Assurer un environnement de vie sûr et sain pour les enfants
(Baonghean) - De son vivant, le Président Ho Chi Minh a toujours eu une affection particulière pour les enfants et a toujours demandé aux agences, organisations, cadres, membres du Parti et personnes de tous horizons de prendre soin d'eux et de leur donner le meilleur. Il a écrit un jour : « Les enfants sont comme des bourgeons sur une branche / Savoir manger, dormir et étudier est une bonne chose. » Les bourgeons sur une branche sont innocents, immatures et peu résistants ; il faut donc les chérir, les protéger et les protéger. Avec « des bourgeons sur une branche », on ne devrait pas exiger grand-chose, il suffit que les enfants accomplissent des choses très simples : « Savoir manger, dormir et étudier » suffit.
En réalité, notre Parti, notre État et la société dans son ensemble ont toujours eu des politiques et des régimes accordant une attention particulière aux enfants. Cependant, même si la vie d'aujourd'hui a progressé et est devenue bien plus harmonieuse, des enfants continuent de vivre des situations malheureuses. En réalité, tous les enfants ne sont pas protégés et à l'abri des dangers, ce qui leur permet d'accomplir en toute innocence, naturellement et confortablement les tâches qui leur incombent à leur âge : manger, dormir et étudier. C'est peut-être la raison pour laquelle le Mois d'action pour les enfants de cette année a pour thème « Agir pour une société sans violence et sans maltraitance ».
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Le Parti, l’État et la société dans son ensemble ont toujours eu des politiques et des régimes qui accordent une attention particulière aux enfants. Photo d'illustration |
Selon les données compilées dans 63 provinces et villes, on recense en moyenne environ 1 000 cas de maltraitance physique d'enfants chaque année. Parmi ceux-ci, près de 66 % sont des cas d'abus sexuels. De nouvelles formes d'abus sont apparues, comme les abus sexuels sur des garçons, l'apparition de criminels étrangers et les abus sexuels sur enfants via Internet.
Et plus dangereux encore, les abus se produisent partout, à tout moment, de manière imprévisible et difficile à prévenir. Les affaires de maltraitance d'enfants portées récemment devant les tribunaux illustrent clairement cette réalité. Outre les abus, les enfants d'aujourd'hui sont également confrontés à de nombreux autres dangers et insécurités. Le plus évident est la noyade. C'est l'un des dix accidents les plus meurtriers chez les enfants dans de nombreux pays. Dans notre pays, plus de 6 000 enfants meurent chaque année par noyade (soit près de 50 % du nombre total d'enfants tués par accident ou blessure à l'échelle nationale). Nghe An est l'une des 15 provinces et villes où le nombre de noyades d'enfants est le plus élevé du pays. Ce chiffre témoigne non seulement du nombre très élevé d'enfants tués, mais sonne aussi l'alarme : le risque de décès par noyade atteint un niveau alarmant pour l'ensemble de la société. De plus, les enfants sont également victimes de violences familiales et sociales.
De nombreux enfants sont exploités ou contraints de devenir enfants des rues, mendiants, cireurs de chaussures, vendeurs de billets de loterie… pour enrichir des bergers sans scrupules. Nombre d'entre eux deviennent travailleurs forcés dans les usines de transformation de certaines grandes villes. Nombre d'entre eux peinent à subvenir aux besoins de leur famille en travaillant dur. On estime qu'environ 9,6 % des enfants de 5 à 17 ans au Vietnam effectuent des travaux forcés. Parmi eux, environ un tiers travaillent plus de 42 heures par semaine. Les longues heures de travail ont des conséquences sur l'apprentissage des enfants, car beaucoup d'entre eux ne sont pas scolarisés. Le nombre d'enfants en situation particulière, notamment ceux qui doivent travailler tôt, constitue un défi pour le Vietnam, même si le taux de travail des enfants dans notre pays est inférieur au taux mondial. Il s’agit d’un problème qui doit être abordé et résolu, car selon l’évaluation de l’Organisation internationale du travail – OIT, « le travail des enfants doit être éliminé car il prive les enfants de leur enfance, de leur potentiel et de leur dignité, affectant négativement leur développement physique et mental. »
Selon les experts et certaines recherches dans ce domaine, la situation décrite ci-dessus s'explique principalement par les difficultés économiques d'une partie des familles, qui conduisent à la négligence et à l'abandon des enfants. Ce phénomène favorise l'apparition d'actes de maltraitance, d'abus sexuels, de violence, d'exploitation ou de transgression de la loi. D'autre part, le risque accru de maltraitance et de maltraitance infantile est en partie imputable à l'évolution des valeurs sociales, à un mode de vie pragmatique et à une survalorisation de l'argent et des biens matériels ; l'impact du cinéma, de la violence et de la pornographie est de plus en plus difficile à contrôler ; la pression psychologique croissante sur les familles et la société s'accentue ; les divorces et les séparations familiales entraînent des traumatismes psychologiques et des comportements déviants chez les enfants et les adultes. Les enfants sont ainsi exposés à un risque élevé d'abandon, d'errance, de travail, de transgression de la loi et de maltraitance.
Parallèlement, les services sociaux, et notamment les services de protection de l'enfance, n'ont pas suivi l'évolution de la société et les besoins des familles, des aidants et des enfants. Par conséquent, la priorité est de créer un environnement de vie sûr et sain pour les enfants en sensibilisant et en responsabilisant la société dans la mise en œuvre de leurs droits. Il faut diffuser et faire connaître les orientations et politiques du Parti, les lois de l'État et les directives et programmes gouvernementaux relatifs à la protection de l'enfance afin que les autorités et la population les connaissent et les appliquent. Parallèlement, il faut améliorer constamment le système juridique relatif à la protection de l'enfance dans de nombreux domaines, en attirant l'attention de l'ensemble de la société sur ce travail. Et surtout, il faut mobiliser l'ensemble du système politique, au cœur duquel se trouvent les comités et les autorités du Parti, en collaboration avec les familles et la société, afin de se concentrer sur la réalisation des objectifs en matière de protection de l'enfance, d'éducation et de protection, en mettant en œuvre efficacement les politiques, les programmes et les campagnes visant à améliorer les conditions de vie, à créer des opportunités et à garantir à tous les enfants un environnement sûr et sain et leur plein épanouissement. Ces tâches doivent être réalisées régulièrement, à long terme et de manière substantielle, et non pas simplement suivre la tendance et se limiter au Mois d’action pour les enfants.
Duy Huong