Problème difficile

September 17, 2012 17:44

Alors que de nombreuses localités sont confrontées à une grave pollution environnementale due à l'abondance de déchets ménagers jetés n'importe où, dans les ruelles, sur les routes de village, dans les canaux, les lacs, etc., dans certaines zones rurales de la province, la collecte des déchets est assurée depuis de nombreuses années, préservant ainsi l'esthétique du village. Le problème réside dans la nécessité de trouver une solution et de sensibiliser le public afin de reproduire ces bonnes pratiques.

(Baonghean) -Alors que de nombreuses localités sont confrontées à une grave pollution environnementale due à l'abondance de déchets ménagers jetés n'importe où, dans les ruelles, sur les routes de village, dans les canaux, les lacs, etc., dans certaines zones rurales de la province, la collecte des déchets est assurée depuis de nombreuses années, préservant ainsi l'esthétique du village. Le problème réside dans la nécessité de trouver une solution et de sensibiliser le public afin de reproduire ces bonnes pratiques.

Dans la commune de Son Thanh (Yen Thanh), les déchets sauvages, les sacs plastiques, les bouteilles et les points de collecte improvisés ont disparu depuis longtemps. M. Le Van Du, du hameau n° 10, explique : « Chaque famille dispose d’une fosse à ordures dans son jardin pour trier ses déchets. Les déchets biodégradables sont traités par les familles elles-mêmes, tandis que les déchets non biodégradables sont collectés deux fois par semaine par le comité de protection de l’environnement du hameau, qui les achemine vers le point de collecte commun. Les familles qui trient et traitent correctement leurs déchets sont félicitées. En revanche, celles qui ne trient, ne traitent ou ne collectent pas correctement leurs déchets, ou qui les jettent au mauvais endroit, sont réprimandées par haut-parleur et sur la radio communale, et reçoivent une amende. Ainsi, chacun fait attention à ses propres règles, sans qu’on ait besoin de le leur rappeler constamment. »



Collecte des déchets dans la commune Nghi Xuan (Nghi Loc)

Après une préparation minutieuse, de la résolution au plan de mise en œuvre, la commune de Son Thanh a mis en place un comité de pilotage et, dans 19 hameaux, un sous-comité de protection de l'environnement. Ce sous-comité, composé notamment du chef de hameau et de l'agent de santé communautaire, met en œuvre des initiatives où les femmes jouent un rôle prépondérant dans la sensibilisation, la collecte et le traitement des déchets. Les 18 et 30 de chaque mois, la commune organise un grand nettoyage. De plus, chaque samedi ou dimanche, dans chaque hameau, les familles procèdent au nettoyage de leur zone si nécessaire. Mme Le Thi Nguyen, présidente de l'Union des femmes de la commune de Son Thanh, a déclaré : « Les zones frontalières entre communes sont souvent le théâtre de dépôts sauvages d'ordures. C'est pourquoi, outre les mesures d'hygiène mises en place sur le territoire communal, la commune a également mobilisé la police communale, ainsi que les agents et fonctionnaires de service chargés de la prévention des inondations, des tempêtes et des incendies de forêt, afin d'assurer une surveillance régulière et d'empêcher les habitants des communes voisines d'y déposer des ordures. » La commune stipule également que chaque hameau dispose de deux gardes agricoles chargés de ramasser tous les emballages et bouteilles laissés par les agriculteurs dans les champs. Grâce à cela, l'environnement de la commune de Son Thanh est aujourd'hui très propre, des foyers aux espaces publics.

En arrivant dans la commune de Nam Cat (Nam Dan), nous avons été immédiatement frappés par la propreté des routes, de la route principale menant au centre communal aux chemins de traverse et inter-hameaux. Mme Le Thi Nhung, du hameau de Tho Moi, a déclaré : « Les familles doivent veiller à l'hygiène publique et les voisins se doivent de se surveiller mutuellement. » Le président du Comité populaire de la commune de Nam Cat a ajouté : « La commune a mis en place un projet de protection de l'environnement, en parallèle du mouvement "5 non, 3 propres", lancé et appliqué avec succès par l'Union des femmes. Récemment, dans le cadre du nouveau programme de construction rurale, la commune s'est attachée à résoudre les problèmes environnementaux dans les espaces publics. Les ménages sont très impliqués et respectent la politique communale. Ils contribuent par ailleurs à hauteur de 1 500 VND par mois et par personne (pour les familles d'agriculteurs) et de 10 000, 20 000, 30 000, voire 50 000 VND par mois pour les ménages exerçant des activités de services, de commerce ou d'agriculture. » Grâce à ces revenus, et en complément du budget provincial destiné à soutenir les actions locales de protection de l'environnement, la commune assure la collecte, le transport et le traitement des déchets, et rémunère les personnes chargées de la collecte dans les hameaux. Chaque mois, les 28 et 29, l'Union des femmes et le centre de santé communal organisent une opération de nettoyage des espaces publics à laquelle participe l'ensemble de la population. Nam Cat poursuit actuellement le développement du réseau routier rural et la construction d'infrastructures en béton, conformément aux nouveaux critères ruraux, avec la mise en place d'un système de drainage des eaux usées de part et d'autre de la route, permettant un écoulement direct vers les champs. L'objectif est que d'ici fin 2012, les hameaux soient entièrement équipés…

