Leçon 4 : Les outils du forgeron et la nostalgie
(Baonghean)-La vie des montagnards est étroitement liée aux champs et aux crêtes, les outils agricoles de cette profession sont donc assez divers, comme les outils pour semer, désherber, récolter le riz, et sont encore très nécessaires à la vie des populations dans les zones où le riz est encore cultivé sur les crêtes...
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Elle m'a dit : « Ma famille a semé le riz tard, alors les villageois ont fêté le nouveau riz avant d'aller le couper. » Je l'ai suivie au champ, car je voulais voir comment utiliser la faucille, un outil doté d'une lame aussi fine qu'un couteau de poche, fixée à un cadre en bois. Cet outil tient dans la paume de la main et permet de cueillir chaque fleur de riz. Couper le riz pluvial à la faucille n'est pas rapide, car les plants ne poussent pas uniformément comme lorsqu'ils sont repiqués au champ. De plus, cueillir chaque fleur embellit la gerbe. Dans ma ville natale, les gens n'utilisent plus cet outil depuis l'interdiction de la culture sur brûlis, il y a plus de vingt ans.
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Couper le riz avec une faucille |
Faisant partie de la génération « 9x », ses amis sont tous partis travailler au Nord et au Sud, mais Mme Van est restée fidèle aux champs de son village. Selon elle, où qu'ils aillent, ils finiraient par revenir. N'ayant pas réussi l'examen d'entrée à l'université, elle a décidé de rester à la maison et de travailler avec ses parents. De nos jours, une villageoise comme elle est très rare.
Mme Van parlait du travail du sol avec enthousiasme, ignorant apparemment que j'avais moi aussi passé mon enfance aux champs : « Travailler aux champs nécessite de nombreux outils, le hep n'en est qu'un. » C'était l'introduction de l'histoire des outils de labourage, même si elle ne m'était pas inconnue. Une fois les champs défrichés, le travail du couteau prend fin. Les couteaux thaïlandais sont généralement forgés par les Kinh ; seul un petit nombre de Thaïlandais maîtrisent cet art. Contrairement aux Hôm, ils peuvent forger des couteaux à la fois tranchants et durs. Une fois les champs défrichés, ils peuvent être séchés au soleil pendant environ une semaine avant d'être brûlés pour les semis de riz. Vient ensuite le temps du chi le, un outil pour semer le riz et le maïs, fabriqué à partir d'un couteau émoussé inséré dans un long manche et utilisé pour percer des trous afin de semer les graines. Cependant, certains sont plus raffinés : le vieux couteau est reforgé pour être plus tranchant, le manche est soigneusement fabriqué, durable et élégant, et peut être utilisé pendant de nombreuses saisons de semis. Autrefois, lorsqu'on ne savait pas se servir de cet outil, on utilisait un bâton pointu (ch'lum) pour percer des trous pour les graines, ce qui était à la fois facile à endommager et exigeant en main-d'œuvre, la productivité étant deux fois moindre qu'avec un seul fil. Les passionnés de semis tissaient également un ca dang (un panier) et le portaient sur la poitrine pour contenir les graines de riz. Après avoir semé une poignée, ils tendaient la main pour ramasser les graines, qui n'étaient pas stockées dans le phac pa (un outil utilisé par les femmes des hautes terres pour tenir un couteau de jungle). Le phac pa est plus petit que le ca dang (un panier) et peut contenir moins de graines. Il est souvent porté sur le dos, ce qui le rend peu pratique pour semer le riz.
C'est pendant la saison du sarclage du riz que l'outil de désherbage entre en jeu. Il remplace la houe, mais est plus compact pour ne pas casser ni couper les jeunes plants de riz. Forgé comme un couteau de jungle, il est courbé à angle droit et sa lame est tranchante pour couper l'herbe. C'est pourquoi on utilise parfois un couteau émoussé pour le plier et l'aiguiser.
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L'étroit et étroitcueillir une fleur de riz |
M. Vi Van Doan, habitant du village de Mon (Thach Giam - Tuong Duong), expert en forge et en tissage, a déclaré : « Forger des outils agricoles n'est pas difficile. On utilise encore les lames de scie en bois des ouvriers forestiers abandonnés pour forger des scies, et les barres de fer cassées de vieilles voitures pour forger des outils pour semer et désherber le riz. Mais le matériau le plus populaire pour forger des outils agricoles en Thaïlande reste les bombes de guerre. Ce type d'acier est difficile à forger et demande beaucoup d'efforts, mais il est très tranchant et durable ; certains peuvent être utilisés pendant des dizaines de saisons agricoles. »
M. Doan a expliqué : « Aujourd'hui, les outils agricoles thaïlandais sont tous achetés chez les forgerons kinh. On les trouve au marché, ils sont bon marché et facilement disponibles, ce qui explique que les locaux deviennent peu à peu paresseux et délaissent la forge traditionnelle ! » Une autre raison est que les soufflets et les forges traditionnels prennent souvent beaucoup de temps, parfois plusieurs jours pour forger un couteau destiné à la forêt. C'est peut-être pour cela que les locaux délaissent peu à peu la forge…
M. Doan confie : « Parfois, le métier de forgeron lui manque encore. Il rêve de souffler dans les soufflets, mais après un certain temps, il a du mal à s'y habituer. Pourtant, de temps en temps, il souffle dans les soufflets pour en forger quelques-uns pour sa belle-fille et son fils, afin de ne pas oublier ce métier ! »
Article et photos :Toi Wei