures de pointe et l'ouverture de 1 000 km de voies de bus supplémentaires.

Selon Tuoi Tre

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