De nombreuses autres localités de la province, telles que les communes de Nghi Xuan (district de Nghi Loc), Thanh Linh (district de Thanh Chuong), Tan Phu (district de Tan Ky), Tay Thanh et Do Thanh (district de Yen Thanh), ont également mis en œuvre un système de collecte des déchets efficace, atteignant un taux de collecte supérieur à 80 %, sans pour autant engendrer d'accumulation d'ordures susceptible de polluer l'environnement. Une étude de terrain menée dans ces localités performantes a permis de constater que ce succès est dû, avant tout, au travail de sensibilisation et de mobilisation mené par le Comité du Parti, le gouvernement et les organisations, en s'appuyant notamment sur l'Union des femmes et le centre de santé, et en adoptant une politique conforme aux attentes de la population.

Le district de Yen Thanh est une localité performante en matière de collecte des déchets. La plupart des communes et des villes atteignent un taux de collecte des déchets solides de 77 % sur l'ensemble du district, et le traitement des déchets se fait principalement par incinération. Dans certaines communes, les familles trient leurs déchets pour les brûler sur place ; dans d'autres, des groupes et des équipes se chargent de collecter et de transporter les déchets vers un terrain vague ou une décharge temporaire du hameau ou de la commune, où ils sont ensuite incinérés. On sait que 20 des 39 communes et villes de Yen Thanh construisent actuellement une décharge centralisée, mais que les travaux ne sont pas encore terminés. Six communes, quant à elles, n'en possèdent pas et ont seulement aménagé des fosses à ordures dans les hameaux. Le projet de décharge centralisée du district, initialement prévu, a des répercussions sur les ressources en eau et la population, ce qui a conduit les autorités à demander le choix d'un autre emplacement.

Il apparaît donc que le traitement des déchets constitue un problème complexe. En principe, le traitement des déchets interdit l'incinération et doit se faire selon le principe des « 3R » : réduire, recycler et réutiliser. Or, hormis la ville de Vinh et quelques localités voisines des districts de Nam Dan, Hung Nguyen et Nghi Loc (avec l'approbation du Comité populaire provincial), où les déchets sont collectés, transportés et traités à la décharge de Nghi Yen, l'incinération reste une pratique courante. Si cette méthode présente l'avantage de réduire mécaniquement le volume des déchets organiques, des sacs et des plastiques, elle génère un environnement atmosphérique extrêmement toxique, fortement pollué par les dérivés de dioxines. De plus, la mise en décharge pollue les eaux souterraines et de surface, alors que la plupart des populations rurales dépendent de ces eaux pour leurs besoins quotidiens. Par conséquent, le recours à l'incinération ou à l'enfouissement des déchets est une pratique non scientifique et interdite. De fait, de nombreuses localités ont prévu de créer des décharges centralisées, mais manquent encore de terrains et de financements. Concernant les décharges centralisées au niveau des districts, la plupart en ont planifié la construction, mais n'ont pas encore choisi d'emplacement ou ont dû en modifier l'emplacement. Certaines localités tardent à défricher les terrains et à mettre en œuvre la construction en raison d'un manque de financement (à l'exception de certains districts de Tan Ky et Quynh Luu qui ont achevé la construction de leurs décharges). Actuellement, les districts de Dien Chau, Nghia Dan et Con Cuong n'ont pas encore prévu de projet de décharge. Ce problème engendre des conflits et de la confusion au sein des localités en matière de collecte et de traitement des déchets. Trouver des solutions pour la collecte et le traitement des déchets dans les zones rurales représente un défi de taille pour les localités de la province.

Pour résoudre le problème de la collecte et du traitement des déchets en milieu rural de manière coordonnée, efficace, scientifique et respectueuse de l'environnement, la province doit promouvoir et prioriser les ressources budgétaires pour la construction de stations d'épuration dans tous les districts, tout en prévoyant des solutions pour les districts n'ayant pas encore trouvé d'emplacement pour une décharge. Il convient de mettre en place des mécanismes et des politiques incitant les entreprises à participer au traitement des déchets. Ces entreprises pourraient également en bénéficier en tant qu'acteurs des services publics environnementaux, car les machines et équipements de ce secteur sont coûteux et ont une durée de vie courte en raison du contact avec des déchets acides et fortement salins, tandis que les taux d'intérêt y sont relativement bas. Par ailleurs, comme chacun sait, les sacs en plastique constituent un type de déchet occupant actuellement une surface considérable. Il est donc essentiel de limiter leur utilisation par la population. Il faut encourager le tri des déchets à la source afin de réduire la quantité de déchets biodégradables jetés dans l'environnement et privilégier l'enfouissement des déchets dans les jardins familiaux, contribuant ainsi au recyclage. Promouvoir l'application du modèle de gestion des déchets « 3R » afin de minimiser l'utilisation des terrains publics pour la construction de décharges. Pour ce faire, il est nécessaire de mobiliser les organisations de base, telles que les organisations de femmes, de jeunes, d'agriculteurs, d'anciens combattants, etc., par le biais de campagnes de sensibilisation et de mobilisation citoyenne.


Fleur de prunier

Journal Nghe An en vedette

Dernier

x
Problème difficile
ALIMENTÉ PARUNCMS- UN PRODUIT DENEKO