Dernier message : nécessite une attention particulière
Les chansons folkloriques Nghe An rencontrent d'importants défis pour devenir un patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Afin de mieux comprendre l'orientation du secteur fonctionnel dans la préservation et la promotion de la valeur des chansons folkloriques Nghe An, les journalistes du journal Nghe An ont interviewé M. Pham Tien Dung, directeur adjoint du Département de la Culture, des Sports et du Tourisme, à ce sujet.
PV : Pourriez-vous nous en dire plus sur le processus de constitution du dossier et de soumission à l'UNESCO pour proposer la reconnaissance des chants folkloriques Vi et Dam de Nghe An comme patrimoine culturel immatériel de l'humanité ?
M. Pham Tien Dung :Depuis longtemps, les chants populaires Vi et Dam constituent un art unique et ont une place importante dans les communautés des provinces de Nghe An et de Ha Tinh. Conscients de leur importance culturelle et spirituelle, ils ont été recensés en 2010 et un dossier a été établi pour être soumis à l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) afin d'être inscrits au patrimoine culturel immatériel de l'humanité.
Conformément aux critères établis par l'UNESCO, l'Institut vietnamien de la culture et des arts a collaboré avec le Département de la gestion du patrimoine (ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme) pour publier un communiqué officiel guidant le processus de constitution et de soumission des dossiers. Le Département de la culture, des sports et du tourisme des provinces de Nghe An et de Ha Tinh a invité des experts en recherche culturelle en général et en chants populaires de Nghe An en particulier à mener des enquêtes de terrain, des inventaires scientifiques, à collecter des peintures, des photos et des clips vidéo et à constituer des dossiers à soumettre au ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme concernant la constitution de dossiers du patrimoine des chants populaires de Nghe An. De plus, de nombreux séminaires sur la préservation et le développement des chants populaires de Nghe Tinh Vi et de Giam ont également été organisés.
Le 29 mars 2013, le Premier ministre a chargé le ministère de la Culture, des Sports et du Tourisme de coordonner avec le Comité national vietnamien pour l'UNESCO les procédures nécessaires pour soumettre le dossier des chansons folkloriques Nghe Tinh Vi et Giam à l'UNESCO avant le 2 avril 2013. Au cours des recherches et des enquêtes sur le terrain, de nombreuses nouvelles découvertes ont également été reconnues, contribuant à renforcer la valeur culturelle et spirituelle des chansons folkloriques Nghe Tinh Vi et Giam dans la vie des gens.
Journaliste : On sait depuis peu que les organismes de gestion culturelle à tous les niveaux ont déployé des efforts considérables pour préserver et développer les valeurs des chants populaires Vi et Dam de Nghe Tinh. Porter ces chants sur scène est-il un bon moyen de préserver ce patrimoine ?
M. Pham Tien Dung :L'espace de représentation des chants populaires Vi et Dam est une préoccupation majeure pour préserver les valeurs intrinsèques de ces chants. Cependant, il faut reconnaître que les conditions de vie des habitants ont beaucoup évolué au fil des événements historiques. Ainsi, le lieu de représentation des chants populaires Nghe, autrefois le banian, la cour des maisons communales et le travail manuel, n'est plus le même. Il est donc extrêmement difficile de préserver cet espace de représentation originel.
Cependant, ce n'est pas pour cela que nous pensons que porter des chants folkloriques Vi et Dam sur scène porte atteinte à leurs valeurs intrinsèques. Au contraire, chaque fois que Vi et Dam sont présentés sur scène, la première préoccupation est de veiller à ce que le son et la lumière, les costumes et la mise en scène soient appropriés, afin de recréer les scènes de travail et les activités culturelles des peuples anciens avec le plus grand réalisme. C'est également un atout précieux pour la jeune génération, qui peut ainsi découvrir et réimaginer l'espace culturel unique et riche de nos ancêtres.
PV : Les politiques préférentielles pour les chanteurs folkloriques sont également une préoccupation, monsieur ?
M. Pham Tien Dung :C'est une question à laquelle nous accorderons une attention accrue à l'avenir, et nous mettrons notamment en place des politiques préférentielles pour les artisans qui ont largement contribué à la préservation et à la transmission des chants populaires Nghe Tinh Vi et Dam. Des réglementations sur la reconnaissance des artisans, des politiques préférentielles et des clubs de chants populaires dynamiques seront prochainement mises en place. Les artisans et les clubs témoignent de la vitalité des chants populaires Vi et Dam dans la vie quotidienne ; ils méritent donc davantage d'attention et d'investissement.
PV : Si les chansons folkloriques Vi et Giam sont reconnues par l’UNESCO comme patrimoine culturel immatériel de l’humanité, quelles solutions devons-nous apporter pour préserver cette forme d’art après sa reconnaissance ?
M. Pham Tien Dung :Si les chants populaires Vi et Giam de Nghe Tinh sont reconnus par l'UNESCO comme patrimoine culturel immatériel de l'humanité en 2014, ce sera une source de fierté et une bonne nouvelle pour les deux provinces de Nghe An et de Ha Tinh. Cependant, compte tenu des valeurs culturelles et spirituelles que véhiculent les chants populaires Vi et Giam, qu'ils soient reconnus ou non, il est nécessaire de définir des orientations pour leur préservation.
Plus précisément, il est nécessaire de préserver les documents sur les chants populaires Vi et Giam afin qu'ils ne disparaissent pas et de rechercher et compléter constamment de nombreux documents précieux pour enrichir le patrimoine des chants populaires de Nghe An. Ensuite, il est nécessaire de se concentrer sur le développement des activités de représentation afin que les chants populaires Vi et Giam conservent leur valeur unique. La question de l'investissement dans le développement des chants populaires Vi et Giam mérite également d'être prise en compte, notamment les régimes de traitement des artisans, le soutien à tous les niveaux des activités des clubs de chants populaires, etc. Ce n'est qu'en préservant les valeurs culturelles inhérentes que nous pourrons ensuite investir dans le développement d'autres aspects liés aux chants populaires Vi et Giam, tels que le tourisme culturel et la promotion de l'image du peuple Nghe An dans d'autres provinces, villes et dans le monde entier.
PV : Merci !
Thai Anh (interprété)