Assurer l'avenir
(Baonghean) - Le matin du 11 novembre, l'Assemblée nationale a examiné le projet de loi sur la science et la technologie (modifié), axé sur le transfert de technologie. La préoccupation de nombreux délégués était d'inclure dans la loi des dispositions empêchant quiconque de profiter des failles de la loi pour importer au Vietnam des technologies obsolètes.
Après le grave incident de pollution marine de la société Formosa et, avant lui, le projet de bauxite de Tay Nguyen, causé par l'utilisation de technologies obsolètes, non conformes aux engagements de l'investisseur, nous avons peut-être commencé à prendre conscience du danger du problème. En réalité, le phénomène des entreprises étrangères et nationales qui contournent la loi pour importer des technologies obsolètes afin de réduire leurs coûts d'investissement n'est pas nouveau, mais existe depuis longtemps. Les pays riches trouvent toujours le moyen de promouvoir des technologies obsolètes.
Les pays pauvres ont besoin de nouvelles technologies pour se doter de nouvelles technologies, éviter la pollution environnementale sans investir dans le traitement des déchets technologiques et tirer profit des coûts d'investissement. Quant aux pays pauvres, par manque de moyens et par intérêt personnel, ils sont prêts à accepter et à trouver des moyens de contourner la supervision des autorités compétentes pour réutiliser des équipements, des technologies et des machines obsolètes. Les technologies obsolètes augmentent les coûts de production, entraînant une baisse de la compétitivité en termes de qualité et de prix des produits, réduisant ainsi la compétitivité de l'économie tout entière. Il suffit de regarder les usines figurant sur la liste des « débiteurs de l'économie », telles que l'usine sidérurgique de Thai Nguyen, l'usine d'engrais de Ninh Binh et l'usine d'éthanol de Phu Tho pour en être certain. La cause de l'impasse et de l'échec de ces grands projets économiques réside dans la vétusté des équipements et des technologies. Non seulement elles causent des dommages économiques, mais, plus grave encore, elles entraînent une grave pollution environnementale à court et à long terme. Le danger de cette pollution est incommensurable. En fait, nous avons vécu et compris profondément ce danger dans le passé.
Il est donc nécessaire d'instaurer un ensemble de lois strictes assorties de sanctions suffisamment sévères pour que personne ne puisse ni n'ose contourner les autorités compétentes en la matière et introduire des technologies qui appauvrissent le pays. En effet, de nombreuses localités, soucieuses d'attirer des investissements et d'accélérer leur croissance, ferment les yeux sur les entreprises qui importent des technologies de qualité inférieure. Ce phénomène s'est produit et l'environnement de nombreuses localités en subit les conséquences.
L'environnement se dégrade : sols, eau, air, déchets solides… Et personne n'ose prédire que cela ne se reproduira pas. Sans un contrôle strict, la situation risque de sombrer dans une croissance sans avenir. Autrement dit, l'économie croît, mais la pollution environnementale est endémique et incontrôlée, entraînant des conséquences désastreuses. Par conséquent, compléter et modifier la législation actuelle pour en limiter les lacunes est un moyen d'assurer l'avenir.
Duy Huong